Répliques prévisibles en Algérie ?
Le journal algérien El Watan constate et condamne le silence du pouvoir sur les événements tunisiens :
« Pas un seul mot n’a été dit sur cette petite révolution
qui a lieu chez nos voisins de l’est, qui polarise pourtant l’actualité
internationale. […] Mais est-ce vraiment une surprise qu’Alger observe
ce silence de cathédrale ? Pas tout à fait. Il n’est un secret pour
personne que les deux régimes, algérien et tunisien, sont pratiquement
les deux faces d’une même médaille. »
L’extraordinaire espoir que représente le départ de Ben Ali pour l’ensemble de la rue arabe s’exprime dans les colonnes du Quotidien d’Oran :
« On se sent tunisiens car nous ne voulons pas rester en
rade du progrès politique et on ne veut pas rater un autre tournant. On
se sent tunisiens car nous avons le sentiment fort qu’ils viennent, dans
la douleur et malgré les tentatives en cours des sbires du régime de
semer le chaos, de faire un grand pas en avant. Qu’ils viennent de
mettre leur pays dans l’histoire et qu’ils se donnent le bon
accélérateur. Oui, les Tunisiens sont admirables. » (LIbé)