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Commentaire de logan

sur Le déclin de la liberté d'expression


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logan 31 janvier 2011 01:40

J’ai a peine lu les quelques affirmations de départ que déjà je ne suis pas d’accord.

Dire que la liberté d’expression doit être totale parce que celle-ci ne peut pas menacer la liberté des autres est une grossière erreur. Vous sous-estimez le poids des mots il me semble.

Si on prend le cas de la présomption d’innocence qui est justement une limite à la liberté d’expression, si celle-ci n’était pas appliquée, la personne accusée et qui serait innocente pourrait être lynchée, salie, et même si cette personne était innocentée par la suite rien ne garantit que sa vie n’aurait pas été ruinée entre temps, on a déjà pu voir des personnes se suicider ne supportant pas ce qu’elles pouvaient entendre sur elles. On voit bien ici que de simples mots peuvent nuir d’une façon considérable à une autre personne.

Si on prend le cas de la diffamation c’est la même chose.

Si on prend le cas de l’incitation à la haine raciale, ce sont des propos qui peuvent conduire les gens à hair les autres, cela peut provoquer des violences et des drames.

Dans tous ces cas on voit bien que par les mots on peut faire tout autant de mal et provoquer autant de drames que par les gestes, on peut nuir tout autant aux droits fondamentaux de chacun et donc à leur liberté.

Et c’est confirmé par les sciences et les sciences humaines qui étudient les comportements humains et le cerveau, les mots ont exactement les mêmes effets sur notre cerveau que les contacts physiques, on peut ressentir autant de violence et de souffrance à cause de mots, que si on nous frappait avec une arme, on peut se sentir aussi prisonnier avec des mots que si on était enfermé dans une cellule de prison.

C’est une vérité universelle, elle s’applique à toutes les libertés et même la liberté d’expression, il n’y a pas d’égale liberté possible pour tous si on ne pose aucune limite pour réguler les possibles conflits, la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ! Et c’est la loi qui pose ces limites. Comme toutes les lois elles sont subjectives, le résultat d’un rapport de force politique ( quand elles sont démocratiques ) ou arbitraires ( quand elles sont dictatoriales ).


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