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Commentaire de brieli67

sur Pratique de l'Islam en France : la loi de 1905 est-elle menacée ?


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brieli67 28 février 2011 09:59

Encore de la prose présidentielle : faut ce qu il faut

Pour autant, il n’est plus contesté par personne que le régime français de la laïcité est aujourd’hui une liberté : la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de pratiquer une religion et la liberté d’en changer — de religion —, la liberté de ne pas être heurté dans sa conscience par des pratiques ostentatoires, la liberté pour les parents de faire donner à leurs enfants une éducation conforme à leurs convictions, la liberté de ne pas être discriminé par l’administration en fonction de sa croyance.
La France a beaucoup changé. Les citoyens français ont des convictions plus diverses qu’autrefois. Dès lors la laïcité s’affirme comme une nécessité et, oserais-je le dire, une chance. Elle est devenue une condition de la paix civile. Et c’est pourquoi le peuple français a été aussi ardent pour défendre la liberté scolaire que pour souhaiter l’interdiction des signes ostentatoires à l’école.

Cela étant, la laïcité ne saurait être la négation du passé. La laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes ; elle a tenté de le faire  : elle n’aurait pas dû. Comme BENOÎT XVI, je considère qu’une Nation qui ignore l’héritage éthique, spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture, contre ce mélange d’Histoire, de patrimoine, d’art et de traditions populaires qui imprègne si profondément notre manière de vivre et de penser. Arracher la racine, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale, c’est dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire.
C’est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité, enfin parvenue à maturité. Voilà le sens de la démarche que j’ai voulu accomplir ce soir à Saint-Jean-de-Latran.

Le temps est désormais venu que, dans un même esprit, les religions, en particulier la religion catholique qui est notre religion majoritaire, et toutes les forces vives de la Nation regardent ensemble les enjeux de l’avenir et non plus seulement les blessures du passé.
Je partage l’avis du pape quand il considère, dans sa dernière encyclique, que l’espérance est l’une des questions les plus importantes de notre temps. Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies ! Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s’est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives, que je ne mets évidemment pas sur le même plan, n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence.


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