Une bonne petite dose de populisme, ca ravigotte en hiver.
Si la justice est rendue « au nom » du peuple français, ça ne veut pas dire qu’elle est rendue « PAR » le peuple français. La différence est capitale et reste le fondement d’une république.
Vous confondez populistement des éléments complexes que vous ramenez à des solutions simplistes à la façon du premier sarkozyste venu. Des jurys populaires, cela s’appelle des tribunaux d’exception et c’est inconstitutionnel.
La justice a certes le devoir de dire ce qui est juste (pas forcément le devoir de condamner) mais c’est également un pilier républicain, un des fameux trois pouvoirs qui doivent être indépendants et être contrôlés par les deux autres exécutif et législatifs.
Le juges ne sont pas des représentants de commerces ou des vendeurs de chez Darty (ou boulanger). Ils ont un devoir républicain d’appliquer la loi générale au cas particulier. Ils ne peuvent pas inventer ou détourner le sens des lois qui sont votées par le parlement. Sinon, là il y a sanction, prévue dans les textes. Et pourtant, rien n’est simple en politique, il sont (doivent être) malgré tout un contre pouvoir de l’exécutif et du législatif. Il s’agit d’un équilibre et d’une alchimie qui est bien loin d’une volonté de vengence populaire contre un juge qui a commis une faute.
Sanctionner à tout va, à la façon du petit monarque, est peut-être utile dans une cour de maternelle mais totalement inefficace dans une politique citoyenne pour adulte. (4 ans donc d’inefficacité politique)
Un contrôle des juges existe déjà, bien évidemment, mais s’il peut etre perfectible, ce n’est certainement pas en y incluant des gens qui n’ont pas les moyens de juger, tels des citoyens tirés au sort (on est loin de la terreur de 1790 quand même), mais en écoutant les observations et demandes du corps judiciaire.
Enfin, à titre d’anecdote, les dramatiques erreurs judiciaires des assises ont été commises avec des jurys populaires, ceux-là même que vous appelez de vos voeux. Faut-il aussi que les jurés soient assurés en responsabilité civile quand, en leur âme et conscience (tu parles d’une preuve), ils peuvent infliger la perpétuité à une personne accusée.