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Accueil du site > Actualités > Religions > Les religions sont-elles vouées à disparaître ? (1ère partie)

Les religions sont-elles vouées à disparaître ? (1ère partie)

Depuis deux ou trois siècles, l’irréligion gagne du terrain en occident. Longtemps marginale, voire impensable, elle est devenue un phénomène banal. Même aux États-Unis, terre encore très pieuse si on la compare à la France, le nombre d’incroyants a considérablement augmenté. De plus, il ne suffit pas de croire en Dieu pour avoir une religion au sens strict du terme : il faut aussi appartenir à une communauté humaine avec laquelle on partage des croyances, mais aussi des rites et des traditions. Pour prendre la mesure du déclin des religions, il faut donc tenir compte de tous ceux qui croient encore en une réalité sacrée sans avoir pour autant une quelconque pratique religieuse.

À quoi ce déclin est-il dû ? Est-il irréversible ? Les religions vont-elles finir par disparaître totalement ? Telles sont les questions auxquelles cet article invite à réfléchir.

Qu’est-ce qu’une religion ?

Pour point de départ de notre réflexion, tâchons de nous mettre d’accord sur une définition du mot « religion ». Les formes de religion sont extrêmement diverses. Dans certaines d’entre elles, il n’y a pas de dieu à proprement parler. Inversement, on peut très bien admettre l’existence d’un dieu sans pour autant avoir une religion. Par exemple, on peut en être convaincu par des raisons philosophiques, à l’instar de Spinoza, qui était irréligieux sans être athée. En réalité, comme l’a déjà remarqué le sociologue Durkheim, deux choses caractérisent une religion :

1. Il s’agit d’un phénomène social, qui rassemble des hommes dans une même communauté. Avoir une religion, plus précisément, c’est avoir des croyances et des pratiques en commun avec d’autres personnes.

2. La religion est ce qui établit une distinction (mais aussi un lien) entre le sacré et le non-sacré (ou « profane »). Est sacré tout ce qui est considéré comme absolument respectable, infiniment au-dessus des réalités profanes et ne doit pas être mélangées avec elles. Est sacré, en d’autres termes, ce à quoi on accorde une valeur absolue, et pour quoi on est prêt à faire des sacrifices.

Si nous voulons résumer en une formule ces deux caractéristiques, nous dirons qu’une religion est un ensemble de croyances et de pratiques par lesquelles une communauté humaine se met en lien avec ce qu’elle considère comme sacré.

Toute religion est par nature contradictoire

En analysant cette définition, il se peut que nous comprenions un peu mieux pourquoi la religion connaît aujourd’hui un déclin significatif, au moins dans certains pays. Il semble en effet qu’il y ait dans toute religion une contradiction. D’un côté, on fait une distinction radicale entre le profane et le sacré, entre une réalité ordinaire, secondaire, relative, et une réalité extraordinaire, essentielle, éternelle, absolue. De l’autre, on prétend offrir une médiation entre ces deux réalités. Ce qui est séparé, transcendant, inaccessible, se trouve donc étrangement à la portée de l’homme. Il y a là un manque de logique qui a beaucoup contribué au discrédit où est tombée la religion. Étudions de plus près cette contradiction.

Grâce à la religion, nous sommes censés avoir accès à une réalité absolue. Il y a des lieux et des rituels sacrés, des livres sacrés, des paroles sacrées censés purifier les fidèles de leur corps et leur âme de leurs souillures profanes de manière à ce qu’ils puissent s’élever à monde supérieur, entrer en contact avec une réalité mystérieuse qui donne un sens à leur vie. Le problème de ces médiations, c’est qu’elles sont toujours imparfaites. C’est notamment le cas des représentations religieuses, c’est-à-dire des images mentales ou matérielles (statues, peintures, etc.) grâce auxquelles on rend présent à sa pensée la divinité qu’on adore. Pour représenter cette réalité transcendante, on recourt à des symboles qui n’ont en réalité rien d’extraordinaire. Par exemple, on va diviniser une réalité naturelle (lune, soleil, montagne, rivière, arbre, animal, etc.) ou un être humain (comme les pharaons de l’ancienne Égypte ou certains empereurs romains).

Même si on croit en un Dieu absolument transcendant, infiniment supérieur à la nature et à l’homme, on est bien forcé d’utiliser des symboles pour le désigner. Dans le christianisme, Dieu prend la figure d’un homme – certes, exceptionnel, mais un homme malgré tout. Dans l’islam et le judaïsme, il est interdit de représenter Dieu sous la forme d’une chose matérielle (statue, peinture, etc.) car ce serait confondre le créateur avec ses créatures, l’infiniment grand avec ce qui est fini. Mais on utilise tout de même des mots pour qualifier Dieu, des mots empruntés à la vie courante. On le représente à travers des métaphores et des analogies. Bien souvent, on recourt à l’anthropomorphisme : on attribue à Dieu des caractéristiques humaines. C’est ainsi que la Bible en fait un mari jaloux qui châtie son épouse infidèle – c’est-à-dire le peuple d’Israël, qui retombe régulièrement dans l’idolâtrie et « trompe » le Dieu unique avec de faux dieux.

Critique philosophique des représentations religieuses

La critique des représentations religieuses a déjà commencé au sein même d’une religion : le judaïsme. Les prophètes juifs, afin de disqualifier les dieux païens, disaient à leurs compatriotes : « Comment pouvez-vous vous prosterner devant ces statues de bois ou de bronze ? Seul YHWH (Yahweh), le Dieu d’Israël, est un dieu vivant ! » Mais, comme j’ai tenté de le montrer plus haut, cette critique des représentations en est restée à mi-chemin. Les religions monothéistes (l’islam et le judaïsme, en tout cas) ont abandonné les idoles matérielles, mais pas les idoles mentales. Il faut attendre la philosophie pour qu’apparaisse une critique radicale des représentations religieuses. Platon et Aristote vont ainsi reprocher à la religion populaire de leur temps de présenter les dieux comme des êtres immoraux, mesquins, jaloux du bonheur des hommes. Un peu plus tard, de manière analogue, Épicure constate qu’il y a une contradiction à définir les dieux comme des êtres parfaitement heureux tout en leur attribuant des sentiments incompatibles avec le bonheur (jalousie, haine, colère, etc.).

Cette critique a repris des siècles plus tard, lorsque la philosophie s’est progressivement affranchie de la tutelle du christianisme. Spinoza au XVIIème siècle, les philosophes des Lumières au XVIIIème siècle ont voulu se débarrasser de toute superstition, c’est-à-dire de toute croyance religieuse contraire à la raison, et ont ainsi contribué au déclin de la religion chrétienne en occident. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la plupart de ces philosophes n’étaient pas athées. Seulement, à force de vider la représentation de Dieu de tout contenu anthropomorphique, ils en ont fait une idée abstraite, intellectuelle, qui n’excitait plus l’amour ni la vénération. Le Dieu de Voltaire ne fait pas vraiment l’objet d’un culte : il est simplement le grand horloger de l’univers, l’hypothèse qui rend compréhensible le fait qu’il y ait des lois dans la nature.

Bien entendu, il serait exagéré de prétendre que les philosophes des lumières ont généralement voulu abolir toute religion. Leur pensée a d’ailleurs inspiré, durant la Révolution française, le culte de l’Être suprême. Seulement cette nouvelle religion n’a pas remporté un succès délirant, c’est le moins qu’on puisse dire. D’ailleurs, comme le remarque Hegel, cet « être suprême » était devenu tellement abstrait, indéterminé, qu’il se confondait avec une sorte de néant suprême. Tout ce qu’on pouvait dire désormais de Dieu, c’est qu’il était bien au-delà de tout ce que nous connaissons. La mort de Dieu, au sens où Nietzsche en parle, n’était plus très loin. Car la mort de Dieu, ce n’est pas exactement la même chose que l’athéisme : c’est d’abord le fait que l’idée de Dieu a cessé de nous intéresser, d’être vivante pour nous. Dès lors que Dieu est devenu parfaitement transcendant, désincarné, loin des petits défauts humains, il est devenu superflu. Au fond, peu importe qu’il existe ou non.

