J’aurai également tendance a faire un parallèle entre les « printemps » de l’Est et ceux des pays arabes mais avec une interprétation totalement différente.
La simultanéité de mouvements sociaux dans la plus part des pays arabes, malgré des contextes sociaux, politiques,economiques tres differents, montre a mon avis au contraire la forte persistance d’une realite, panarabe, meme si eventuellement, il n’y a plus d’ideologie panarabe.
Tres différentes parce que si dans certains pays, on a affaire a des conflits de type moderne qu’un marxiste pourrait qualifier de « lutte de classe », les acteurs sont des catégories sociales, Égypte Tunisie, avec les fonctionnaires et les commerçant dans la rue) dans d’autres on a bien des conflits traditionnels de type tribaux (Libye, Yemen).
Si il y a longtemps que les régimes les plus contestes ne se reclamment plus ouvertement d’un panarabisme autre que celui traditionnel de la langue arabe et de l’islam, il est frappant de constater que les contestations les plus fortes, comme les repressions les plus fortes concernent toutes des pays qui se reclamment de socialismes.
Les contestations les plus fortes la ou ces socialisme s’étaient le plus libéralisés (Tunisie, Égypte), les répressions les plus fortes la ou ils restaient le plus socialiste au moins dans les formes et finalement, les contestations les plus anecdotiques, la ou il n’y avait pas de socialisme du tout ( Maroc par exemple).
Il est assez savoureux de voir l’enthousiasme des « forces de progrès » chez nous pour des « révolutions » qui toutes, dénoncent essentiellement la corruption, l’omnipresence, l’interventionnisme, d’appareils et de castes d’État et peuvent s’interpréter au moins en apparence comme une demande de plus de libéralisme...
Il est non moins savoureux de les voir détecter un « réveil des peuples » alors que clairement, pour l’instant, bougent essentiellement les « acteurs » plus ou moins privilégiés de ces régimes.