@ Antenor
Comme on commence à le reconnaître dans certains débats, le moine Raoul Glaber n’a jamais écrit qu’à l’époque de l’an mille, les malheureux habitants, déjà touchés par de multiples fléaux, se sont tout d’un coup précipités à « construire un grand manteau d’églises » par peur de la fin du monde mais qu’ils les ont un peu mieux entretenues http://www.herodote.net/citations/citations.php?nom=Glaber, ce qui prouve qu’elles existaient déjà.
Et puis inventer des fondations dans les XI ème et XII ème siècle en supposant que les cartulaires ont oublié de le mentionner ou que les textes ont été perdus ou détruits, c’est tout de même un peu gros.
Soyons logique ! Lorsque les empereurs commencent à siéger en dehors de Rome, les grandes constructions les suivent en province ; et ces grandes constructions, ce sont des basiliques, y compris en Gaule, comme je l’ai expliqué dans mes articles précédents. Si l’évêque de Lyon peut se permettre d’autant d’actions humanitaires dans le reste de la Gaule, si ces greniers abondent de blé, comme l’écrit Sidoïne, s’il peut se permettre de construire une si belle église, la raison en est qu’il bénéficie encore, à ce moment là, de toutes les ressources d’un pays éduen prospère que la protection burgonde protège des exactions des Goths, Francs et autres. C’est parce qu’il ne paye plus les anciens tributs à une Rome qui désormais périclite. Et que peut-il faire des malheureux qui viennent se réfugier à Lyon sinon de les nourrir en leur faisant élever une nouvelle église ?