La réussite économique de Nicolas Sarkozy
Parfois il n'y a même à pas à chercher. Les seuls titres du Figaro qui s'entrechoquent font un résumé de l'activité économique dans ce pays à inégalité croissante qu'est le Sarkozistan (ce n'est pas de moi). Les deux derniers en date :
- La croissance française déçoit légèrement à 1,5% en 2010
- Les patrons du CAC 40 sont les mieux payés d'Europe
On se demande ce qui l'emporte dans la politique de Nicolas Sarkozy si c'est l'incompétence abyssale, la doctrine gravée dans le marbre, la soupe à son électorat, l'avidité fondamentale à l'argent qui devient l'aune de toute chose.
De temps à autres il faut remettre les choses à leur place et rappeler les faits. La seule argumentation de Nicolas Sarkozy pour son échec économique historique est la crise. Alors rappelons les faits.
1- le chômage a commencé à croître en France au printemps 2008, la crise suite au scandale des subprimes datant de septembre 2008.
2- l'Allemagne qui sert à Nicolas Sarkozy quand cela l'arrange, a fait 3,6 % de croissance en 2010.
Si personne au monde, qui a un tant soit peu d'honnêteté intellectuelle, ne peut contester un effet majeur de la crise, ce personne au monde ne pourra contester que la politique injuste et inefficace de Nicolas Sarkozy, l'a précédée et amplifiée.
L'incompétence de ce pouvoir a été marquée de nombreuses fois par des renvois dans les cordes soit par l'Europe, soit par le Conseil constitutionnel prouvant l'impréparation de ces lois et la méconnaissance absolue des règles. Ce fut le cas des intérêts d'emprunt dès le début du quinquennat. Cette incompétence se traduit tout autant par la méconnaissance particulièrement stupéfiante des mécanismes induits prouvant une incapacité maladive à la prospective répondant en cela à un besoin tout aussi maladif de discours démagogique et électoraliste. Ce fut le cas comme exemple fondateur de la loi TEPA et de la TVA à 5,5 % dans la restauration.
Nous l'avons donc appris récemment le chômage, loin des promesses devant tant de millions de Français en janvier 2010, dans l'étrange lucarne de TF1, au lieu de baisser avait progressé en 2010. Nous venons de l'apprendre, alors que le pouvoir fanfaronnait pour une croissance, déjà faible, que cette croissance n'a été que de 1,5 % alors que nous avions assisté à une décroissance de 2,9 % en 2009. Si vous faites un peu de mathématiques cela veut dire que nous n'avons évidemment pas récupéré les pertes (1,015*0,975 = 0,989 au lieu de 1,012 inflation comprise). Ne soyons pas inquiets, Lagarde qui voyait la vie en rose début septembre 2008, Lagarde qui mois après mois, bien que contredite par les chiffres, nous décrivait Austerlitz en place de Waterloo, Lagarde qui nous déclarait que la crise issue des supbrimes n'était pas pour nous et que la vague venant d'Outre-atlantique allait éviter le cap Finistère pour se perdre dans la Manche, en miroir du nuage de Tchernobyl, lui venant de l'Est, Lagarde qui, sur ordre, a violé la loi pour enrichir Tapie, Lagarde nous dit que 2011 sera un bon cru (Le Figaro) : Sur l'année, la prévision de croissance du gouvernement « reste à 2% », en raison d'une poursuite espérée de la reprise de l'emploi et des bons signaux en provenance des entreprises, dont « les carnets de commandes sont remplis », a insisté Christine Lagarde mardi matin.
Si nous en sommes là (petite croissance du PIB, augmentation du chômage) c'est bien à cause de l'activité très nuisible de ce pouvoir.
