Vous racontez des salades :
En France même, malgré 58 réacteurs, l’atome ne couvre en réalité que 17% de l’énergie
Attention, les tenants du nucléaire prétendent qu’il couvre 40% de notre énergie. Pour tromper l’opinion, ils comptabilisent l’énergie dite « primaire », c’est-à-dire celle qui sort de diverses façons d’une centrale nucléaire. Or celle-ci perd les trois quart de son énergie par évaporation (les panaches de vapeur d’eau qui s’échappent des tours de refroidissement) et par les rejets massifs d’eau chaude dans les rivières.
IL EST MALHONNETE de compter dans la part du nucléaire toute cette énergie qui est totalement perdue dans la nature.
Une fois défalquée cette énergie perdue, le nucléaire apparaît tel qu’il est : seulement 17% de l’énergie consommée en France (et 2% dans le monde).
Certes, pour qui est conscient du risque nucléaire, c’est 17% de trop. Mais c’est en fin de compte une part très faible, trop faible pour changer réellement la donne : la France est, comme les autres pays, frappée par l’explosion de la facture énergétique (+24% en 2004, + 35% en 2005, et ce sera bien plus encore en 2006, on attend les chiffres.)
Et, inutile de s’écrier « Mais alors, augmentons la place du nucléaire ! ». En effet, en France comme dans le monde, le nucléaire va décroître inexorablement. C’est ainsi que, le 10 juillet 2006, le ministre de l’industrie François Loos a annoncé que la part du nucléaire dans l’électricité française tomberait de 80% actuellement à 73% en 2015 (soit environ 15% de l’énergie consommée).
Qui peut encore prétendre assurer l’indépendance énergétique et empêcher le réchauffement climatique avec une énergie dont la place est... inversement proportionnelle au risque qu’elle impose ?