Religion et histoire politique

Il peut paraître étonnant que les écrits d’une poignée de philosophes aient eu une telle influence sur les mentalités. Le paradoxe s’explique si on prend garde au fait qu’un mouvement philosophique n’est jamais un phénomène isolé : il s’inscrit toujours dans un processus historique plus large. Ce qui a discrédité les religions, ce n’est pas seulement la critique des représentations religieuses : c’est aussi l’évolution des institutions politiques au cours des âges. Comme on l’a vu plus haut, la religion est par définition un phénomène social (contrairement à la foi, qui peut être purement personnelle). Jusqu’à une époque récente, politique et religion étaient quasi indissociables. Le pouvoir politique protégeait les autorités religieuses, en échange de quoi il recevait d’elles sa légitimité. Aller contre la religion de son pays, c’était aller contre le roi, l’empereur ou la cité. Socrate en sut quelque chose, lui qui fut condamné à mort parce qu’on l’accusait, entre autres forfaits, d’avoir voulu modifier la religion d’Athènes. Inversement, s’opposer aux dirigeants ou aux lois de son pays, c’était commettre un sacrilège. On connaît la célèbre recommandation de saint Paul : « Que tout homme soit soumis aux autorités qui exercent le pouvoir, car il n’y a d’autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui. Ainsi, celui qui s’oppose à l’autorité se rebelle contre l’ordre voulu par Dieu, et les rebelles attireront la condamnation sur eux-mêmes. » (Lettre aux Romains, XIII, 1-2 – Traduction œcuménique de la Bible, Alliance biblique universelle – Le cerf)

Ainsi, la religion et la politique ont partagé un même destin, si bien que la transformation des structures politiques au cours des siècles a profondément modifié les religions, et finalement amorcé leur déclin. L’empire romain, dans cette évolution, a sans doute constitué une étape importante. En soumettant de nombreux peuples, les Romains ont affaibli leurs religions : les dieux gaulois, ibères, carthaginois, ont montré les limites de leur pouvoir en ne parvenant pas à protéger leurs adeptes contre les légions de Rome. Mais les dieux romains n’ont pas eu beaucoup plus de chances. Car si l’Empire a romanisé les pays conquis, il a aussi permis à ces derniers d’exporter leurs religions respectives à Rome. La culture romaine et celles de peuples « barbares » sont alors entrées en concurrence ou/et ont partiellement fusionné. C’est ainsi qu’une foule de religions syncrétiques ont fleuri durant les premiers siècles de notre ère, préparant ainsi le triomphe du monothéisme. Le vieux culte des dieux latins ne convenait plus à un Empire multiethnique, qui s’étendait sur la plus grande partie des terres connues. À un Empire « universel » – ou qui avait en tout cas cette prétention – devait correspondre une religion universelle : le christianisme.

Une autre étape décisive, dans cette histoire politico-religieuse, ce furent les guerres sanglantes entre protestants et catholiques, ou entre Églises protestantes rivales. Contrairement aux religions païennes, souvent tolérantes les unes envers les autres, les religions monothéistes ont du mal à supporter qu’on puisse ne pas adorer le seul vrai Dieu. Cette intolérance s’est vue surtout dans le christianisme : les adeptes de cette religion ont souvent été extrêmement violents, non seulement à l’égard des païens, mais aussi des autres monothéistes (juifs et musulmans), et même de leurs frères chrétiens « hérétiques » ou « schismatiques ». Aux XVIème et XVIIème siècles, la France, l’Angleterre et l’Allemagne vont ainsi être ravagées par des guerres politico-religieuses extrêmement cruelles et coûteuses en vies humaines. Il est probable que ces guerres ont été l’un des principaux facteurs du déclin de la religion en Europe occidentale. En discréditant durablement les Églises chrétiennes et, plus généralement, le fanatisme religieux, elles ont favorisé un courant sceptique (cf. Montaigne au XVIème siècle) puis libre-penseur (libertins et philosophes des XVIIème et XVIIIème siècles) de plus en plus puissant.

Il est également probable que ces guerres de religion aient été, comme l’écrit Jean-Claude Michéa dans L’empire du moindre mal (Éditions Climats), une des principales origines du libéralisme. Puisqu’il s’était avéré catastrophique pour la paix civile de gouverner au nom de principes sacrés, on a compris qu’il valait mieux faire appel à la raison des individus, et plus précisément à cette raison calculatrice qui permet à chacun d’agir intelligemment et dans son intérêt personnel. La politique a cessé d’être une affaire sacrée. Les chefs d’État n’ont plus cherché une légitimité auprès des prêtres mais auprès d’« experts » (bureaucrates, économistes, savants…). La religion, quant à elle, est devenue progressivement une affaire privée, quelque chose qui concerne exclusivement le cœur de l’individu. Mais qu’est-ce qu’une religion qui ne s’extériorise pas, qui ne se manifeste pas ouvertement comme la vérité du monde ? Qu’est-ce qu’un culte qui doit s’effacer devant une réalité profane devenue omniprésente ? Une telle religion n’est-elle pas condamnée à disparaître ?

Voilà, mes petits amis. C’est fini pour aujourd’hui. Croyez-m’en : je suis navré de terminer cet article sur un suspense aussi intolérable, mais j’avais peur de vous infliger un texte trop long. En espérant que vous arriverez à survivre jusqu’à la suite de cet article, je vous dis à très bientôt.


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76 réactions à cet article    


  • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 10:55

    Merci pour ces informations. Quant à mon prochain article, je compte certes parler de la raison, mais pas forcément comme vous le pensez. Les rapports entre religion et raison, sont en réalité très complexes. Je ne crois pas qu’on puisse seulement les opposer, ou dire de la première qu’elle est seulement une préfiguration de la seconde. Mais je n’en dis pas plus, sinon il me faudrait autant de lignes que pour l’article à paraître bientôt.


  • Furax Furax 1er mars 2011 16:38

     

    Monsieur Navis,

    « Un sondage réalisé par Harris Interactive en décembre 2006 pour le Financial Times »

    Tout est dit.
    Il n’y a évidemment plus aucune place pour la religion.
    L’ensemble des pratiques « culturelles » contemporaines, emmenées par un audio-visuel omni-présent et surpuissant et même les options politiques OBLIGATOIRES (voir traités européens), vous l’assènent : vous ne vivez que pour le Très Saint Profit


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 1er mars 2011 10:54

    « La critique des représentations religieuses a déjà commencé au sein même d’une religion : le judaïsme. »

    La critique la plus forte est venue à l’intérieur du christianisme avec le souci de prouver l’existence du dieu : Anselme, Descartes, Malebranche notamment. La limite est que les chrétiens n’ont tiré aucune conséquence de l’échec de cette tentative et ont continué à croire ...


    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 11:03

      Je crois que beaucoup de chrétiens, au contraire, ont cessé de croire. Mais cela ne vient pas - ou du moins, pas seulement - de la faiblesse des preuves de l’existence de Dieu. Comme j’ai essayé de le montrer, une religion ne se réduit pas à la croyance en l’existence d’un dieu. Quelqu’un comme Einstein avait du mal à penser qu’un univers cohérent, ordonné par des lois, ne puisse pas être l’oeuvre d’un être intelligent. Mais il n’était pas religieux pour autant. Inversement, un esprit religieux comme Dostoïevski était constamment assailli par le doute. Il avait besoin de croire, non seulement en Dieu, mais dans le destin de la Russie orthodoxe. Si on cesse d’adhérer à une religion, c’est bien sûr parce qu’on a des doutes philosophiques, mais c’est aussi parce qu’on se sent très mal à l’aise dans sa communauté religieuse, parce qu’on veut échapper au sectarisme et à l’esprit de clocher.


    • impertinent3 impertinent3 1er mars 2011 11:38

      @J.GRAU qui écrit : " ...Quelqu’un comme Einstein avait du mal à penser qu’un univers cohérent, ordonné par des lois, ne puisse pas être l’oeuvre d’un être intelligent. ..."

      C’est absolument faux ! Cela fait partie d’une entreprise de désinformation organisée par les cagots de tout poil.
      Je vous mets au défi de donner les références exactes avec date, lieu et ouvrage (ou conférence) dans lequel Einstein se serait exprimé dans ce sens. Références exactes, vérifiables, ne pas citer A, qui cite qui cite B, qui cite C ... qui écrit n’’importe quoi.

      Pour autant que l’en en sache, Einstein était peut-être agnostique, sans doute athée.


    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 12:18

      A Impertinent3

      Vous dites qu’il est absolument faux qu’Einstein ait jamais cru en Dieu, que c’est une légende sans aucun fondement. J’ai fait une petite recherche sur internet et je suis tombé sur un site qui dit la même chose que vous :

      http://atheisme.free.fr/Citations/Einstein.htm

      Seulement, si on lit bien les citations d’Einstein répertoriés par ce site athée, on voit bien que le physicien n’a jamais dit qu’il ne croyait pas en Dieu. Il refuse le Dieu des religions, à l’évidence, mais il admet le Dieu de Spinoza et avoue que la structure rationnelle de l’univers plaide en faveur de l’existence d’un Dieu (mais un Dieu, encore une fois, qui n’a pas grand-chose à voir avec celui de la Bible). Lisez seulement la première citation : «  »Je crois au Dieu de Spinoza, qui se révèle dans l’ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains."

