Je remet ici des passages que j’avais déjà cité, pour que chacun mesure l’ampleur du problème :
citations : « la politique du médicament est inféodée aux lobbies pharmaceutiques* », (Cf, rapport de la Cour de Comptes, septembre 2001, sur la sécurité sociale).
« La cour des comptes rajoutait que la formation et l’information des médecins est assurée principalement par ces même laboratoires pharmaceutiques »
« La formation et l’information des médecins sont à assurés à 98% par les laboratoires pharmaceutiques. » voir (Rapport hermange et Payet 2006).
http://www.senat.fr/noticerap/2005/r05-382-notice.html
Outre les difficultés liées au dispositif institutionnel lui-même, le système de mise sur le marché et de suivi des médicaments souffre de sa trop grande dépendance à l’égard de l’industrie pharmaceutique. Cette dernière s’est, en effet, imposée comme le premier vecteur d’information des professionnels de santé, mais aussi au sein même des agences par les liens étroits qu’elle entretient avec les experts.
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En outre, les étudiants sont soumis très tôt à l’influence des laboratoires tant dans le cadre de l’hôpital, via les fiches posologiques largement diffusées ou la présélection de médicaments par la pharmacie de l’établissement qui connaît souvent des pressions commerciales fortes, que par le rôle des professeurs d’université leaders d’opinion, qui influencent de facto les futurs choix thérapeutiques de leurs élèves.
http://www.senat.fr/rap/r05-382/r05-3828.html#toc73
Dans le débat au Sénat qui a suivi ce rapport :
"La taxe sur la promotion des médicaments ne couvre aujourd’hui que les dépenses de promotion des visiteurs médicaux. Or la publicité dans la presse médicale est un levier de promotion auprès des médecins.
À cet égard, je crois indispensable de rafraîchir la mémoire de nos collèges en leur citant un extrait du rapport établi par Mmes Marie-Thérèse Hermange et Anne-Marie Payet et publié en juin 2006, au nom de la mission d’information de la commission des affaires sociales, présidée par M. Gilbert Barbier.
Nos trois collègues mettaient en cause dans ce document « une presse médicale sous influence ». Je vous donnerai simplement lecture des pages 48 et 49, dont l’en-tête nous laisse songeurs : « Le noyautage des leaders d’opinion ».
« Les laboratoires contrôlent par ailleurs les leaders d’opinion que sont les journaux médicaux. En effet, pour qu’une publication médicale soit rentable, elle doit accepter d’être pour partie financée par la publicité. Or, les annonceurs intéressés par ce type de presse sont essentiellement les laboratoires pharmaceutiques, qui cherchent à promouvoir leurs produits auprès des professionnels de santé.
« Par ailleurs, les articles sont le plus souvent écrits par des spécialistes qui ont des liens d’intérêts avec les laboratoires. Ils ont alors tendance à fonder leur jugement sur des études exclusivement favorables au produit dont ils estiment légitime de promouvoir la prescription.
« La presse médicale quotidienne, diffusée en grande partie gratuitement, est d’une insignifiante médiocrité sur le plan scientifique. Elle est pourtant la plus lue par les professionnels, en raison de sa gratuité et parce qu’elle défend tous les corporatismes médicaux. Les articles qui ont un objectif thérapeutique sont le plus souvent sans intérêt médical, car il s’agit tantôt de publicités rédactionnelles, tantôt de simples opinions d’auteurs trop sensibles aux arguments de l’industrie pharmaceutique et parfois même rémunérés pour rédiger ces articles. Ces écrits ne sont pas soumis à la critique d’un comité de lecture. »
Au moins, pour cette fois, je suis d’accord avec mes collègues de la majorité qui ont écrit ce rapport. Au travers de cet amendement, il est demandé, vous l’aurez compris, madame la ministre, que la publicité dans la presse médicale soit intégrée dans le champ de la taxe.
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M. Alain Vasselle, rapporteur général de la commission des affaires sociales.