- la loi TEPA d'abord. Un coût astronomique pour nos finances, avec la défiscalisation des heures supplémentaires, un résultat piteux, une injustice manifeste en période de chômage : donner encore plus d'argent, sur le dos de l'ensemble des contribuables Français, à ceux qui en ont déjà, facilitant l'état d'esprit négatif par deux côtés :
- un côté, celui des petits bidouilleurs du dimanche qui pique le courant à leur voisin, par une collusion objective, pour une fois, entre patrons et employés, en faisant de fausses déclarations d'heures supplémentaires permettant aux deux parties de gagner sur le dos des autres : moins de charges pour l'entreprise, moins d'impôts pour le salarié ;
- l'autre côté par le développement abusif de l'intérêt de soi au détriment des autres. Plus aucune solidarité, ceux qui ont, en veulent encore plus. Pas de partage du travail, mais au contraire, ces heures supplémentaires qui auraient pu servir à des embauches enrichissent, en pleine période de crise, ceux qui ont déjà cet emploi.
Cette loi TEPA est tout à la fois le symbole de l'injustice et de l'imprévoyance des effets secondaires, une sorte de Mediator de l'économie. Aucun effet curatif, mensonge sur l'emballage et destruction d'emplois par effets secondaires pervers et négatifs.
- le taux de TVA à 5,5 % dans la restauration. On a fait un cadeau à une corporation qui avait déjà menti. Le résultat est que le mensonge a perduré, que peu de prix ont baissé (et là où sont les sanctions si chères à Nicolas Sarkozy ?) et que le coût annuel de plusieurs milliards est sans aucune mesure avec le résultat en matière de création d'emplois et de baisse de prix.
- le statut d'auto-entrepreneur qui dans sa conception-même était une hérésie qui confondait l'hyper-simplicité de création d'une pseudo-entreprise avec son succès futur sans tenir compte de nombreux effets induits néfastes. Tout d'abord c'est un échec patent car l'immense majorité des créations donne un chiffre d'affaire ridiculement bas sinon nul. Ensuite, tout comme la loi TEPA, cette structure sert ceux qui ont déjà, ceux qui sont en place et qui peuvent ainsi avoir un revenu complémentaire. Parmi les effets néfastes il y a l'instauration d'une croyance facile mais fausse, que ce serait non le marché, la compétence, la rigueur et le travail qui permet à une entreprise de se développer, mais que le seul frein ne serait ni la concurrence, ni l'incompétence, ni le manque de financement, mais le seul souci du remplissage d'un formulaire administratif. On a créé ainsi une belle illusion source de désillusion et de catastrophe car derrière l'expérience ratée, il n'y a ni ASSEDIC, ni retour en arrière et la misère. Il existait déjà l'EURL d'une simplicité enfantine. Internet aidant (statuts tout prêts), des associations aidants (conseils gracieux), on pouvait, on peut, presque sans frais, créer son URL, mais avec un statut réellement économique, mais avec la TVA à payer, mais avec les contraintes plus réelles que celle de l'auto-entrepreneur. Le pauvre auto-entrepreneur qui se croit devenu créateur d'entreprise car il a su remplir un formulaire en ligne se trouve ensuite confronter à la réalité économique qu'un emploi ne se crée que s'il y a un besoin, que si il est capable d'y répondre tant commercialement que techniquement. Qu'être créateur d'entreprise ce n'est pas savoir taper sur son clavier son nom et son adresse. Le peu qui réussissent auraient réussi autrement. En revanche les dégâts sont considérables pour ceux qui n'en avaient pas, sans aucun jugement, les capacités fondamentales, le produit ou le service adéquat. Ceux-là sont laminés. Les autres effets néfastes sont, parmi eux, la concurrence déloyale avec les artisans qui pour combattre vont développer le travail au noir car eux payent charges et TVA. Ou alors vont péricliter. Comment lutter contre un auto-entrepreneur 50 % moins cher (19,6 % de TVA en moins, 30% de charges en moins) ? Ensuite le second drame est quand le chiffre d'affaire croît trop vite. Soit on ne se développe plus, et on survit au SMIC, soit on se développe et du jour au lendemain on se trouve confronté à une augmentation vertigineuse de ses prix : TVA en plus et charges en plus. Et là c'est la seconde descente aux enfers. Du premier écrémage et du second, ceux qui s'en sortiront sont ceux qui auraient réussi avant la création de ce statut électoraliste, mais au passage les catastrophes humaines auront été considérables.
