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Commentaire de bo

sur Le Bassin Parisien, haut lieu de la spéculation mondiale


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bo bo 26 janvier 2011 14:48

Analyse erronée.
Les aléas climatiques jouent effectivement sur l’estimation de la récolte mondiale.
A ce jour, il n’y a que 4 à 5 négociants qui ont les moyens logistiques de transporter des tonnages importants. Ces négociants se couvrent sur les marchés à terme.
En effet, la vente est toujours faite prix livré sur quai, c’est à dire plusieurs mois après l’achat (parfois plus d’un an).
Le problème du négociant est de s’assurer de son bénéfice et de ne pas rester en position « ouverte »..(c’est à dire en risque)
Les négociants ne spéculent pas, le problème de couverture de prix est complexe et comprent outre le cout de la matière première (achat), le cout du fret (pétrole notamment) , le cout des assurances et la disposition des bateaux pour faire simple.
Les amplifications démesurées des coûts des matières premières n’est le résultat que de la spéculation purement financière, entretenues de surcroit par des experts (payés pour cela) et certains médias.
Il faut noter que depuis plusieurs années que les grandes catastrophes annoncées n’ont pas encore eu lieu. Mais le résultat est un renchérissement permanent de leur coût amplifié par rapport à la réalité économique.
Enfin, il ne faut que d’un peu de spéculations financières pour faire varier de manières importantes ces cours (contrairement au propos de M Philippe CHALMAIN qui dit le contraire et n’a jamais pratiqué le métier) . Si vous avez des moyens financiers importants vous pouvez tenter d’étrangler le marché pour faire un énorme bénéfice (en jargon « corner »).
C’est ce qui se passe actuellement sur de nombreuses matières premières beaucoup moins visibles que les céréales (80% de la production mondiale du métal nécessaire à la fabrication des batteries longues durées <application automobiles électriques> vient de passer depuis l’année dernière sous le contrôle des USA.
De plus, en ce moment les USA sont en train de prendre ou de consolider des positions dominantes à la base du contrôle de productions importantes. Un exemple : leur action a commencé il y a 15 20 ans sur le Cacao (Cote d’Ivoire)...un autre : ils contrôlent de fait quasi complétement le marché de l« énergie.
(Digression sur le sujet..l’Europe dans cette guerre économique a perdu pratiquement toutes ses positions et est ballotée (rôle de Bruxelles). La Chine elle a pris pied en Afrique. Le Brésil (tourteaux de soja : aliment stratégique pour l’alimentation animale, etc..) et Chavez se défendent de l’égémonie financière spéculative américaine)
Le problème fondamental NON résolu c’est l’encadrement des contreparties spéculatives qui peuvent venir sur le marché amplifier les ajustements de prix pour encaisser des profits de prédateurs sans aucune justification économique. Ces intervenants sont dispensés depuis plus de 20 ans de faire un deposit en cash pour prendre des positions, une seule garantie »papier" (délivrée par un organisme financier dit de 1er rang) est demandée.
Pour enrayer cette spéculation, il suffit d’exiger un deposit important et effectif correspondant à un pourcentage de la position spéculative prise.
Pour faire cours certaines positions sur certaines matières premières représentent plus de 25 ans de production annuelles....
Je répète et signe que les variations excessives auxquelles nous assistons sont bien le fait de la spéculation et qu’il faut très peu de pure spéculation pour avoir de grandes amplitudes de prix complétement catastrophiques.....et que ce qui fait défaut c’est une volonté politique d’encadrer la spéculation de grands prédateurs dans lequel figurent certains grands groupes financiers américains et fonds de pension.
Ce qui m’autorise d’écrire cela, c’est d’avoir pratiqué à un niveau majeur ces marchés et techniques.


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