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Commentaire de minijack

sur La possible économie du Web 2.0


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minijack minijack 4 janvier 2007 12:02

Je comprends ton point de vue forest, mais ce que tu dis là me paraît trop partisan et limite utopique. On se connait un peu et tu sais que je ne dis pas cela pour défendre l’économie et la marchandisation sur le Net, mais tout simplement parce qu’aucun système ne peut se passer d’une viabilité économique — donc commerciale pour répondre à l’auteur qui semble faire un distinguo entre les deux, à tort selon moi —.

Le seul « vent » qui se vende dans la société réelle — ceci dit sans aucune intention péjorative. J’utilise le mot « vent » par opposition à tout ce qui est échange matériel — c’est la Pub et l’Art. Il était donc logique que ce fut la pub qui s’impose en premier comme facteur économique sur le Net. L’Art aurait dû suivre, mais on lui conteste ce statut dans le monde virtuel, tout en l’exploitant outrageusement pour vendre du haut débit.

Le réalisme impose pourtant une certaine forme d’échange économique pour justifier les investissements énormes du Net, non seulement dans le matériel, les « tuyaux » qui permettent de faire évoluer en permanence les performances, mais aussi, j’allais dire SURTOUT, dans les CONTENUS qui constituent l’essence même des échanges.

A quoi servirait une installation de plomberie, aussi magnifique fût-elle, si aucune source d’eau pure n’en alimentait les robinets ?

Toi qui t’es tant penché sur la question du Droit d’Auteur, soulevée par DADVSI, tu ne peux pas résumer le Net à la seule problématique des tuyaux.

Pour écrire, sur Agoravox ou ailleurs, on n’a pas besoin de gros tuyaux. C’est seulement pour les flux de video ou de son qu’on a besoin de bande passante et de haut débit. Or, les CONTENUS passant dans ces tuyaux là sont généralement des oeuvres protégées, beaucoup plus rarement des participations bénévoles, et quand elle sont bénévoles encore plus rarement des oeuvres de qualité professionnelle, quel que soit le talent de leurs auteurs.

IL EST DONC NECESSAIRE QUE LES DEUX NOTIONS CO-EXISTENT : le gratuit et le convivial d’une part, et le protégé commercialisé d’autre part. On n’en sortira jamais sans prendre en compte ces deux aspects, les deux formes d’échanges, pas plus l’une que l’autre.

Pour continuer dans l’allégorie, les sources peuvent n’être que de multiples ruisseaux convergents comme les innombrables rédacteurs et commentateurs d’Agoravox, ou de beaucoup plus rares mais bien plus intéressantes sources d’eaux minérales ayant des qualités gustatives ou sanitaires exceptionnelles. De ces eaux qu’on achète en bouteille alors même qu’on dispose de l’eau courante chez soi, c’est bien qu’elles ont quelque chose de particulier ?

Le Net actuel permet de vider indistinctement ces bouteilles payées ou volées dans les mêmes tuyaux où circule déjà du fluide tout-venant, quand ce n’est pas des eaux de décantation.

J’aurais rêvé d’un Net2.0 où les tuyaux ne débiteraient que de l’eau minérale pure et saine. Ce n’est pas le cas. Mais il est possible par la technique des « paquets » numériques de faire circuler le contenu de ces bouteilles précieuses en le distinguant du fluide tout-venant. Ca s’appelle la « Licence Globale ». .


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