On le voit ce n'est pas la crise qui est le moteur de tout, mais il y a eu dans notre pauvre France un catalyseur explosif qui en a fait une réaction nucléaire en chaîne, détruisant beaucoup sur son passage. C'est ce pouvoir nuisible qui a précédé et amplifié la crise.
Et pendant ce temps-là, alors qu'on apprend que les traders voient leur prime de 2010 supérieures à celles de 2008, que les bénéfices de certaines banques, qui sans les citoyens seraient mortes, font des bénéfices indécents estimant que le simple remboursement suffit, un calcul comptable médiocre et en plus faux, car dans un système capitaliste juste, leurs chefs auraient dû être licenciés sans indemnités et les bailleurs de fonds devenus propriétaires afin que ces nouveaux bénéfices servent ceux qui ont sauvé ces institutions, pendant ce temps, les amis du pouvoir, les patrons des entreprises du CAC 40, que la leur fût performante ou non, ils sont les mieux payés d'Europe, détruisant la légende qu'il nous faut les meilleurs et les surpayer comme Proglio sinon ils partiraient ailleurs. A cela deux réponses : 1- c'est faux pour l'Europe, ils seraient moins payés et 2- il doit bien exister en France quelques centaines de milliers de personnes assez compétentes pour diriger ces multinationales avec un salaire accepté avec un grand sourire dix fois inférieur au leur, avec le pouvoir en plus.
On est très loin de la mporalisation de ce capitalisme prôné par Nicolas sarkozy à l'été 2007, lui qui fait une loi pour un pêt de travers, n'a toujours pas trouvé en plus de trois ans le temps de la faire cette loi, tout en avançant pour dépénaliser les affires.
Je vous laisse conclure par cet article du Figaro qui démontre cette arrogance et ce mépris des iois et des actionnaires que sont nos royaux dirigeants : La rémunération des présidents de conseils d'administration des entreprises du CAC 40 est repartie à la hausse en 2009 avec quelque 928.000 euros en moyenne contre un peu plus de 864.000 euros en 2008, année marquée par la crise, a indiqué lundi le cabinet Proxinvest.
Ils sont ainsi "les mieux payés d’Europe", souligne l'étude annuelle de ce cabinet qui déplore qu'en 2010 encore les grandes sociétés aient refusé de soumettre "au contrôle de l’assemblée les rémunérations des présidents non exécutifs". Leur rémunération annuelle avait atteint près de 1,27 million d'euros en 2007, rappelle Proxinvest.
Le cabinet souligne que les assemblées générales d'actionnaires devraient être "normalement" le "juge des jetons de présence et de tout avantage perçu par un mandataire social". Selon Proxinvest, le taux de contestation des résolutions soumises au vote des assemblées générales des sociétés cotées françaises est "parmi les plus élevés d’Europe", à 6,3% au sein du CAC 40 en 2010 contre 5,9% en 2009 et 4,8% en 2008.
"Le nombre de résolutions non adoptées contre l’avis du conseil atteint le score record de 64 rejets contre 50 en 2009 et 48 en 2008", détaille cette étude qui relève, parmi les principaux sujets de contestation, l’élection des PDG et les compléments de rémunération des dirigeants (indemnités de départ, retraites, attribution d’options et d’actions gratuites...). "La contestation élevée aux assemblées générales montre les limites de l’auto-régulation à la française où le code de bonne pratique en matière de gouvernance est rédigé exclusivement par les organisations patronales, Afep et Medef", écrit le cabinet.
Contestant aussi "le cumul des responsabilités de management et de contrôle", Proxinvest estime qu'il "s’accompagne souvent d’une gouvernance défectueuse ou de rémunérations excessives comme le démontrent en 2010 les cas de Société Générale, Total et de Renault".
- La première année de Sarkozy
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- l'Air Sarko one
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- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
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- la réforme constitutionnelle
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