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Commentaire de Patrice Lemitre

sur La mort du social-libéralisme


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Patrice Lemitre Patrice Lemitre 28 février 2011 14:09

Je n’aurai pas du évoquer cette hypothèse sans donner de précisions... 

Quelques détails pour aller un tout petit peu plus loin :  je pense que les couches ouvrières étaient, dans les années soixante, largement intégrées au capitalisme de l’époque (qui avait permis tout de même une importante amélioration de leur situation matérielle), tout en développant une contre-culture très oppositionnelle, portée par les partis socialistes et surtout communistes. Ce qui est vrai en France l’était globalement d’ailleurs dans le monde occidental. Comme cette culture d’opposition n’était pas portée par une véritable volonté de changement, les organisations ouvrières, socialistes ou communistes, ont souvent fait preuve de beaucoup de conservatisme. 

D’un autre coté, on constatait le développement de couches techniciennes salariées qui  pouvaient espérer prendre le contrôle des grandes entreprises et ont commencé à théoriser des idées nouvelles comme le socialisme autogestionnaire. Si ces aspirations s’étaient concrétisées, il est probable que nous aurions vu apparaître une sorte de technocratie technicienne. Je suis d’ailleurs  tout à fait d’accord avec vous lorsque vous dites que ces couches cachaient un idéal libéral-libertaire très petit bourgeois. Déjà peu intéressée par des changements qualitatifs, les couches ouvrières n’ont pas été séduites et aucun accord de classe ne s’est concrétisé. L’histoire a suivi un autre chemin.

Mais comme je l’ai dit, ce ne sont que des hypothèses. Les groupes sociaux agissent pour occuper le maximum d’espace possible. Mais comme cet espace n’est pas vide, les aspirations des groupes se heurtent à celles des autres dans un mouvement d’une grande complexité. C’est d’ailleurs pour ça que, contrairement à ce qu’affirmaient les organisations communistes, l’histoire n’est pas écrite par avance dans un grand livre. Comprendre ce qui c’est réellement passé exigerait de mener un grand nombre de recherches érudites dont, malheureusement, le petit « a » n’est pas encore disponible. Nous resterons pour longtemps encore, j’en ai peur, réduit aux hypothèses.

 


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