      Bref, c’est exactement ce que j’écrivais plus haut : Einstein n’était pas religieux, mais il avait du mal à croire qu’un univers cohérent, logique, ne soit pas l’oeuvre d’un être intelligent.


    • impertinent3 impertinent3 1er mars 2011 13:15

      J.GRAU, savez-vous lire, ou, plutôt, comprenez-vous ce que vous lisez ? Il semble bien que non si l’on en juge par l’interprétation que vous faites des citations d’Einstein.

      Par exemple :
      "Je ne peux pas imaginer un Dieu qui récompense et punit l’objet de sa création. Je ne peux pas me figurer un Dieu qui réglerait sa volonté sur l’expérience de la mienne. Je ne veux pas et je ne peux pas concevoir un être qui survivrait à la mort de son corps. Si de pareilles idées se développent en un esprit, je le juge faible, craintif et stupidement égoïste."
      (Albert Einstein / 1879-1955 / Comment je vois le monde / 1934)
      nous montre un Einstein athée.

      D’autres citations nous feraient plutôt penser à son agnosticisme :
      "Quiconque prétend s’ériger en juge de la vérité et du savoir s’expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n’en connaissons que la représentation que nous en faisons."
      (Albert Einstein / 1879-1955)

      Vous faites référence à Spinoza, je vous rappelle que Spinoza a été condamné comme athée. À mon sens, Spinoza était plutôt un agnostique (ce que je suis également). ne pas avoir de croyance, ne pas croire à l’existence ou à la non existence d’une / de quelconque(s) déité(s). C’est d’ailleurs, à mon avis, la seule solution pour un scientifique.

      Quant à Einstein, il avait nous avait mis en garde contre les manipulations dont sa pensée allait être victime :
      "Ce que vous avez lu sur mes convictions religieuses était un mensonge, bien sûr, un mensonge qui est répété systématiquement. Je ne crois pas en un Dieu personnel et je n’ai jamais dit le contraire de cela, je l’ai plutôt exprimé clairement. S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler « religieux » ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler."
      (Albert Einstein / 1879-1955 / « Albert Einstein : le côté humain » édité par Helen Dukas et Banesh Hoffman, lettre du 24 mars 1954)


    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:29

      J’ai du mal à comprendre pourquoi ma réponse à Impertinent3 a été moinssée. Il me semblait avoir fourni des arguments difficilement réfutables. Si je me suis trompé, qu’on m’explique en quoi.


    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:39

      A Impertinent3

      Non, les propos que vous citez ne prouvent en aucune manière l’athéisme, ni même l’agnosticisme d’Einstein. Einstein n’admet pas l’existence d’une vie après la mort, d’un Dieu personnel, d’un Dieu qui punit et récompense... Cela je l’avais compris, car je sais aussi bien lire que vous. Mais tous ces propos ne font pas d’Einstein un athée, mais un adversaire des religions, et en particulier des trois grandes religions monothéistes.

      Quant à Spinoza, il a certes été considéré comme athée à son époque, parce que sa conception de Dieu était extrêmement différente de celle de ses contemporains. Pour Spinoza, Dieu est parfaitement immanent. Il se confond avec la totalité de l’univers, avec la Nature. Mais il n’est pas pour autant un grand machin sans intelligence : il y a bien une pensée divine pour Spinoza. Bien entendu, on n’est pas obligé d’être d’accord avec Spinoza. Si l’on est athée - comme vous semblez l’être - on peut penser qu’il n’est pas allé assez loin. Mais on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de Dieu dans la philosophie de Spinoza. Dieu y joue même un rôle central. Hegel a dit à ce propos que le spinozisme n’est pas un athéisme, mais plutôt un « acosmisme » : ce que cette philosophie met en doute, c’est moins l’existence de Dieu que la réalité du monde, celui-ci étant en quelque sorte absorbé dans la totalité divine. 


    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:42

      A Impertinent3

      Rectification : j’ai dit que vous sembliez être athée. En relisant votre message, je m’aperçois que vous êtes en fait agnostique. Désolé donc pour la petite inexactitude de mon précédent message.


    • Dominitille 1er mars 2011 14:07

      Je n’ ai droit qu’ à un vote malheureusement, il faudra attendre d’ autres plusseurs pour annuler ses votes négatifs qui à mon avis n’ont pas lieu d’ être ;


    • Furax Furax 1er mars 2011 18:38

      « Rectification : j’ai dit que vous sembliez être athée. En relisant votre message, je m’aperçois que vous êtes en fait agnostique. Désolé donc pour la petite inexactitude de mon précédent message »

      Voilà qui en dit long sur les prétendus « sondages » qui trient croyants, agnostiques et athées.
      Tous les sondages sont manipulatoires.
      Regardez qui les réalise et cherchez ce que l’on veut vous faire avaler


    • volpa volpa 1er mars 2011 11:15

      J’ai un neveu qui se dit pratiquant et non croyant.


      • impertinent3 impertinent3 1er mars 2011 11:31

        Cela me rappelle un merveilleux dessin de Reiser (il nous manque tous les jours). Un sondage avait comme résultat qu’une majorité de français étaient croyants mais ne pratiquaient pas.

        Reiser nous montrait le pape (je ne sais plus lequel, je m’y perds un peu) qui disait : « Eh bien moi, c’est exactement le contraire, je ne crois pas, mais je pratique ».


      • Romain Desbois 1er mars 2011 11:17

        Les religions comme les dieux sont mortelles et celles qui existent encore mourront. Seront-elles remplacées par d’autres ? Oui certainement.
        Certaines personnes ont besoin de réponses même irrationnelles ou incohérentes.
        Le terreau des religions étant la peur de l’inconnu.
        Et il y a aussi des gens pour qui le « prêt à penser » que sont les religions est plus confortable.
        Il y a aura toujours des gens pour leur proposer l’outil de leur asservissement.


        • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 1er mars 2011 11:50

          Frédéric Nietzsche, Ecce Homo, « Pourquoi je suis si avisé », § 1 :

          « Dieu est une réponse grossière, un manque de délicatesse à l’égard des penseurs que nous sommes, – au fond c’est même une grossière interdiction qui nous est faite : « Tu ne penseras point ! » ».


        • niberta 1er mars 2011 15:29

          Et votre commentaire est un ramassis de lieux communs de prêt à penser.


        • Frabri 1er mars 2011 12:07

          Dans le monde il y a :

          2 milliards de chrétien-ne-s
          1 milliard 300 millions de musulman-ne-s
          840 millions d’hindouistes
          500 millions de bouddhiste

          Avec les problèmes écologiques qu’il y a, l’humanité risque de disparaitre avant les religions, hélas ! ! !

          Heureusement qu’il y a un « retour du religieux » Dieu merci.

          http://www.bing.com/search?q=%22retour+du+religieux%22&go=&form=QBLH&filt=all&qs=n&sk=


          • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:27

            En admettant qu’il y ait bien un « retour du religieux », pourriez-vous m’expliquer en quoi c’est heureux ? Je ne suis pas nécessairement opposé à vos idées, mais cela m’intéresserait de les connaître.


          • Romain Desbois 1er mars 2011 14:26

            Frabri

            Vos chiffres sont faux car ils ne sont qu’une estimation à la louche.

            Comment vous êtes arrivez à cela ?


          • Frabri 1er mars 2011 16:44

            J Grau

            C’est heureux car je suis contre la société de consommation
            http://fr.ekopedia.org/Soci%C3%A9t%C3%A9_de_consommation

            A la base de la société de consommation il y a le matérialisme et l’individualisme de droite et de gauche, les consommateurs et consommatrices sont plus intéressés par l’« avoir » que par l’« être » et se laissent influencer par le matraquage publicitaire qui les incite a consommer.

            Les religions en principe sont contre le matérialisme et l’individualisme. cela se voit nettement dans les monastères bouddhistes et chrétiens où les moines et moniales sont plus intéressé-e-s par l’être que par l’avoir.

            De plus en plus de nos concitoyen-ne-s se rendent compte que la consommation ne suffit pas a faire le bonheur et a donner un sens a leur vie, il y en a qui vont dans les sectes, d’autre dans les religions.


          • Frabri 1er mars 2011 16:52

            Romain Desbois

            Ces estimations je les ai trouvées avec le moteur de recherche Google en faisant « nombre de chrétiens dans le monde », « nombre de musulmans dans le monde »..etc

            Effectivement ce sont des estimation, mais au niveau planétaire on est pas a quelques millions prés, ce qui compte c’est l’ordre de grandeur.


