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Commentaire de T.B.

sur Les citoyens sont de retour en politique


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T.B. T.B. 5 janvier 2007 12:51

Article qui soulève une très bonne question. Il est cependant très frustrant de constater que les français (dont je suis) n’ont toujours pas présente à l’esprit la représentation réellement démocratique de la Suisse (Qu‘ils soient ou non d‘accord avec). Elle ne se produit pourtant pas sur la planète Mars, elle est même accolée à notre frontière. C’est être borgne ou affligé d’une forte myopie que de ne pas la voir et l‘avoir à notre disposition. En réalité, aucune information ne circule concernant la démocratie semi-directe puisque les chefs de partis en ont une peur bleue. La démocratie directe autorise, permet, encourage les citoyens à devenir acteurs et non spectateurs des décisions politiques. Autant de prérogatives, sommes toutes, légitimes mais rognées sur celles de nos députés et sénateurs.

Je rappelle le temps et l’argent perdu par ces faux débats que représente la Présidentielle, triste show médiatique qui occulte, particulièrement quelques mois avant les 1er et 2ème tour, les vrais débats de société qui passent, une fois de plus, à la trappe.

Je me permets de faire un mix de ce que j’ai déjà écrit ailleurs :

Les suisses, depuis 150 ans, ont 100 jours pour récolter 50 000 signatures (vérifiées cela va sans dire) s’ils souhaitent faire adopter ou invalider une loi ou un projet de loi. Ce chiffre, une fois obtenu, un référendum appelé d’initiatives populaires est aussitôt mis en place. Un vote est organisé. Si la majorité plus au moins une voix est obtenue, lors de la votation nationale (il existe également des votations locales) , alors la loi ou le projet de loi est immédiatement adopté ou retiré selon. « Seul est libre qui use de sa liberté ». Avantage : les députés, ainsi surveillés, ne font pas n’importe quoi et ne pondent pas dix mille lois par an comme en France et son inflation législative galopante.

50 000 signatures, reportées à la population électorale française représente 413 000 signatures. Bayrou propose les RIP (référendums d’initiatives populaires) mais les conditions sont telles que ce contre-pouvoir ne peut s’appliquer. Exemple, Bayrou propose 2 100 000 signatures (5 % de la population électorale alors que les adhérents de tous les partis cumulés ne dépassent pas les 1 % de cette même population...) et autres bâtons dans les roues.

Seul, à ma connaissance, le petit candidat Alain Mourguy pour 2007 (Union Droite Gauche), propose, et depuis longtemps, l’ajout des RIP dans la Constitution avec, à peu près au prorata, les mêmes chiffres (500 000) qu’en Suisse. Autrement dit pour faire un peu bouger les choses : la démocratie directe au milieu de la pseudo « démocratie représentative » à la française, représentée par les éternels chefs de partis de droite à gauche. C’est même la clef de voûte de son programme.

Autre particularité de la Suisse dont on ferait mieux de s’inspirer : le Président de la Confédération est élu parmi les conseillers fédéraux. Il est élu pour une année par l’Assemblée fédérale. Son rôle est principalement symbolique et médiatique. Traditionnellement, les conseillers fédéraux sont élus président chacun à leur tour, en fonction de leur ancienneté.


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