@ kasko
La politique n’est pas un jeu simple. Tous les équilibres qui font qu’une société fonctionne se sont produits par des faits sur lesquels ont a appliqué un « droit ». Autant dire que ca tient par miracle (comme au Mikado) et qu’il n’y a pas de solution miracle (sinon tout le monde l’appliquerait) et que le « jour où... » n’existe pas.
Cela dit je vous rejoins sur les affaires mineures et les affaires graves, une notion qui n’existe pas dans l’urgence de juger (le droit sépare quand meme les contraventions, délits et crimes et affecte des peines maximales différentes selon les gravités, sans oublier les circonstances, agravantes ou atténuantes, heureusement à disposition des juges).
Ce n’est qu’un avis mais il me semble aussi que certains actes sont plus graves que d’autres : un politicien qui truque les appels d’offre et met en danger des dizaines d’entreprises et des milliers d’emploi c’est bien plus grave qu’un gamin qui casse une porte d’ascenseur, voire une vitre d’autobus. Et que le calendrier des audience pourrait tenir compte de cet impact plus ou moins grave sur la société.
Pour la procédure, qui peut paraître si tatillonne, elle représente en fait un formidable rempart contre l’arbitraire, un élément de liberté indispensable dans un état qui penche vers la fachisation à outrace du régime. Que certains se servent de la procédure pour bloquer la justice est un autre problème mais ce n’est pas la faute des procédures.
Le bon sens n’est pas un acteur fiable de la politique ni de la justice. Le bon sens populaire ramène directement au lynchage, à la vengeance, à l’erreur judiciaire : « pendons le d’abord et jugeons le ensuite ».
Enfin, justice et politique sont incarnées par des êtres humains. Si vous mettez des arrivistes dans les rouages (comme la clique de NS ou comme le Silvio transalpin) les institutions publiques les plus solides finiront par s’effondrer (cas de l’assemblée nationale entre autre). C’est autrement plus grave que de squatter dans les cages d’escalier.