          • Romain Desbois 1er mars 2011 16:59

            Google ne donne que des liens que vous ne citez pas.
            Si l’on tape dans ce moteur de recherche « nombre de chrétiens en France », google nous sort des liens faisant référence à 40 voire 42 millions.
            Ce qui me semble un peu beaucoup non ?
            Mais que met-on dans les termes ?
            Pratiquant ? De culture ?


          • ffi ffi 1er mars 2011 12:18

            Une religion est aussi un corpus de récits qui transporte une certaine vision du monde. C’est une sorte de « lavage de cerveau », qui produit une psychologie commune chez ses ouailles, des manières d’être ensemble partagées.

            Une religion morigène ses enfants et la commune morale ainsi produite permet l’entente et ainsi donc une politesse cordiale, ce qui est chose requise pour fonder les rapports politiques dans toute cité.

            Toute religion est donc un principe de civilisation. On ne peut changer la religion d’un lieu sans changer la civilisation de ce lieu : bientôt les productions culturelles, les us et coutumes diffèrent.

            Les civilisations sans religion n’existent pas.

            Quel est donc la religion de notre temps ? C’est l’argent, la matière, le dur et tangible. Ce qui est sacré, source de toute richesse, c’est le commerce. Dans les temples de la consommation, l’on ne prie pas, l’on paye. C’est une religion de l’estomac. L’humanité est guidée par les nécessités d’alimenter son ventre, elle délaisse les besoins d’alimenter son esprit. Le seul sacrifice que demande le Dieu Estomac, d’après la révélation libérale, c’est de vendre et de se vendre, c’est installer partout la concurrence et laisser faire la main invisible du Dieu créateur de l’économie.

            Quant au « processus historique » de l’effacement des religions historiques, il ne s’agit pas de nier le combat qui leur a été mené. La moitié des édifices religieux furent été détruits pendant la révolution Française, qui sema la terreur. Bientôt les armées de Bonaparte allèrent démanteler le Saint Empire Germanique. La révolution Italienne abolit les états papaux. La première guerre mondiale démantela l’Autriche-Hongrie. Il faut ajouter à cela des railleries incessantes. Il faut aussi ajouter la création de l’école républicaine obligatoire, par le Franc-Maçon Jules Ferry, qui nomma le Franc-Maçon Lavisse à sa tête (futur président de la commission sur la laïcité), lequel y nomma partout des Francs-Maçons.

            La Religion agit à un niveau bien plus bas que la « raison » (quoique je ne suis pas sûr que le terme de raison soit adéquat ici, je préfère parler de Raison stratégique). Elle influence directement les personnalités, ce sur quoi elles aspirent, alors que la Raison stratégique, elle, se borne à trouver les moyens les plus efficaces pour parvenir à sa volonté.

            La Religion se rapporte à l’intelligence du monde intérieur, orientant la verbalisation des sentiments, ce qui oriente la volonté du sujet
            La Raison stratégique, elle, se rapporte à l’intelligence du monde extérieur, orientant la compréhension du monde, et permet donc d’accomplir la volonté précédemment définie.

            La Religion concerne donc le coeur du sujet, en organisant ses objets internes.
            La Raison stratégique concerne, elle, les savoirs à propos des objets externes.

            La Religion libérale, car il y en a une, même si ses dogmes sont tacites, est fondée sur laisser-faire la convoitise interne des hommes pour orienter les volontés. Il est « interdit d’interdire » à cette convoitise de s’exprimer. Il ne faut pas résister à cette tentation de posséder car la somme des désirs individuels est censée créer l’économie parfaite, automatiquement.

            Il s’agit donc de se laisser-aller à tous ses désirs, tel les toxicomanes, puis de chercher tous les moyens pour parvenir à les satisfaire. Il nous suffirait de céder à tout nos caprices intérieurs, et le monde, par magie serait parfait !

            La Religion agit en amont, dès l’expression de la volonté, en encadrant (ou pas) les désirs, la cupidité, l’envie, les vices.

            Les religions ne peuvent donc disparaître. Si quelques uns le croient, c’est parce qu’ils oublient de désigner certaines idéologie qui relèvent de ce phénomène par ce terme.


            • BlackMatter 1er mars 2011 12:50

              Notre religion : l’argent
              Son symbole : le dollar
              Sa bible : Le consensus de Washington
              Ses prophètes : Ronald REAGAN et Margaret THATCHER
              Ses rites : libéralisme et délocalisation
              Ses lieux de cultes : la bourse
              Son clergé : les actionnaires


            • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:18

              Je suis en grande partie d’accord avec vous, ffi. D’ailleurs, je développerai des idées analogues dans la suite de cet article.


            • ffi ffi 1er mars 2011 15:18

              Notez que le premier qui a soulevé cette thèse, à ma limitée connaissance, c’est Dany-Robert Dufour, dans « le Divin Marché ». Mais j’imagine que d’autres s’y sont essayés.

              Le Dieu Mammon est un fort vieux concept de toute façon.


            • niberta 1er mars 2011 15:45

              Excellent commentaire, Dieu étant immanent à la création, commpe l’a dit Spinoza, les religions disparaîtront avec elle.


            • pastori 1er mars 2011 12:23

              « tu gagnera ta vie à la sueur de ton front. » c’est un mandement de Dieu incontournable auquel tout croyant doit obéir.

              les religions disparaîtrons quand on obligera les curés les évêques, cardinaux, papa, mollah, rabbins, imam, pasteur.....à travailler pour gagner leur vie à la sueur de leur front .
              sinon l’enfer les guette !

              de même que les capitalistes doivent obéir. tous ces bétencourt et cie, héritiers de l’argent gagné à la sueur du front des travailleurs qui naissent et meurent sans jamais lever le petit doigt sont aussi assurés d’aller en enfer.

              par charité, il faut donc leur éviter ces tourments de l’enfer en obligeant les religieux à gagner leur vie et aux héritiers à ne percevoir que la part de richesse revenant au seul travail de leurs parents. la part d’héritage qui provient du travail des salariés de leur entreprise doit leur revenir. par la loi imposée.

              • easy easy 1er mars 2011 13:07

                Je crois que cette idée fait son chemin.


              • pastori 1er mars 2011 12:46

                le moinsseur devrait plutôt dire ce qui lui déplait dans mes propos. s’il a le courage de ses opinions..


                je suppose qu’il doit être membre du clergé ou capitaliste héritier.

                • pastori 1er mars 2011 16:21

                  ou les deux smiley


                • manusan 1er mars 2011 12:52

                  Merci pour l’article.

                  Pour la suite, il serait intéressant de s’attarder sur toutes les remises en cause fondamentale pendant le 20eme siècle (principe d’entropie, ADN, relativité, psychologie, big bang, ect ...).

                  Les dogmes des grandes religions vont en prendre un coup.


                  • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:24

                    Les découvertes scientifiques ont réfuté ou affaibli certaines croyances, c’est un fait. La géologie et la biologie sont, par exemple, difficilement compatibles avec l’idée que le monde a été créé en six jours. Cependant, les religions peuvent se transformer, comme le dit Cocasse. Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ou de juifs pensent qu’il ne faut pas prendre la Bible au pied de la lettre.

                    Par ailleurs, certaines théories scientifiques sont neutres d’un point de vue religieux. Vous citez le Big Bang, Manusan. Or, cette théorie ne me semble rien prouver pour ou contre l’existence d’un Dieu. Un athée pourrait dire : « Il n’y avait rien avant le Big Bang, ou alors un autre univers. » Un croyant pourrait rétorquer : « Il faut bien remonter à une cause première de l’univers. Pourquoi cette cause première ne serait-elle pas Dieu ? »


                  • ffi ffi 1er mars 2011 15:30

                    Une religion aboutit à une certaine compréhension de soi-même par soi-même, une compréhension subjective. La science se restreint à une compréhension objective (vue de l’extérieur).

                    A quoi sert-il donc de connaître les moindre os de sa main pour faire le bon geste ? L’exercice, l’entrainement, ne sont-ils pas plus adéquat pour comprendre soi-même la manière d’agir optimale ?

                    A-t-on vu des footballeurs se former exclusivement en salle de classe sur la cinétique du ballon, et l’anatomie ? Certes ces connaissances ne nuisent pas, mais elle ne suffisent pas.

                    A quoi nous sert donc de connaître par coeur les neuromédiateurs et l’anatomie cérébrale si l’on ne sait pas les maîtriser de soi-même ? A ingurgiter les médicaments psychiatrique ?

                    Malheureux ceux qui ignorent qu’ils ont une âme ! Ils négligent de se connaître et de savoir se maîtriser !


