Excellente réflexion.
Je suppose que le débat ne concerne pas le populisme qui, comme chacun sait est à la démagogie ce que la pornographie est à l’érotisme : le populisme c’est toujours la démagogie de l’autre.
J’aimerais proposer ce lien qui propose une nouvelle définition pour le mot capitalisme :
« L’inversion du régime démocratique - Le régime démocratique a échoué avec l’apparition, au sein du cadre démocratique, de factions totalitaires. Par définition, la démocratie - plus encore que la République - doit autoriser ses excroissances totalitaires, ou tout au mieux, les tolérer. Comment, dès lors, résister à la montée du populisme, de doctrines politiques qui ne fonctionnent qu’à partir d’une logique affective ? Tout au long du XXe siècle, cela a été l’écueil de la démocratie telle qu’elle était définie à son départ. Et puis, il ne faut pas oublier que certaines civilisations ne sont pas culturellement démocratiques. Ce n’est ni un bien, ni un mal. En aucun cas, je ne veux émettre de jugement à ce sujet, mais imposer le système républicain puis démocratique à certaines sociétés relève tout simplement de l’absurde, de la contre-nature. Les forcer à penser et agir comme une démocratie occidentale, c’est de l’impérialisme doctrinaire. Une fois que l’Occident aura compris cela, je pense que les rapports avec les pays à tendance dictatoriale seront bien plus détendus... La seule façon qu’a trouvée le régime démocratique universel de s’adapter à ces « erreurs » totalitaires, c’est d’inverser sa dynamique de tolérance et de créer un système politique aux apparences libertaires, mais aux contours fermement liberticides. Quelques philosophes politiques ont trouvé un nom pour ce phénomène : c’est le capitalisme. (...) » (appréhender le réel comme une myriade de réalités floues )