En effet, on se met à rêver quand on entend le mot révolution. En tous cas quand on est dans la merde et qu’on aimerait bien en sortir. Je doute beaucoup que l’actualité internationale fasse rêver les riches familles.
Quand on est donc à subir, oui, malgré les innombrables preuves du contraire que nous livre l’Histoire, on a les yeux qui brillent dès les rumeurs d’une révolution. On est effectivement naïf. On a tant besoin de rêver et d’espérer.
Non seulement on a les yeux qui se mettent à briller mais on va même à y participer à cette révolution, on va même à former des barricades, à grimper dessus et à s’y faire tuer.
Rien que pour sentir enfin notre rêve commencer à se réaliser.
Cela dit, une fois la révolution, la catharsis passées, massivement et essentiellement dindons de la farce, nous les baisés, nous n’aimons pas reconnaître nous être fait avoir. Nous les Français, par exemple, nous n’aimons pas reconnaître que la Révolution de 1789, comme les suivantes, nous ont, avec la plus belle constance, laissés cocus.
Il n’y a que dans les rêves qu’on ne se fait pas baiser.
Ainsi, le minimum qu’on exige des chefs, c’est qu’ils nous laissent au moins rêver.