Bonjour cocasse.
Je ne suis ni mélenchoniste, ni membre du parti de gauche. Tout ce que je peux dire, c’est que Mélenchon reconnaît dans son bouquin avoir été longtemps naïf à l’égard de l’Union européenne. Il pensait qu’on pourrait réaliser au niveau fédéral un programme de gauche. Aujourd’hui, il semble profondément désillusionné. Voici quelques lignes résumant assez bien le chapitre consacré à l’Europe : Sortir du traité de Lisbonne.
« Je dis adieu à mon fédéralisme, puisqu’il est sans objet. Je le range. Prêt à servir si l’occasion historique s’en présente, je l’astiquerai de temps en temps quand je fais le grand ménage des idées. Mais je ne m’engage plus que sur des objectifs concrets, immédiats, liés à la refondation républicaine et sociale de mon pays.
Un nouveau référendum sur l’Europe
Il faut donc travailler au marteau-piqueur pour arracher les racines profondes que le cancer de l’Europe libérale a incrustées dans la chair de notre République. Il faut demander au peuple français son avis sur les questions essentielles qui engagent son identité républicaine. Exemple : doit-on continuer à appliquer le démantèlement des services publics ? Pour moi, c’est clair, il faut demander l’ »opt-out« comme disent les Anglais pour suspendre l’application d’une règle communautaire. Eux l’ont obtenu pour l’objectif inverse. Ils voulaient empêcher l’application chez eux de toute législation sociale européenne plus favorable que la leur. Nous, nous appliquerons l’ »opt-out« pour sortir les services publics du champ de la concurrence libre et non faussée. »Opt-out« pour permettre à notre banque centrale, la Banque de France, qui existe toujours, de soutenir le pays en prêtant à l’Etat et aux services publics. »Opt-out« sur la liberté de circulation des capitaux pour que nous puissions enfin mettre un coup d’arrêt à la spéculation. Et ainsi de suite. Bref, il faut sortir du traité de Lisbonne. La méthode doit être conforme au but. Puisqu’il s’agit de rendre le pouvoir aux citoyens, alors il faut les consulter. »