Bonjour Jer.
Pour la raison (forte) de donner enfin son sens politique cardinal au vote blanc, voyez :
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=17
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Par ailleurs, vous dites : "une Constitution n’est qu’un outil. Suivant l’ouvrier qui le tient, un marteau sera plus ou moins efficace".
Cet aphorisme est fort juste, mais je trouve qu’il s’applique ici fort mal :
Il me semble que c’est négliger qu’en n’accordant aux citoyens AUCUN moyen de résister entre deux élections (ce qui fait de chaque élection "une corde au cou pour cinq ans"), la Constitution signe un parti pris évident, au profit de ceux qui l’ont écrite, et qui laisse peu de place à l’interprétation.
Le problème est le même en France et en Europe.
Je ne sais pas si vous négligez ce point volontairement ou pas, (je pense que non), mais j’ai la certitude qu’aucune interprétation ne peut rendre démocratique un texte qui l’est si peu au départ (à mon avis c’est volontairement qu’il l’est si peu, parce que cette protection contre le contrôle populaire permanent protège fort opportunément les acteurs politiques qui, contrairement à ce que leurs lois précarisantes pourraient laisser penser, ont horreur de la précarité).
D’où l’intérêt, pour moi de plus en plus clair, d’écrire nous-mêmes NOTRE Constitution, qui est tout sauf un texte poussiéreux et ennuyeux réservé aux experts, mais bien plutôt LE texte décisif qui peut faire du beau principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes UNE RÉALITÉ.
Amicalement
Étienne.