                  • ronron 2 mars 2011 16:51

                    @ J grau : « Un athée pourrait dire : « Il n’y avait rien avant le Big Bang, ou alors un autre univers. » Un croyant pourrait rétorquer : "Il faut bien remonter à une cause première de l’univers. Pourquoi cette cause première ne serait-elle pas Dieu ? »


                    Il faut que quelque chose ait toujours été pour que quelque chose soit. Sinon nous sommes devant une aporie scientifique : la plus gigantesque des générations spontanées...

                  • Cocasse cocasse 1er mars 2011 12:54

                    Je doute que les religions disparaissent. Elles existent sous une forme ou une autre depuis la nuit des temps. Elles correspondent à un besoin de transcendance propre à l’esprit humain, et au mystère de la création.
                    Ce qui peut se produire par contre, c’est qu’elles se transforment.


                    • BlackMatter 1er mars 2011 13:19

                      Oui, d’ailleurs certaines études (en particulier celle de Jacqueline BORG) ont montré que la religiosité est corrélé au taux de sérotonine dans le cerveau.
                      Ca n’est guère étonnant puisque l’on sait que certaines molécules proches de la sérotonine utilisées parfois comme psyquédéliques provoquent des effets enthéogènes.
                      Par ailleurs, on sait que la sérotonine est un neurotransmetteur très important dans la régulation de l’humeur, d’où le fait que certains associent leur croyance en Dieu à leur bonheur.
                      De plus, le fait d’appartenir à une communauté religieuse diminue l’anxiété y compris celle de la peur de la mort.

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Enth%C3%A9og%C3%A8ne
                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Arguments_sur_l’existence_de_Dieu#Arguments_scientifiques



                    • BlackMatter 1er mars 2011 13:25

                      Je me permets de mettre le texte de Wiki :

                      En guise de préambule, soulignons que la science et l’existence ou non de Dieu sont des choses indépendantes et non connectées. La science peut expliquer comment on croit. Elle peut étudier le phénomène de la croyance mais elle ne s’intéresse pas à l’existence de Dieu, aussi longtemps que celui-ci n’est pas « concrétisé » et qu’on n’attende pas de Dieu des effets potentiellement « observables » (par exemple, la genèse dans l’ancien testament). Son existence et la preuve de son existence ou non ne sont pas du domaine de la biologie, elles sont des domaines de la philosophie et de la théologie si on ne prête pas à Dieu une influence dans le destin biologique des espèces (voir la théorie de l’« intelligent design »). Cependant, la science montre que l’idée de Dieu est une émanation du cerveau humain. Le cerveau humain est prédisposé à croire. Selon les neuroscientifiques, la croyance est apparue au cours de l’évolution pour permettre au genre homo de résoudre les problèmes psychiques qui sont apparus avec l’émergence de sa capacité cognitive. Il est cependant important de noter que « Dieu » ou « les Dieux » sont souvent invoqués comme arguments par les hommes pour expliquer des notions qui les dépassent au moment de la définition de ce même Dieu, de la météo à la création de la vie en passant par le cosmos. Toute avancée dans la connaissance implique une confrontation entre l’hypothèse scientifique et celle de Dieu, confrontation qui jusqu’alors a systématiquement débouché sur une « dématérialisation » de Dieu (ou des Dieux). Cette dématérialisation en soi n’est pas une preuve de l’inexistence de Dieu, mais on peut toujours se demander si l’inobservable d’aujourd’hui ne peut pas devenir soudainement observable demain, rendant la frontière science - existence de Dieu subitement plus floue.

                      La recherche en neurologie a démontré que la religiosité et la foi trouvent une explication physiologique au cœur même du cerveau. C’est la Théorie de l’esprit qui fait intervenir différentes parties du cerveau : le cortex préfrontal médian et orbito-frontal, les amygdales, la jonction temporo-pariétale et le pôle temporal.

                      Depuis la fin des années 90, de nombreuses recherches en neurobiologie vont dans le sens d’une origine biologique de la croyance. Les travaux de l’équipe de Jacqueline Borg de l’Université Karolinska de Stockholm ont démontré que la religiosité, c’est-à-dire la propension à voir le monde comme habité par le divin, dépendrait du taux de sérotonine, un neurotransmetteur déjà connu pour être susceptible d’engendrer des états similaires à ceux produits par certains psychotropes : modifications de la perception sensorielle, hallucinations, sensation de fusion avec le monde. Soit les sensations que les mystiques éprouvent au cours de leurs états extatiques[20]. Pour autant, la sérotonine n’est pas une « molécule de la foi » : Si la croyance en Dieu peut être favorisée par l’action d’une molécule comme la sérotonine, elle ne peut en aucun cas se résumer à son action exclusive. Par ailleurs, une étude allemande de 2002 suggère que d’autres neurotransmetteurs, notamment les opioïdes (connus pour jouer un rôle important dans la sensation de douleur) pourraient être impliqués dans la cognition religieuse[21]. Ainsi le « spirituel » aurait une origine purement chimique, donc matérialiste, l’esprit est ramené à la matière.

                      De fait, la structure du cerveau nous programmerait également à croire : c’est ce qu’a démontré en 2001 une expérience menée avec huit moines tibétains plongés dans un état de méditation débouchant sur une sensation de symbiose. On a remarqué que plus la méditation semblait profonde, et plus l’activité du cortex pariétal supérieur était ralentie. Or il se trouve que l’une des fonctions de cette zone cérébrale permet de distinguer son corps de l’environnement et de s’orienter dans l’espace. D’où l’émergence, chez les moines étudiés, d’altérations de la perception ainsi que de la sensation de fusionner avec l’Univers.

                      Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent « que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine ». Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine.

                      L’impression de sortir hors du corps est due à l’activation d’une zone très restreinte du cortex temporal, le gyrus angulaire. L’effet spectaculaire de l’impression de sortir du corps lors de l’activation du gyrus angulaire a été mise en évidence en 2002 par le neurologue suisse, Olaf Blanke[22].

                      La psychologie, pour sa part, a démontré que l’humain a une perception innée du monde qui fait la part entre le surnaturel et le réel. Si bien qu’en contredisant notre entendement, les croyances religieuses provoquent une réaction émotionnelle forte qui, paradoxalement, nous conduirait tout naturellement à leur attribuer un « pouvoir explicatif supérieur ». Le cerveau humain est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui le rend sensible à l’idée d’existences divines. L’acceptation du surnaturel est favorisée par l’ambiance émotionnelle et collective des rites (musique, gestuelle, prière) et par le sentiment de sacrifice et de soumission. Au bout du compte, l’émotion est plus forte, plus convaincante que la logique et la raison.


                    • Cocasse cocasse 1er mars 2011 14:44

                      On peut aussi prendre cela dans l’autre sens : le fait de croire ou d’exercer une foi (donc d’abord action de l’esprit ou de la volonté), engendre une modification du taux de sérotonine, etc...
                      L’explication « neurobiologique » n’est donc pas probante, en tant qu’élément déclencheur, et peut fort bien être l’élément déclenché.
                      La structure abstraite du psychisme et la psychologie des profondeurs, peuvent fort bien donner de meilleures explications (s’il y en a !).


                    • BlackMatter 1er mars 2011 15:18

                      Non, il est maintenant clairement démontré que certaines molécules dont des neurotransmetteurs du cerveau ont des effets enthéogènes, c’est à dire qui provoque la spiritualité.

                      On peut faire l’expérience suivante :
                      Prenons une personne athée et faisant lui prendre une tryptamine naturelle : la psylocibyne par exemple que l’on trouve dans les « champignons magiques ». Les tryptamines sont des composés qui agissent sur les récepteurs de la sérotonine dans le cerveau (parce qu’elles s’apparentent au tryptophane précurseur de la sérotonine).
                      Et bien cette personne dans bien des cas pourra vivre une expérience de fusion avec Dieu et avoir l’impression de découvrir son vrai visage et bien sur, elle vivra un grand bonheur de cette découverte.

                      Etonnant non ?

                      Mais votre raisonnement n’est pas idiot non plus parce qu’il existe des mécanismes dans le cerveau qui provoque des effets « boule de neige ». Ainsi le nombre de récepteurs à la sérotonine peut varier avec le temps notamment en fonction de la présence de sérotonine.
                      Ainsi, une diminution du taux de sérotonine peut entrainer une diminution des récepteurs entrainant de facto une sensibilité moins forte à la sérotonine. Résultat : la personne déprime de plus en plus et c’est souvent dans ces moments là, qu’un croyant a tendance à remettre en cause sa foi.
                      C’est d’ailleurs pour casser ce processus que l’on donne des antidepresseurs (inhibiteur de la recapture de la sérotonine) qui permette de maintenir un taux de sérotonine élevé dans le cerveau et au long cours une augmentation des récepteurs.


