Je ne pense pas que les japonais
songent réellement à mettre 20 000 tonnes en orbite, mais qu’ils
cherchent plutôt à afficher leur volonté de rester à la pointe de
la technologie, par exemple dans le domaine des panneaux solaires où
les chinois sont leader. L’année dernière, ils ont testé la
capacité des cellules solaires en couche mince sur leur voile
solaire IKAROS de 14,1 mètres de côté qui ne pèse que 15kg,
faisant d’une pierre deux coups pour un budget somme toute
raisonnable par rapport aux 100 milliards de dollars qu’a coûté
l’ISS qui ne sert pas à grand chose. L’auto-assemblage des cellules
photovoltaïques pour augmenter leur durée de vie ne représente pas
lui non plus un coût énorme. Les 2 milliards pour le LHC qui déboucheront difficilement sur des applications industrielles pourraient être utilisés autrement.
D’autre part ils cherchent certainement
à inciter leurs entreprises à se positionner sur le marché des
lanceurs privés pour concurrencer les entreprises telles que Space X
qui vient de remporter le Google Lunar X prize, comme ils l’ont fait
pour la réalisation d’un robot humanoïde censé venir en aide aux
personnes âgées ; ils en vendront plein aux chinois qui eux aussi
vont avoir un problème démographique avec leur politique de
l’enfant unique. Ils comptent aussi sur ces machines, sous d’autres
formes, pour maintenir leur capacité de production.
En ce qui concerne le nucléaire, il
vaudrait mieux améliorer la technologie de la surgénération testée
avec Superphénix avant de se lancer dans la fusion sans garantie de
résultat. Voir la dernière tribune de Georges Charpak. L’EPR n’apporte pas grand chose de nouveau.