Je suis persuadé qu’aucun scientifique (matérialiste et rationaliste) ne se prêtera à l’expérience suivante :
On présente à un panel représentatif de patients atteints d’une maladie X dont les symptômes sont traités en médecine conventionnelle un médicament X à prendre ou un traitement X à suivre (dont les effets ont été validés selon des protocoles expérimentaux scientifiques par rapport à la maladie X)..
On les divise en deux groupes (aléatoirement) identiques ; le discours tenu vis-à-vis des membres du premier groupe est de leur dire que les résultats obtenus par ce médicament/traitement sont exceptionnel d’efficacité et proche du 100 %.
Au second groupe on tient un discours diamétralement opposé : en fait on a fait croire que le médicament/traitement X étaient efficace mais les résultats ont été falsifiés par un « médicamenteur », émule de Reuben et qu’ils ne sont absolument pas efficaces. On veut simplement pouvoir confirmer une seconde fois dans les faits…
Je suis a peu près certains que pour les résultats sur les symptômes seront eux aussi diamétralement opposés ; cela prouverait une chose au moins, c’est que l’efficacité d’un médicament/traitement est comparable à l’effet placebo et donc que cela n’est tributaire que de la croyance qu’en ont les bénéficiaires. Cela confirmerait aussi le rôle immanquable du psychisme sur le corps.
C’est d’ailleurs ce qui avait fait dire à
1° au Dr Albert Schweitzer : « « Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien »
2° au Pr Henri Laborit : « La séparation entre l’esprit et le corps est sans doute un des concepts les plus difficiles à détruire, car fondé sur une apparente évidence » ; « (…) pour faire une infection ou une affection néoplasique [ndlr : cancer], il ne suffit pas d’un contact avec un microbe ou un virus ou un irritant local chroniquement subi. On a trop focalisé sur le microbe, le virus ou le toxique cancérogène et pas assez sur le sujet, sur son histoire passée et présente, ses rapports avec son environnement. Les toxiques eux-mêmes doivent sans doute présenter une toxicité variable suivant le contexte et le statut social de l’individu qu’ils atteignent. (...) »
(« L’inhibition de l’action » http://www.retrouversonnord.be/InhibitionActionLaborit.htm).
« Les soldats blessés vainqueurs guérissent plus vite que les vaincus » avait observé Ambroise Paré au XVIème siècle.