Je suis directeur de structure associative, catégorie éducation populaire (maison des jeunes et de la culture). Dans un secteur qui n’existe que grâce aux subventions et aux cotisations des adhérents, (c’est à dire la contre partie de vente de service, de loisirs à intentions - affichées - éducatives). Elles constituent une contrepartie normale du service rendu tant qu’elles sont à un niveau raisonnable, pondérées par un quotient familial.
Les emplois dans ce secteur sont de trois ordres :
- Les emplois administratifs, dont la qualification et le volume évolues de plus en plus, en partie en raison de la complexification des dispositifs de financement, notamment politique de la ville et autres financements européens
- Les emplois d’entretiens, « techniciens de surface »
- Les emplois pédagogiques, (animateurs, éducateurs) qui constituent une nébuleuse de type de postes variés en terme de contenus, de missions, de formation et de statuts : (animateurs permanents, à temps partiel, intermittents). En principe tous soumis à une convention collective depuis 1988.
Pour les emplois d’animateurs permanents si la protection se renforce un peu grâce à une convention collective depuis 1988, elle se fragilise effectivement du fait des multiples dispositifs d’aides, qui ne permettent pas de s’inscrire de manière réaliste dans une logique de plan de carrière. Un autre effet pervers, en est que dans un secteur où un forte adhésion au projet (éducatif, culturel, humaniste) de l’association est demandée parce que éminemment nécessaire, à ses salariés du secteur pédagogique, la motivation de ceux ci est forcément limitée à l’horizon de leur devenir dans la structure qui les emplois...
Je rejoint totalement le rédacteur de l’article sur son analyse de la précarisation induite par les dispositifs successifs d’aide à l’emploi, mais il faut également insister sur ce dernier point. Les dispositifs de ce type sont destinés à des publics souvent fragilisés, de faible niveau de formation, et ils sont souvent chargés de fait de mettre en oeuvre des politiques sociales et culturelles, dans des zones sinistrées économiquement avec des publics difficiles. Les conséquences en sont : problèmes psychologiques, arrêts de travail, situations d’échecs de salariés insuffisamment formés, actions dont les résultats sont bien en deçà que ce qu’il était prévu...
Beaucoup de ces associations font donc des efforts considérables en matière de formation et d’accompagnement de ces personnels.
Pour leur intérêt propre : amener la personne aux niveaux de compétence (par la formation et l’accompagnement constant) et de qualification requis par le plans de formation de l’entreprise/association. La formation est aussi considérée comme une (piètre) compensation à la précarité de ces postes.
C’est généralement lorsque ces personnels atteignent un niveau de compétence, voire une qualification, suffisant qu’ils arrivent au bout de leur contrat aidé, qu’il est temps de les jeter pour recommencer avec d’autres.
Ces constats sont valables pour tous les personnels du secteur.
Quand aux personnels pédagogiques, classés sous la rubriques animateurs techniciens d’activités, leur situation est encore plus inconfortable : limités à quelques heures par semaine, il leur est quasiment impossible de trouver un quota d’heure suffisant pour en dégager un revenu décent, s’il n’ont pas un autre emploi.
10/01 09:56 - Fred
Pour confirmer ce que je viens de dire : http://www.industrie.gouv.fr/observat/bilans/bord/cpci2004
10/01 09:50 - Fred
Je n’ai pas confondu la duree de travail pour les seuls emplois a temps complet. La (...)
09/01 22:00 - Lola
Ne pas confondre la durée du travail pour les seuls emplois à temps complet et celle pour tous (...)
09/01 16:51 - Fred
Je vous conseille de lire l’etude suivante faite par l’INSEE. Effectivement, la (...)
05/01 21:29 - Jipé
05/01 20:59 - René Job
Les chinois sont des marxistes...intelligents...on pourra dire exactement la même chose des (...)
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