Bonsoir Morphéus
j’apprécie cette analyse, et ce constat ne date pas d’hier. Déjà à la fin du 19eme siècle, avec une technologie beaucoup moins évoluée il était déjà possible d’imaginer un monde ou les hommes vivraient en paix en ayant un mode de vie décent au regard de ce que l’on considérait comme décent à cette époque bien sûr. A noter que la qeuestion ne se posait pas encore dans certaines contrées non encore visitées par l’occident.
La technologie produit autant d’effets négatifs (dans les stratégies d’accumulation de pouvoir ou les stratégies guerrières) que d ’effets positifs (soins, moyens techniques a disposition de tout un chacun... si on est au bon endroit sur la planète).
Les moyens techniques et la science ont progressé de façon spectaculaire, mais la conscience de chacun ( c.a.d. la connaissance de soi-même et de sa place dans le monde entre la naissance et la mort) n’ayant pas évoluée, le passage à un autre mode de fonctionnement tel que celui que vous évoquez est encore plus problématique.
Un des points cruciaux de cette problématique : la science peut se capitaliser gràce à des théories et des procédés, mais je n’en connais pas pour la conscience, car elle repose sur la capacité dans l’instant à abandonner toute idée pour tenir compte de la réalité. En cela la politique véhicule une illusion importante (tacite) : que l’organisation sociale puisse garantir par ses différents rouages (éducation, police, etc.) un comportement corrects des personnes en leur permettant d’avoir conscience de leur place et de leur humanité.
A noter que les religions aussi tentent d’en revendiquer la responsabilité.
Je m’explique : en effet l’homme est à la fois être social et individu : son développement passe par celui de sa personnalité et l’identification à des aspirations individuelles à travers le jeu social. La réconciliation avec sa conscience au delà de ses aspirations égoistes est un travail à refaire génération après génération.
On pourrait dire pour simplifier que l’être humain n’est pas fini, et qu’il est destiné à découvrir de par sa vie les chemins futurs de son évoluton, tout comme il en vit le passé dans la vie intra-utérine.
La forme sociale reflétera toujours le niveau d’evolution de la conscience de l’ensemble des individus qui composent la société, quel que soit la fome choisie, je ne vois pas comment il peut en être autrement.
Pour être pragmatique, aujourd’hui, ici des idées se rencontrent. Dans les modalités de ces rencontres on peut mesurer la capacité de chacun à établir un dialogue et à prendre une direction qui n’exclut personne, sans violence.
Croire que l’on se diriger vers un monde conscient et humainement acceptable avec violence, est-ce possible ? On peut le croire en tout cas. Mais si on pense honnêtement à son propre passé personnel et à ce que la violence a produit sur soi même et son propre entourage, sa propre violence comme celle des autres, on sait que ce n’est pas possible. L’enfer est pavé de bonnes intentions dit-on.
Compte tenu du niveau de violence contenu dans certaines affirmations, on peut sans trop s etromper affirmer que le processus global sera très long, même s’il adviendra des surgissements ponctuels et isolés de conscience et dhumanisation du tissus social (comme cela a déjà eu lieu par endroits, mais que l’histoire officielle s’empresse de nous faire oublier).
Vous voulez aller vite, mais on n’impose pas la conscience. Morphéus, la victoire totale du réel sur l’ilusion, on ne le verra sans doute pas de notre vivant
La silence est d’or, mais la patience est sans doute de diamant. Faire un pas soi-même à chaque instant sans attente particulière influe sur la direction globale. Appelons ça l’effet papilllon de la conscience.
Sincèrement.