Si le Gouvernement ne s’est pas appuyé sur la totalité des conclusions du rapport cité par M. Cazeau, c’est qu’il avait des raisons objectives de ne pas le faire. Une évolution est toujours possible.
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M. Bernard Cazeau. Je regrette, monsieur le rapporteur général, que vous n’assumiez pas les travaux de votre commission.
La majorité de la presse médicale entre dans le cadre de ce que j’ai évoqué tout à l’heure, mais une petite part de la presse médicale est, elle, indépendante et vit de la souscription des abonnements. Je ne vois pas pourquoi on favoriserait les entreprises de presse qui font de la propagande, il faut bien le dire, parfois nocive parce que les produits vantés sont à la limite du placébo, par rapport à celles qui, pour marquer leur indépendance, ne veulent pas bénéficier de ces accointances parmi les scientifiques.
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Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre.
Me reprocher mon soutien à l’industrie pharmaceutique n’a pas plus de sens que d’accuser des étudiants travaillant chez McDonald’s d’être vendus à l’industrie agroalimentaire ! Vos sous-entendus sont ignobles ! (Applaudissements
sur les travées de l’UMP et de l’Union centriste, ainsi que sur
certaines travées du RDSE.)
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M. Nicolas About. Il n’y a pas de honte à avoir travaillé pour l’industrie pharmaceutique ! Pour en avoir été moi-même l’un des cadres, je trouve cela tout à fait honorable
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M. Alain Vasselle, rapporteur général de la commission des affaires sociales. Mais vous vous soutenez mutuellement ! Cet amendement tend donc à relever la contribution sur le chiffre d’aff aires des entreprises pharmaceutiques de 1 % à 1,4 %, pour faire entrer un peu plus d’argent dans les caisses de la protection sociale. Cette augmentation pourrait se comprendre dans une période difficile.
Toutefois, certaines considérations économiques doivent être prises en compte et le résultat fi nancier d’une entreprise n’est pas le seul indicateur sur lequel on peut s’appuyer pour faire varier chaque année, au fi l de l’eau, le taux des diverses taxes qui la frappent. Comme l’a dit Jean-Jacques Jégou, il convient de laisser à nos entreprises un minimum de visibilité sur la politique sociale et fiscale. L’avis de la commission est donc défavorable.
Cela étant, Éric Woerth nous a invités à participer à un groupe de travail, qui rassemblerait cinq députés et cinq sénateurs, pour traiter non seulement de la dette sociale, mais aussi du financement des dépenses des quatre branches de la sécurité sociale. Le ministre a indiqué très clairement que tout « serait mis à plat » et qu’aucune solution ne serait écartée, y compris celles auxquelles vous semblez très attachés depuis le début de cette séance. Il faudra trouver un juste équilibre entre les ressources nécessaires pour maintenir le niveau de protection sociale que nous connaissons et, en même temps, ne pas affaiblir la compétitivité économique de nos entreprises, car nous sommes bien contents qu’elles puissent exporter et alimenter, par leurs recettes, le budget de l’État.
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. Avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. François Autain, pour explication de vote sur l’amendement no 263.
M. François Autain. Je souhaite réagir aux propos de M. le rapporteur général.
Nous l’avons dit hier, mais il n’est pas inutile de le répéter, nous ne fondons pas beaucoup d’espoirs sur les résultats des travaux de ce groupe de travail.
M. Nicolas About. Hommes de peu de foi !
29/01 10:28 - Emilie 06
Si l’on en croit l’excellent documentaire « Zeitgeist » visible sur you tube : (...)
28/01 22:50 - Arthur
Ce qui inquiétée c’est la relative impunités des protagonistes de toute ses affaires. (...)
28/01 21:45 - Lovyves
Peut être que la loi About - Picard va s’appliquer à ce cas !?
28/01 19:05 - Alain-Goethe
Excuses ; Dans mon précédent CMT, La phrase suivante n’est pas claire : « Environ 29 (...)
28/01 18:59 - Alain-Goethe
Ce sénateur ABOUT fait, à mon avis , partie de l’Union Centriste Environ 29 sénateurs, (...)
28/01 16:52 - LNPLV
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