Je n’ai pas trouvé qui est « imohtep », mais ayant une alerte Google sur « auto-entrepreneur », je suis tombé sur cet article très intéressant. Au niveau du bémol, puis-je recommander de relire (et/ou faire relire) avant de publier, car nous faisons tous des fautes de frappe, on va dire ça comme ça !?
Mon commentaire porte sur le long pavé consacré au régime d’auto-entrepreneur (qui n’est pas un statut, il faut le rappeler, mais un régime du statut d’EI bien connu, celui de l’entreprise individuelle). Je trouve un peu exagéré de jeter le bébé avec l’eau du bain, même si j’ai moi-même pas mal dénoncé les abus de ce régime* lancé avec une énorme campagne de communication par Novelli, remercié depuis…
L’idée de départ n’était pas totalement mauvaise, et j’ose l’espérer sans trop d’arrières pensées ! Stimuler l’envie de créer, de se responsabiliser, pouvait avoir du bon. Déclarer des activités de vente ou de services jusque-là réalisées « au black » pouvait être un moyen d’élargir les services à la personne déjà encadrés par le chèque emploi service universel. Evidemment, « on ne nous dit pas tout ! ». Il y avait sans doute l’effet d’aubaine consistant à sortir des statistiques et du droit au chômage un certain nombre de personnes. Il y avait aussi l’idée de pouvoir compléter ses revenus et de stimuler un peu l’économie si maigre de notre pays en voie de marginalisation.
Mais, je ne crois pas qu’Hurel et Novelli aient imaginé que des employeurs allaient en profiter pour virer du personnel et ensuite proposer de les faire travailler comme soi-disant indépendants ! Je ne crois pas qu’ils avaient imaginé non plus les conséquences sur les artisans et autres entrepreneurs du bâtiment, un électorat qu’il n’aurait pas fallu fâcher !
Hélas, il est vrai que la montagne médiatisée a accouché d’une souris et, comme vous le dites que s’est développée la « croyance facile mais fausse, que ce serait non le marché, la compétence, la rigueur et le travail qui permet à une entreprise de se développer, mais que le seul frein ne serait ni la concurrence, ni l’incompétence, ni le manque de financement, mais le seul souci du remplissage d’un formulaire administratif ».
Voilà pourquoi je ne dissuade pas les personnes qui veulent développer du service basique aux particuliers de le faire comme auto-entrepreneur, s’il n’y a pas distorsion de concurrence, afin que le particulier paye un peu moins cher, puisqu’il ne récupère pas la TVA. En revanche, je déconseille ce régime pour les créateurs d’activités de service aux entreprises, car il est préférable de se lancer vraiment en créant une entreprise ou une société, ou alors de tester avant de créer, pour ne pas être seul, avoir des conseils, de la formation, un accompagnement, grâces aux formules type couveuses, coopératives d’activité ou le portage salarial, que je connais bien, très adapté aux prestations intellectuelles.
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