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Commentaire de BlackMatter

sur Les religions sont-elles vouées à disparaître ? (1ère partie)


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BlackMatter 1er mars 2011 13:25

Je me permets de mettre le texte de Wiki :

En guise de préambule, soulignons que la science et l’existence ou non de Dieu sont des choses indépendantes et non connectées. La science peut expliquer comment on croit. Elle peut étudier le phénomène de la croyance mais elle ne s’intéresse pas à l’existence de Dieu, aussi longtemps que celui-ci n’est pas « concrétisé » et qu’on n’attende pas de Dieu des effets potentiellement « observables » (par exemple, la genèse dans l’ancien testament). Son existence et la preuve de son existence ou non ne sont pas du domaine de la biologie, elles sont des domaines de la philosophie et de la théologie si on ne prête pas à Dieu une influence dans le destin biologique des espèces (voir la théorie de l’« intelligent design »). Cependant, la science montre que l’idée de Dieu est une émanation du cerveau humain. Le cerveau humain est prédisposé à croire. Selon les neuroscientifiques, la croyance est apparue au cours de l’évolution pour permettre au genre homo de résoudre les problèmes psychiques qui sont apparus avec l’émergence de sa capacité cognitive. Il est cependant important de noter que « Dieu » ou « les Dieux » sont souvent invoqués comme arguments par les hommes pour expliquer des notions qui les dépassent au moment de la définition de ce même Dieu, de la météo à la création de la vie en passant par le cosmos. Toute avancée dans la connaissance implique une confrontation entre l’hypothèse scientifique et celle de Dieu, confrontation qui jusqu’alors a systématiquement débouché sur une « dématérialisation » de Dieu (ou des Dieux). Cette dématérialisation en soi n’est pas une preuve de l’inexistence de Dieu, mais on peut toujours se demander si l’inobservable d’aujourd’hui ne peut pas devenir soudainement observable demain, rendant la frontière science - existence de Dieu subitement plus floue.

La recherche en neurologie a démontré que la religiosité et la foi trouvent une explication physiologique au cœur même du cerveau. C’est la Théorie de l’esprit qui fait intervenir différentes parties du cerveau : le cortex préfrontal médian et orbito-frontal, les amygdales, la jonction temporo-pariétale et le pôle temporal.

Depuis la fin des années 90, de nombreuses recherches en neurobiologie vont dans le sens d’une origine biologique de la croyance. Les travaux de l’équipe de Jacqueline Borg de l’Université Karolinska de Stockholm ont démontré que la religiosité, c’est-à-dire la propension à voir le monde comme habité par le divin, dépendrait du taux de sérotonine, un neurotransmetteur déjà connu pour être susceptible d’engendrer des états similaires à ceux produits par certains psychotropes : modifications de la perception sensorielle, hallucinations, sensation de fusion avec le monde. Soit les sensations que les mystiques éprouvent au cours de leurs états extatiques[20]. Pour autant, la sérotonine n’est pas une « molécule de la foi » : Si la croyance en Dieu peut être favorisée par l’action d’une molécule comme la sérotonine, elle ne peut en aucun cas se résumer à son action exclusive. Par ailleurs, une étude allemande de 2002 suggère que d’autres neurotransmetteurs, notamment les opioïdes (connus pour jouer un rôle important dans la sensation de douleur) pourraient être impliqués dans la cognition religieuse[21]. Ainsi le « spirituel » aurait une origine purement chimique, donc matérialiste, l’esprit est ramené à la matière.

De fait, la structure du cerveau nous programmerait également à croire : c’est ce qu’a démontré en 2001 une expérience menée avec huit moines tibétains plongés dans un état de méditation débouchant sur une sensation de symbiose. On a remarqué que plus la méditation semblait profonde, et plus l’activité du cortex pariétal supérieur était ralentie. Or il se trouve que l’une des fonctions de cette zone cérébrale permet de distinguer son corps de l’environnement et de s’orienter dans l’espace. D’où l’émergence, chez les moines étudiés, d’altérations de la perception ainsi que de la sensation de fusionner avec l’Univers.

Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent « que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine ». Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine.

L’impression de sortir hors du corps est due à l’activation d’une zone très restreinte du cortex temporal, le gyrus angulaire. L’effet spectaculaire de l’impression de sortir du corps lors de l’activation du gyrus angulaire a été mise en évidence en 2002 par le neurologue suisse, Olaf Blanke[22].

La psychologie, pour sa part, a démontré que l’humain a une perception innée du monde qui fait la part entre le surnaturel et le réel. Si bien qu’en contredisant notre entendement, les croyances religieuses provoquent une réaction émotionnelle forte qui, paradoxalement, nous conduirait tout naturellement à leur attribuer un « pouvoir explicatif supérieur ». Le cerveau humain est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui le rend sensible à l’idée d’existences divines. L’acceptation du surnaturel est favorisée par l’ambiance émotionnelle et collective des rites (musique, gestuelle, prière) et par le sentiment de sacrifice et de soumission. Au bout du compte, l’émotion est plus forte, plus convaincante que la logique et la raison.


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