De l’abjection gauchiste à l’idée d’une coalition républicaine
Le gauchisme a tout cautionné. Directement, il a cautionné l’irrépressible montée de la délinquance de masse et des communautarismes les plus violents, taxant de conservatisme, d’intolérance ou même de fascisme les quelques républicains qui, en France ou ailleurs, réclamaient un peu moins de désordre, un peu plus de sérénité. Indirectement, et sans craindre l’absurdité, il a cautionné le libéralisme économique le plus décomplexé, la haine de la vraie classe ouvrière et le démantèlement organisé des services publics : ennemi de tout esprit d’ordre et de toute répression, le gauchisme, d’essence libertaire, a naturellement laissé les coudées franches aux capitalistes-voyous.
Le gauchisme, avec ses positions caricaturales, parfois loufoques et trop souvent abjectes, nous a laissé un monde aussi antisocial qu’anti-républicain, une société d’inversion des valeurs où un égalitarisme vicieux tend à placer le juste, le sage, l’innocent, le travailleur bien en dessous du salaud, de l’imbécile, du criminel, du branleur arrogant... Par ailleurs, le gauchisme ne correspond pas à un parti politique, il est en quelque sorte la perversion toujours possible des partis de gauche, et il tend même à infiltrer la droite, lorsque celle-ci reprend subrepticement le vocabulaire et la démagogie gauchistes, créant une sorte de bobocratie gaucho-libérale, particulièrement toxique. Le républicanisme se définit alors comme le seul rempart crédible contre le gauchisme et ses conséquences : un républicanisme authentique, très ferme sur les prix, tant sur la politique sociale que sur le problème de l’insécurité, un républicanisme social, doté d’un État fort, qui ne serait pas sans rappeler le gaullo-communisme des années 1944-46.