« Abandonner l’économie mondiale » ?
Oui, bien sûr en partie. Ce n’est pas blanc ou noir. En principe, chacun veille à ses propres intérêts, et le protectionnisme et l’inflation sont des outils utiles pour cela.
Le protectionnisme peut être utile pour plusieurs choses. Pour préserver une activité par exemple. Je ne vois pas pourquoi nous abandonnons le secteur textile simplement parce que les ouvriers chinois ne sont pas payés. C’est leur problème.
Le protectionnisme peut également servir à développer une activité en « couveuse », comme les US l’ont fait pendant les 150 ans où ils ne reconnaissaient pas la « propriété intellectuelle » qu’ils essayent maintenant de refourguer partout.
En particulier, INTERDIRE Windows en Europe serait peut-être un peu déstabilisant au début, mais aurait vite un effet très dynamisant sur les NTIC européennes. Si l’on n’a pas les c... pour faire ce genre de coup, ce n’est pas la peine de prétendre « affronter la concurrence internationale ».
On est loin de l’euro ? Pas tellement. C’est la même logique. Il est aujourd’hui au service des agents des rentiers et établissements financiers internationaux, pas au service de l’industrie et de l’économie européennes. La dévaluation compétitive nous a bien servi dans le passé.
Le monétaire indépendant du politique ? Vieux fantasme de « gouvernement des sages ». Tout est politique. Là, on a juste des politiques impuissants.
L’euro est un échec parec qu’il n’est que l’euro, et qu’il n’y a pas de politique économique derrière.