« ce que vous dite reviendrait à dire : »changeons de voiture, et après on verra si on doit le faire et si on peut le faire.".
et s’il y avait une troisième solution plus favorable ?"
Non ce n’est pas ce que je dis.
Je dis que l’analyse de l’auteur est une analyse fermée, qui est à une
échelle micro systémique alors qu’on pourrait la qualifier de macro
économique paradoxalement.
Et je dis donc que l’auteur défend visiblement une thèse qui moi me semble très limitée et surtout plus du tout d’actualité.
Pour reprendre l’image de la voiture et du moteur que vous utilisez, je
prétends effectivement qu’il est grand temps de changer car le
diagnostic a déjà été réalisé et il est terrible ; seul un inconscient
continuerait de rouler dans ce véhicule qui n’a plus de freins et qui a la pédale
d’accélérateur enfoncée quoique l’on fasse. A un moment, le mur on va le
rencontrer...
Bref, je comprends qu’il soit particulièrement malaisé de changer de
paradigme ; nous sommes éduqués pour penser dans le moule du système
sans imaginer que ce moule on peut le changer. Alors certes, on peut
penser dans le moule, vivre dans le moule, souffrir dans le moule,
crever dans le moule, mais on peut tenter de dépasser ce moule, ce que
ne fait pas l’auteur.
Le système actuel n’est pas réparable ou alors c’est de la sémantique
(on répare tellement de choses que ça n’est plus le même système...). Il
faut le changer et personnellement je travaille sur ces questions
depuis quelques mois voire quelques années, en tous cas suffisamment
pour savoir que d’autres alternatives systémiques existent et qu’elles
méritent d’être étudiées.
J’ai moi aussi longtemps cru que le système dans lequel nous étions
était une sorte de système « naturel » issu d’une histoire quasiment
indépendante de la volonté humaine résultat d’une auto organisation
systémique.
Et puis je me suis penché sur la question un peu plus en profondeur et
j’ai compris comment fonctionnait le système et quelle était son
histoire.
Au final, peu m’importe que son histoire soit purement auto évolutive ou
purement politique, il apparaît qu’il est tout simplement nuisible à
l’humanité.
Certains prospèrent grâce à ce système et c’est d’ailleurs pourquoi il
est entretenu par ses bénéficiaires. Mais la grande majorité en est
plutôt victime et cette majorité gagne en masse malheureusement.
Personnellement j’ai décidé de ne pas être une victime consentante déjà en étant une victime consciente.
Est-ce que l’auteur a conscience d’être prisonnier d’un schéma de pensée ?
Je suis disposé à remettre mon schéma en cause comme je l’ai déjà fait
auparavant, mais il me faut du logos, de l’argumentation et je ne valide
pas ceux proposés par l’auteur qui visiblement tient à faire son
analyse à un niveau sub systémique quand il faut désormais passer au
niveau supérieur.
A revoir donc...