                    • ffi ffi 1er mars 2011 15:34

                      Comment fais-tu pour contrôler de toi-même tes taux de sérotonines ?
                      Le peux-tu ? N’est-ce pas une connaissance utile uniquement au psychiatre ?

                      Et si par des mots plein d’affection on parvient au mêmes résultats, mais sans effet secondaire, ne veut-il pas mieux préférer les mots que des substances chimiques ?


                    • BlackMatter 1er mars 2011 15:55

                      Naturellement, on ne peut controler ce qui ce passe chimiquement dans le cerveau.

                      Toutefois, on peut agir sur le taux de sérotonine par des compléments alimentaires par exemple du 5-htp.

                      En ce qui me concerne, il m’arrive de prendre une banane le soir quand je suis un peu déprimé :
                      La banane est riche en tryptophane (donc précurseur de la sérotonine) et en vitamine B (régulateur nerveux). Mais il doit y avoir aussi beaucoup d’autres aliments positifs.

                      Pour le reste effectivement.
                      Notre cerveau est complexe et la chimie n’explique pas tout.
                      L’education, l’environnement, la psychologie compte beaucoup dans notre façon de penser.
                      Heureusement d’ailleurs car sinon, nous ne serions gouverner que par nos instinct.
                      L’amour, la tendresse sont des éléments positifs qui bien sûr jouent un rôle important dans notre équilibre.

                      Mais bon, l’occytocine y est aussi pour quelque chose smiley

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Occytocine


                    • Cocasse cocasse 1er mars 2011 16:15

                      Comment fais-tu pour contrôler de toi-même tes taux de sérotonines ?
                      Le peux-tu ? N’est-ce pas une connaissance utile uniquement au psychiatre ?

                      Apparemment, comme blackmater le décrit avec son exemple des moines tibétins qui font de la méditation.
                      La pensée et la volonté ont donc une action.

                      Rien que prendre la décision de manger une banane pour avoir la banane.
                      Volonté -> décision -> manger banane -> effet positif de la banane sur la sérotonine
                       smiley


                    • ffi ffi 1er mars 2011 17:41

                      ça revient à acheter un fauteuil roulant pour apprendre à marcher...

                      Savoir utiliser son intellect a bien peu à voir avec la capacité d’avoir une nourriture équilibrée. Pour se connaître intérieurement, subjectivement, aucun détour par le monde extérieur n’est utile.


                    • Loatse Loatse 2 mars 2011 02:35

                      Bonjour cocasse,

                      Ta vision en ce qui concerne l’avenir des religions me parait très plausible, et ta compréhension du besoin de transcendance, très juste..

                      Il se peut qu’au fil des ans, les religions soient remplacées petit à petit par une quête de la spiritualité qui s’affranchirait d’elles et de leurs dogmes, c’est je crois plus qu’une éventualité..

                      La spiritualité quand à elle, n’est pas limitée à une démarche conceptuelle ou dogmatique. L’expérience spirituelle par la recherche d’intériorité, de connaissance de soi de transcendance, de sagesse, ou de dépassement des limitations de la condition humaine est indissociable de la démarche intellectuelle.

                      C’est pourquoi la spiritualité débouche généralement sur des démarches émotionnelles et mystiques, cherchant à générer une expérience transcendante, une relation d’intimité avec Dieu, le soi, la Conscience, le Monde, etc....

                      Jesus ne disait il pas « la lettre tue » ? je pense que par ce constat (et l’on pourrait aujourd’hui le traduire au sens propre comme au sens figuré), il nous invitait à laisser parler notre coeur qui sait instinctivement ce qui est bon et ce qui est mauvais pour l’homme, à nous ouvrir à l’autre et à nous-même..

                       bref à devenir des êtres DEBOUT, affranchis de la béquille des lois, des codes, des religions même pour devenir enfin des êtres libres et responsables qui oseraient ( pourquoi pas), un jour dépasser l’ultime tabou en saisissant la portée exacte de ces paroles et en les validant :

                       Jean 10-35 « N’est il pas écrit dans la loi : J’ai dit : Vous etes des Dieux ? Alors qu’elle a appelé dieux ceux a qui la parole de Dieu fut adressé - et l’écriture ne peut etre récusée »

                      merci à l’auteur pour son article très intéressant..


                    • Loatse Loatse 2 mars 2011 02:50

                      ps : passage « définition de la spiritualité » source wiki 


                    • ffi ffi 2 mars 2011 05:40

                      Ne va pas au dehors, rentre en toi-même. C’est dans l’homme intérieur qu’habite la vérité

                      Saint-Augustin


                    • vin100 28 mars 2011 17:16

                      @ Black Matter

                      On peut faire un copié / collé de références parcellaires scientifiques comme vous le faite cela ne donne en rien une conclusion justifiée.
                      L’article comme votre réponse est dans la grande lignée du SCIENTISME.

                      C’est assez amusant de voir que ce courant de pensée dépassé qui date du XVIII et a fait florès au XIX est encore recyclé aujourd’hui.

                      Le Scientisme est mort en 1914, pendant la Grande Guerre quand l’humanité s’est aperçu qu’il ne pouvait y avoir de Solution, malheureusement grâce à la Science qui se retrouvait comme la cause de cette grande boucherie technologique.

                      Alors continuez, d’essayer de nous faire comprendre ce que vous ne comprenez pas.
                      Continuez vote idéologie désormais de pacotille, pour essayer de réduire ce qui vous dépasse, vos arguments quelques soient les découvertes récentes sont dépassés.

                      Vous êtes dans la Doxa contemporaine qui recycle avec toujours un a deux siècles de retard, les idées désormais intégrées quand elles sont dépassées.


                    • goc goc 1er mars 2011 13:28

                      le jour ou on interdira les religions (et leur corolaire : la xénophobie), l’humanité fera un grand pas en avant vers sa survie et vers son épanouissement


                      • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 13:53

                        Interdire les religions ? C’est un peu ce qu’on a essayé de faire en URSS. Une telle entreprise est doublement critiquable. D’une part, elle va contre les libertés démocratiques. On peut arrêter de subventionner les écoles religieuses, mais pas interdire à des adultes consentants de se réunir dans un lieu de culte. On peut aussi difficilement mettre un flic dans chaque foyer pour vérifier que les enfants ne reçoivent pas une éducation religieuse.

                        D’autre part, l’interdiction des religions risque de leur redonner une aura, un attrait qu’elles ont largement perdu. Cela pourrait donc être hautement contreproductif. 


                      • ronron 2 mars 2011 16:55

                        « le jour ou on interdira les religions (et leur corolaire : la xénophobie), l’humanité fera un grand pas en avant vers sa survie et vers son épanouissement »


                        Religion dans son sens large, incluant le pouvoir, l’argent, etc.

                      • Bug Cafard Bug Cafard 1er mars 2011 13:55

                        Relegare = relier >> religion

                        La religion c’est ce qui relie, or l’occident est individualiste et le monde de plus en plus, cependant le besoin la spritualité et le besoin de croire ne sont pas morts.


                        • pastori 1er mars 2011 15:11

                          il ne faut pas enlever aux moinsseurs le plaisir de moinsser smiley


                          aller encore un petit coup :

                          « tu gagnera ta vie à la sueur de ton front. » c’est un commandement de Dieu incontournable auquel tout croyant doit obéir.

                          les religions disparaîtrons quand on obligera les curés les évêques, cardinaux, papa, mollah, rabbins, imam, pasteur.....à travailler pour gagner leur vie à la sueur de leur front .
                          sinon l’enfer les guette !

                          de même que les capitalistes doivent obéir. tous ces bétencourt et cie, héritiers de l’argent gagné à la sueur du front des travailleurs qui naissent et meurent sans jamais lever le petit doigt sont aussi assurés d’aller en enfer.

                          par charité, il faut donc leur éviter ces tourments de l’enfer en obligeant les religieux à gagner leur vie et aux héritiers à ne percevoir que la part de richesse revenant au seul travail de leurs parents. la part d’héritage qui provient du travail des salariés de leur entreprise doit leur revenir. par la loi imposée.

                          • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 19:34

                            Bonsoir Pastori.

                            Je n’ai pas moinssé votre message. En revanche, je ne suis pas trop d’accord avec ce que vous dites : "les religions disparaîtrons quand on obligera les curés les évêques, cardinaux, papa, mollah, rabbins, imam, pasteur.....à travailler pour gagner leur vie à la sueur de leur front .

                            sinon l’enfer les guette !"

