Bonjour,

Pour votre information, si vous avez la chance de partir faire un séjour aux Etats Unis, vous pourrez tout à loisir vous rendre compte que les Ricains ont de la mémoire et une administration réactive. En clair pour vous, les vexations et les vicissitudes commises à l’encontre de citoyen américain sont dûment répertoriées. Elles ressurgissent sous une autre forme : l’emmerdement avec les formalités et les traitements des passagers français. Les mesures sont mesquines mais ont l’avantage de pas couter un rond. Vous débarquez de l’avion en premier (bizness !) et vous vous diriger vers les comptoirs de l’immigration. La file des passagers non-américains vous attend : trente personnes devant vous, rien d’affolant. Les agents de l’immigration à NY (par exemple) sont au moins une trentaine ; pas comme à CDG (2 à 4 : mais que font ils ?). Normalement ça prend quinze minutes de délais. Sauf que là, les boulettes vont s’accumuler devant vous d’une manière incompréhensible. Un flot de passager chinois arrive, un 747. Les agents vont ouvrir une file rien que pour eux et ils vont passer devant vous. Un 747 c’est en moyenne 450 pax donc vos quinze minutes vont se transformer en une heure et demie : Bingo.

Et vous alors ? Dans la file, sans votre bagages qui est de l’autre coté (sauf s’il a déjà été volé) vous regardez votre montre en pensant : bande d’enfoirés ! Vous aviez des correspondances ? Ratées ! Vous aviez réservé à dîner ? Encore raté ! Vous vouliez louer une voiture ? Guichet fermé (après 22h00) méga raté ! Vous avez ouvert votre grande gueule pour dire à un ou une agent de l’immigration que c’est un scandale alors là, vous avez la formule complète. 

Emmené manu militari par trois malabars, clones de schwarzie, dans un local où vous serez mis à poil et questionné jusqu’à ? Jusqu’à ce qu’ils décide de votre sort. « Mais vous n’avez pas le droit, Monsieur, je suis français » : heu, aux USA, ils ont tous les droits et vous avez seulement celui de la fermer. Si vous êtes relaché, estimez vous heureux. Dans le cas contraire ça sera la taule et sitôt sorti : back to France. En plus si vous avez un patronyme à consonance magrébinne : vous avez décroché le loto. Vous aurez au même traitement mais kingsize. Mais. ?..Mais non.

Vous avez eu l’intelligence de ne pas ouvrir votre gamelle ? C’est bien. Cela ne vous épargnera pas les questions oiseuses pour ne pas dire plus, que l’on vous posera après la prise de vos empreintes digitales et de votre trombine. « Qu’est ce que vous venez faire aux States (in peto : qu’est que ça peut te faire, connard) ? » « Quelle est votre métier ? Ou est votre épouse ? Sait elle que vous êtes ici ? Etes vous venu pour commettre des délits ou des crimes ? » Cela s’appelle des mesures de rétorsion ou plus communément  : un renvoi d’ascenceur.

Pas de chance pour la France (ça rime), la personne était diplomate et américaine et d’origine chinoise. Tout faux. De toutes évidence, elle n’est pas à 500€ près, ni même 5000€ et pour ménager la susceptibilité de tout le monde, elle a d’elle même proposé un arrangement à l’amiable. Qu’on fait les membres d’élite de la douane ? La suite vous la connaissez.

Aux résultats : la fine équipe des douanes aura fabriqué une lobbyiste anti-française de premier plan. Elle est d’autant plus redoutables qu’elle est diplomate avec le carnet d’adresse qui va avec. Que par ailleurs, elle est appréciée dans le monde des affaires tant américain que chinois. Autrement dit, elle va joyeusement foutre en l’air tout ce qu’elle pourra, tant du côté américain que chinois, du moment que ce soit au détriment des intérêts français et à priori, elle aurait le bras long. Autant d’emploi de perdu par des plans de charges vidés tout ça pour moins de 500€. Un excellent retour sur investissement, pur beurre.

Donc en résumé, une ennemie mortelle a été fabriqué et elle est à l’oeuvre. Les contrats français qui se mettent à se vautrer d’une manière incompréhensible, les négociations qui s’éternisent à avoir le fondement dur comme du cuir, les concurrents qui nous passent devant alors qu’ils sont plus chers. Pourquoi « ça » se met à merder comme une musique bien réglée ? L’explication remonte à un peu moins d’un an. On aurait pu se dispenser d’une connerie pareille.