Bonjour Ariane,
Il y a 25 ans, j’ai eu l’occasion et la chance de faire mon service militaire dans les renseignements. On nous y dispensait des « conférences » très intéressantes et votre article, chère Ariane, me rappelle l’une d’elle.

En gros, le « conférencier », haut gradé dans le renseignement, nous avait dit ceci :
« Aujourd’hui, le nerf de la guerre n’est plus l’argent. L’argent en serait plutôt le but ou l’explication cachée. Cherchez qui va gagner de l’argent dans le conflit et vous trouverez qui l’a déclenché et, surtout, pourquoi. Quand vous aurez découvert ça, vous saurez s’il faut le combattre (intérêts divergents) ou vous alliez à lui (intérêts convergents) pour en prendre une part en cas de victoire.
Aujourd’hui, le nerf de la guerre c’est l’information et son corrolaire, la désinformation. Si vous contrôlez l’une, vous contrôlez l’autre. Alors, vous avez gagné car vous ne laissez à votre ennemi soit que la propagande, qu’il est facile de subvertir et de détourner, voire de retourner contre le propagandiste, soit que la réponse et il ne peut répondre qu’aux questions que Vous, vous posez. Là encore, il est en position de faiblesse car vous avez la maîtrise du déroulement et du contenu du débat »

Comme dit easy, « Suez ? Mot actuellement tabou. Personne ne cite ce mor »

Et, en effet, il est d’une importance capitale. Les zuniens, comme vous prenez un malicieux plaisir à les appeler, savent que de l’argent, ils peuvent en produire autant qu’ils veulent et que la Chine sera obligée de l’accepter (même s’il ne vaut plus rien) parce qu’elle ne peut se permettre de mettre les USA en défaut de payement sinon, adieu les exportations avec toutes les conséquences économiques, sociales et donc politiques qui peuvent en découler.
Aujourd’hui, les zuniens contrôlent, directement ou indirectement, toutes les grandes voies de passage (commerce ou communication) maritime (canal de Panama, Cap de Bonnespérance, Mer de Chine et du Japon, canal de Suez, ...). Il est hors de question pour eux qu’ils perdent l’un de ces points de passage obligé du commerce international. Connaître le flux des navires, leur capacité, leur nombre et ce qu’ils transportent est un avantage décisif pour leur économie.
Ils savent qui fait quoi, où et comment. Priver leur(s) adversaire(s) de ces connaissances est aussi un avantage concurrentiel certain. Savoir que les chinois, indiens, vietnamiens, ... exportent/importent telle ou telle denrée de tel pays et en telle quantité est une information primordiale pour savoir ce qu’ils ont en exces et ce dont ils manquent. Après ça, il suffit, par exemple, de payer (un peu) plus cher (en monnaie de singe) pour les priver de (ou les limiter dans) leurs importations.
Si aujourd’hui, Obama demande à Moubarack de partir, c’est surtout pour donner le change au peuple égyptien en lui faisant croire que les US sont de leur côté et garder ainsi ce contrôle.

Et, comme le montre votre article, la première personne à envoyer doit faire partie du renseignement, donc du « meilleur » (ils l’espèrent) système d’information/désinformation.