                            Je ne pense pas qu’une religion ait besoin pour subsister d’un clergé oisif. Saint Paul travaillait et recommandait à ses disciples de le faire. Un certain nombre de moines et de religieuses travaillent. En réalité, si les gens adhèrent à une religion, ce n’est pas uniquement parce qu’ils sont sous l’emprise d’une petite clique de clercs fainéants : c’est parce que cette religion correspond à un besoin. Certes, ce besoin est soigneusement entretenu par les clergés de tout poil ; certes, ce besoin est en grande partie infantile ; mais il n’est pas une pure et simple création des prêtres, imams, rabbins, etc.

                          • Radix Radix 1er mars 2011 21:43

                            Bonsoir J.Grau

                            " Certes, ce besoin est soigneusement entretenu par les clergés de tout poil ; certes, ce besoin est en grande partie infantile ; mais il n’est pas une pure et simple création des prêtres, imams, rabbins, etc."

                            Il y a une contradiction dans cette phrase !

                            Radix


                          • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 21:50

                            A Radix

                            Je ne crois pas qu’il y ait une contradiction. Ce n’est pas la même chose d’entretenir un besoin (déjà existant) et de le créer de toutes pièces. Les religions orientent les désirs des hommes, mais ne les inventent pas. C’est un peu comme pour la publicité, qui exploite des désirs qui existaient bien avant elle : désir de bonheur, désir sexuel, désir de se distinguer des autres, etc.


                          • Radix Radix 1er mars 2011 21:59

                            Bonsoir

                            C’est là que nous divergeons ! Je pense que toute religion a été fabriquée sur ce besoin soigneusement entretenu depuis !

                            Ils n’allaient pas scier la branche sur laquelle ils étaient assis !

                            Radix


                          • dom y loulou dom y loulou 1er mars 2011 15:37

                            ou nous avançons et devons dès lors réinterpréter les explications que d’autres ont fait antérieurement à notre expérience de la vie

                            notons surtout que tous les enseignants ont donné des préceptes pour mieux vivre

                            pas pour mieux mourir quand les religions en ont fait leur fond de commerce

                            la spiritualité est loin d’être morte, très loin, les êtres sont en plein éveil.

                            au contraire elle est même tellement vivante que les dogmes religieux en souffrent car c’est la vie qui éclot en nous libérant de ces vues terrorisées des mystifications oppressantes de dieux cruels qui devraient être nos maîtres et devant lesquels on n’aurait que le choix de ramper et de se faire couper en morceaux

                            vieille mémoire héritée de l’Egypte des pharaons hyxos

                            transmutée au dieu unique en passant par l’oppression des Césars et de ce fou de Constatntin qui s’est permis d’arracher plus de la moité des textes bibliques , tous les textes explicatifs et fondateurs de la chrétienté déclarés apocryphes.

                            Rajoutez cela au fait qu’on a cru bon de rattacher le nouveau testament qui abolissait l’ancien... à l’ancien... de façon qu’ils soient scotchés ad eternam ensemble et que les caciques de l’intelligentsia officielle n’a rien trouvé de mieux que de garder le dieu sadique de l’ancien testament en lui collant son visage grimaçant sur le père amoureux du Christ

                            rien à voir

                            ce n’est pas le même

                            en creusant dans nos mémoires l’un est Enki le bienveillant anunaki à qui l’humanité doit son code génétique stable et complet et qui a toujours eu ce constant souci de protéger l’humanité naissante et la civilisation pour le porter

                            l’autre visage plus sévère fut emprunté à Enlil, son demi-frère, moins enclin à vraiment aimer l’expérience de la création des humains et qui aurait voulu que le déluge cyclique mette un terme à cette expérience, mais, à sa décharge, il fut content de voir que les aom avaient survécu au déluge.

                            le visage grimaçant par contre, diabolique devrait-on dire de l’ancien testament, un dieu qui vitupère, a des ennemis à la chaine et qui les menace et les châtie etc... furent les fous de babylone qui terrorisaient les aom en se donnant des droits sanguinaires sur eux et les plongeant dans les enfers très terrestres en leur parlant de paradis outre tombe à mériter s’ils étaient bien sages

                            Abraham en emblême d’Amenemhet, premier pharaon Hyxos et unique prétendant au poste de vieux patriarche de ce temps... vous dites AMEN en son honneur, sympa non ? Marduk en fait qui prit Babylone avec les 200 guerriers rebelles qui firent un putsch militaire sur notre monde et qui se fit appeler Rah ensuite... dieu au-dessud e tous les dieux

                            n’est-ce pas la parole-même du dieu de l’ancien testament ?

                            le dieu unique aurait été apporté par Moise... Tuthmose faut-il dire et non, il n’a pas inventé le dieu unique ni reçu de révélation particulière, car des centaines de millénaires avant lui les anunaki vénèrent An, le ciel, père de tout.

                            voilà qui réconcilie passé et futur

                            mais le système va vouloir vous englober dans une nouvelle religion de superficie à n’en pas douter

                            un religion melting-pot ou les enseignements seront oubliés pour des danses endiablées devant un messie planétaire qui dira que toutes les religions se synthétisent en lui, `qu’on n’a qu’à tout oublier, l’usurpateur-clef, l’extrapolation de tous les usurpateurs et faux prophètes de notre temps qui se dandineront devant lui comme des merdes en croyant que babylone mercantile est le royaume des cieux

                            on se rassure toujours à bon compte tandis que l’étoile du matin est déjà dans notre ciel

                            et massacres en toile de fond

                            cela est déjà tandis que le nombre veut s’amuser tout le temps et en conséquence devient de plus en plus esclave

                            ou on se réorganise en tribus pacifiques se souvenant de leur origine commune ou on sera les victimes de cette machinerie des faux dieux qui s’étalent dans les écrans et rigolent à longueur de journée de nos plaies communes elles aussi

                            plaies lancées contre la plus basique des sagesses connues partout pourtant :

                            c’est la vie qui est sacrée, défendre la vie est le grand moteur de l’être

                            incompréhensible pour un arriviste qui cherche à glorifier sa personne

                            incompréhensible pour un occidental lobotomisé à la sauce cartoon qui croit que le summum de l’existence est d’être vu par les autres dans un écran

                            incompréhensible enfin pour quelqu’un qui croit que tout le monde ne travaille que jamais en vue d’un gain ultérieur ou d’un intérêt personnel quelconque

                            la spiritualité est tout le contraire de ces trois manières de se leurrer

                            elle les abolit et donc nous élève, nous élargit devrait-on dire

                            elle nous convie à élargir notre compréhension et donc notre action avec une intention qui dépasse notre temps parce que l’esprit est l’eau et que sa conscience nous donne conscience, au delà des limites que nous impose l’incarnation, au sein.même de celle-ci lui donnant toute fluidité et possibilités de mouvement ? AMOUR MONSEIGNEUR que tous les êtres de l’unité multiple et diverse chantent, cette unité que personne ne pourra jamais enfermer dans deux ou trois mots ni confondre avec la mélasse ignorante et obscure dans laquelle se vautrent les armées babyloniennes

                            la sainte trinité est exprimée dans l’atome bâtisseur : l’hydrogène est le feu dans l’eau de l’Ayur Veda Hindou, l’oxygène l’amour qui nous donne respiration

                            et le st esprit et l’esprit des eaux qui nous parcourt, transmettant les révélations sur ce monde

                            que l’esprit de l’eau puisse être une personne voilà ce que les babyloniens rabougris nous refusent avec leur trip de vouloir être des dieux au-dessus des aom

                            mais tout aom a l’eau de son corps pour lui enseigner toutes les sagesses ... pour autant qu’il les cherche

                            sinon il passera aveugle et inconscient du don extrême qui lui est fait, celui de l’existence concrète.

                            leur vision d’eux-même est la viande et ils la haïssent,... on se demande seulement pourquoi ils ne préfèrent pas se tirer une balle plutôt que de faire chier le monde

                            ...

                            idem pour ceux qui trouvent qu’on est trop nombreux et qui se trouvent assez intelligents (smart) pour décider du nombre qui devrait vivre sur terre

                            ...

                            se prennent donc vraiment pour Dieu en personne

                            mais refuseront toujours de voir leurs congénères comme leurs égaux et eux-mêmes fils de l’intelligence cosmique qui a construit l’univers dans et avec la liberté des êtres

                            faut être un dangereux petit tyran de ne pas vouloir voir cette intelligence dont la vie est pêtrie et d’essayer, au moins, de prolonger son immense générosité.

                            mais on nous a appri à appeler nous-mêmes nos malheurs, nous les poursuivons avec acharnement n’est-ce pas parfois ? voilà qu’il nous faudra comprendre.

