Céline était un grand écrivain, certes, mais aussi un authentique antisémite sous l’Occupation nazie, collaborateur du Pilori, de l’Appel, de Je suis partout.
Lire cette page et aussi celle-ci. Extraits :
"Au fond, il n’y a que le
chancelier Hitler pour parler des Juifs. D’ailleurs, ses propos, de plus
en
plus fermes, je le note, sur ce chapitre, ne sont rapportés qu’avec gêne
par
notre grande presse (la plus rapprochiste) minimisés au possible,
alambiqués,
à contrecœur... L’embarras est grand. C’est le côté que l’on aime le
moins,
le seul au fond que l’on redoute, chez le chancelier Hitler, de toute
évidence.
C’est celui que j’aime le plus. Je l’écrivais déjà en 1937 sous Blum.« [ »L.F. Céline nous écrit", dans le journal L’Appel du 4
décembre 1941 ; p.140 des Cahiers Céline, n°8]
"Pour recréer la France, il aurait
fallu la reconstruire entièrement sur des bases racistes-communautaires.
Nous
nous éloignons tous les jours de cet idéal, de ce fantastique dessein.« [Cahiers Céline, n°8, p.123]
»Le grand malheur dans l’époque présente,
c’est le manque de liaison entre les Français qui ont la redoutable
mission d’éclairer
l’opinion publique et de diriger les mouvements politiques. Cette
liaison, il
faut l’établir. AU PILORI se doit de réaliser ce magnifique programme.
(...)
Antijuif de la première heure, j’ai quelquefois l’impression que je
suis, sinon
dépassé par certains nouveaux, tout au moins qu’ils ont des conceptions
entièrement
différentes des miennes sur le problème juif. C’est pourquoi il faut que
je
les rencontre, il faut que je m’explique avec eux. Tous les Français
antijuifs,
sans exception, sont exactement dans les mêmes dispositions d’esprit que
moi.
Ils ne comprennent plus. D’une part, on leur parle d’une Europe nouvelle
qui, au
point de vue politique, sera régie par le principe national-socialiste,
et
d’autre part, ils ont l’impression que ceux qui sont soutenus pour
rallier les
Français à cette Europe nouvelle ont sur le socialisme des idées
entièrement
différentes des principes socialistes qui ont été incorporés dans le
national-socialisme. Quelles questions j’ai à poser ? En voici une qui
me vient
tout naturellement à l’esprit : chaque fois que Hitler prend la parole,
il
engage formellement la responsabilité des Juifs quant au déclenchement
de la
guerre européenne. Alors, pourquoi vous, qui voulez vous incorporer dans
le
National-Socialisme, n’engagez-vous pas également officiellement cette
responsabilité ? Autre question : Êtes-vous raciste comme tous les
nationaux-socialistes dont Hitler fut, dès la première heure, le
porte-parole,
ou êtes-vous antiraciste ? Si vous êtes raciste, pourquoi n’en
parlez-vous
jamais ? Si vous êtes antiraciste, vous ne pouvez pas vous incorporer
dans la
politique nationale-socialiste." [Cahiers Céline, n°8,
p.143-144]
"Céline prit la parole et résuma en
des formules brèves et saisissantes le drame de la nation française.
(...)
tous les assistants tombèrent d’accord sur les trois points suivants :
1. Racisme : régénération de la
France
par le racisme. Aucune haine contre le Juif, simplement la volonté de
l’éliminer
de la vie française. (...)
2. [...]
Il est nécessaire de redonner au peuple
français le goût du beau et de l’effort et de remplacer le matérialisme
sordide dans lequel il vivait par un peu d’idéal. C’est à cette seule
condition que la France pourra sortir de l’abrutissement où l’ont
plongée
trois quart de siècles de domination juive" [Cahiers Céline,
n°8, p.145-146]
Cette honte, ce déshonneur irrémédiable pour un grand intellectuel justifie, à mon avis, que la République ne puisse l’honorer.