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Commentaire de chria

sur Changement climatique : un état des lieux


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chria chria 3 février 2011 15:38

Il faut distinguer sceptique idéologue, sceptique scientifique et sceptique suiveur.
Tous ne sont pas des manipulateurs, c’est vrai, car beaucoup sont les manipulés.

Les sceptiques scientifiques ne reprennent pas par exemple les arguments à la con du style : c’est l’augmentation des températures qui entraine l’élévation de la concentration en CO2 à l’heure actuel.
Ceux qui écrivent cela (suivez mon regard) savent que c’est faux mais ça ne les empêche pas de l’écrire. Pourquoi ? C’est simple : le message passe avant l’honnêteté
Quand je vois des blogueurs sans aucune formation qui se permettent de donner des leçons à des scientifiques en répétant des arguments comme des perroquets, je suis d’abord dubitatif, mais après je comprend bien la démarche. 

Les sujets de débats existent au sein de la communauté scientifiques, mais on veut vous faire croire qu’une bande de fous refuse la contradiction et impose leur loi en écrasant les pauvres petits scientifiques sceptiques.
Cette science est complexe, avance doucement, mais il y a quand même des points de convergence et quelques certitudes. Le truc, c’est qu’on ne peut pas remettre en cause des milliers de publis scientifiques sous prétexte qu’il y a un message politique caché dessous, un message communiste (vert).

La science n’est pas autorité morale, mais quand on doute que 2+2 fasse 4 sous prétexte que 4 c’est un chiffre qui ne convient pas, qu’est-ce qu’on fait ? On écrit que c’est égal à 5 pour faire plaisir à notre moralité ? La science apporte des bases solides. On peut s’y référer si on espère être proche de la réalité. Mais on peut aussi croire que ces bases sont dans un bouquin écrit il y a deux mille ans et quelqu’un a crée la Terre en une semaine. Pourquoi pas, remarquez.

Certes c’est bien plus complexe. Et bien sûr qu’il faut le sens critique, d’ailleurs cette histoire de changement climatique est très critiquable dans la manière dont il a été dirigé politiquement. Les intérêts ont convergé c’est sûr. Mais encore un fois, on instrumentalise pas les chiffres et les équations, sauf dans les délires conspirationnistes de certains.

Je soutiens encore que le scepticisme tel qu’on peut le lire dans cet article est une pure entreprise de décredibilisation par désinformation.

Par contre, douter c’est penser, avoir un esprit critique, c’est indispensable. Et la science climatique est tout sauf quelque chose de fini.
Sauf que si l’on critique tout par principe on a plus aucune base de réflexion. On ne pense plus alors, on tourne en rond. Et on ne peut invoquer le doute comme principe de vérité ! Quelqu’un qui doute devrait savoir que son propre avis de sceptique est tangible, qu’il ne vogue pas dans l’éther en attendant le jugement dernier, et qu’il existe des chances qu’il ait tord. Le scepticisme objectif n’existe pas, car on a tous des bases à défendre, des briques qui font ce que nous sommes.
C’est pourquoi quand l’auteur de l’article se place tout d’abord comme quelqu’un d’objectif et qu’il mélange dans ces références des blogs pas sérieux avec des sites scientifiques c’est bien qu’il veut entretenir l’amalgame. Son objectif n’est pas de donner les clés d’une réflexion, mais bien de nous orienter en nous faisant croire qu’on est libre.
L’indépendance ce n’est pas de suivre l’avis contraire de la masse comme un mouton.
Je réclame du doute dans les deux sens !


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