                            La déresponsabilisation des individus en faveur de chefs de meute sera toujours un fléau pour la vie sur ce monde

                            qu’ils apprennent d’abord à être chef d’eux-mêmes au lieu de croire que les sacrifices qu’ils imposent aux autres seront leur salut, c’est faux !! Leur intransigeance sera la marque de leur chute.

                            l’humanité et à fortiori l’occidental doit devenir adulte et réintégrer l’unité harmonieuse que forment les tribus

                            les nations n’ont été inventées que pour créer des prisons géographiques

                            il faudra bien le comprendre quand les mêmes petits tyrans sur ce monde veulent aujourd’hui une grande nation planétaire hégémonique sous le label de la prostitution et de la pédophilie

                            entendez bien ce que cela implique de continuer de les laisser faire

                            criminaliser les producteurs d’armes ne devrait pas être une telle affaire franchement

                            maintenant si on se vautre devant eux comme s’ils étaient des dieux... évidemment, ça devient beaucoup plus diable sur ce monde.


                            • Cocasse cocasse 1er mars 2011 16:20

                              un religion melting-pot ou les enseignements seront oubliés pour des danses endiablées devant un messie planétaire qui dira que toutes les religions se synthétisent en lui, `qu’on n’a qu’à tout oublier, l’usurpateur-clef, l’extrapolation de tous les usurpateurs et faux prophètes de notre temps qui se dandineront devant lui comme des merdes en croyant que babylone mercantile est le royaume des cieux

                              Donc, c’est confirmé ?
                              Jésus reviens !
                               smiley

                              Enfin, une version sponsorisée par benetton !
                               smiley


                            • philouie 1er mars 2011 23:16

                              Salam,

                              « les nations n’ont été inventées que pour créer des prisons géographiques »

                              Il n’y a pas de frontières géographique à l’intérieur de l’Islam, mais il y a des frontières communautaires.
                              A mon sens, les « prisons géographiques » sont plutôt le fait des administrateurs que des nations.

                              philouie


                            • eric 1er mars 2011 16:26

                              Si avec Girard et Gaucher, on considère la christianisme comme la forme de sortie du religieux au sens classique du terme, on ne peut que conclure au contraire a la résurgence de ce dernier essentiellement pour le pire, avec notamment comme extrêmes, les emballement du désir mimétique facon folie consommatoire matérialiste, et les religions d’exclusion sacrificielle sur fond de bouc émissaire facon nazisme, bolchevisme et autres alterecolobio qui sont les deux aspects complémentaires d’un même malaise existentiel.
                              Parallèlement, le dynamisme et la ferveur de ce qui reste de chrétiens en un temps ou le christianisme n’a plus de rôle fonctionnel, utilitariste dans la société, ou il ne « sert a rien » littéralement, me parait au contraire le rapprocher de sa vocation originelle et donner une force a son mesage, qu’il n’a pas toujours eu.


                              • Walid Haïdar 1er mars 2011 17:17
                                J’ai été élevé dans une famille à peu près athée, sans aucun rite ni croyance. Je suis moi-même athée au sens où je ne « crois » en rien : je fais simplement, comme disait je sais plus qui, un emprunt au bonheur futur sous forme d’espérance, et en ce sens je pourrais bien admettre que je crois en un monde meilleur possible, nécessaire.

                                Je ne comprendrai jamais comment on peut croire aux contes et légendes compilées dans tel ou tel manuel suranné.

                                La question de la religion est pour moi celle d’opérer la dissociation entre la religion et le lien. Au fond, quelle que soit la société, ce qui est universel, c’est le lien entre humains, et non sa forme. C’est dans les religion que la question du lien est confondue avec celle du surnaturel, entendu comme étant ce qui dépasse la nature ou la perception que l’on en a.

                                A titre personnel, je ne comprend pas qu’on puisse sérieusement se fonder sur des textes anciens, ponctuels dans l’océan de la production intellectuelle humaine, pour interpréter ce qui est sensé être pour nous fondamental, c’est pourquoi les religions, du moins celles qui se prétendent des vérités révélées, seront toujours des cadres arbitraires et néfastes dans notre quête de connaissance. Mais après tout, chacun est libre de ses références et de son rapport à elles, et du coup, là où je trouve l’intervention d’ffi à pleurer, c’est que justement la laïcité garanti ce choix, par une éducation nationale neutre d’un point de vue religieux.

                                Alors on en arrive à l’objection du lien-religion : « oui mais la France, c’est catholique (allez, chrétiens histoire d’éviter une nouvelle saint barth’), et vous éludez la question du lien. Comment vivre ensemble si on a pas la même religion ? » Et là c’est le drame, la xénophobie. Littéralement peur de l’étranger, que ce soit à cause de sa peau ou de ses croyances, de ses coutumes : ce qui est étranger fait peur à ceux qui pensent le lien en termes religieux ou traditionnels, quand ce n’est pas en termes olfactifs pour les plus sincères (je provoque). La religion porte en elle la peur de l’étranger car elle est arc-boutée, refermée sur des notions arbitraires et relativement inertes (comme à mon avis tout ce qui est arbitraire tend à le devenir).

                                Or, le lien n’a pas forcément besoin de religion, ou d’homogénéité.
                                - d’une part, parce qu’on en a des exemples, que ce soit dans certains sports, certaines entreprises, dans certaines communautés athées ou ne partageant pas la même religion, dans des mouvements de résistance communistes etc. Bien plus que des croyances communes, ce sont des réalités communes qui forgent le lien dans ces exemples : le fait de vivre une réalité solidaire de celle des autres, où le cloisonnement, la compartimentation et la mise en concurrence n’est pas suffisante pour entamer la solidarité et la conscience de communauté de destin.
                                - d’autre part, parce que l’inconnu et le mystère, face auxquels il n’est certes pas désagréable d’être soudés dans la croyance, peuvent être conçus non plus comme des vides qu’il faut s’empresser de remplir avec des certitudes bigotes et arbitraires, mais aujourd’hui, avec le recul de nos expériences passées, avec la conscience de la diversité des croyances à travers le monde, avec ce que nous ont suggéré la multitude des philosophies, nous pourrions tout bêtement accepter l’inconnu et le mystère comme l’évidence même de notre condition d’être fini, et la recherche à ses frontières pourrait bien être l’ultime el dorado de l’humanité, mais aussi au bout du compte... ce qui nous rassemble !

                                Ce qui nous rassemble, nous, les humains, n’est-ce pas avant tout le fait de buter sur des mystères et de l’inconnu ? Et ce qui rassemblé la plupart des civilisations passées et présente n’est-il pas le fait de s’être fait berné par des clercs de tous horizons, que leur dieu se nomme christ, allah, bouddha ou dollar, il y a toujours eu des clercs pour proposer une pièces bidon sculptée grossièrement pour remplir un trou dans nos conceptions. Allez, remballez vos jouets les gars, on forgera notre spiritualité sur des choses bien plus subtiles que vos sornettes trébuchantes (sonnantes et...).

                                Pour ouvrir mon propos sur des sentiments moins radicaux et plus terre à terre, je vous avoue tout de suite qu’il y a une chose que j’envie particulièrement aux famille chrétiennes « qui se respectent » : la prière avant de manger. Je trouve que c’est un exemple de rituel qui fait défaut, et pourrait être d’un grand secours. Mais d’un autre côté, je suis absolument certain que certaines familles chrétiennes qui pratiquent ce rituel sont ignorantes de la façon dont ont été fabriquées les horreurs qui remplissent leurs assiettes, et élèvent leurs enfants n’importe comment, c’est pourquoi la prière ne règle rien en soit, mais je pense que c’est un très beau moment de communion autour d’un événement quotidien et qui devrait être sacré, car il renferme énormément de choses fondamentale : ce que l’on emprunte à la terre, le temps que l’on passe avec les gens qu’on aime : un repas de famille c’est vraiment le top, et ça mérite un peu de paillettes et quelques notre père bordel !

                                • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 19:39

                                  Votre réflexion autour du lien entre êtres humains est très intéressante. Je reviendrai bientôt sur ce point dans la suite de cet article.


                                • philouie 1er mars 2011 21:05

                                  Salam,

                                  A mon sens quand vous pensez religion pour pensez surtout « église catholique » ou pour le dire autrement votre vision de la religion est une vision à minima christianno centrée mais plus probablement catholico-centrée. Je me trompe peut-être mais c’est une première remarque.
                                  Dieu est mort. Ce sont les chrétiens qui l’ont tués.

                                  deuxième point, je ne comprends où vous voyez une contradiction dans la façon dont le croyant perçoit le transcendant. Transcendant comme le Tout Autre, Innacessible mais immédiatement présent. C’est la prière.
                                  Pour le croyant non seulement la relation avec le Tout Autre existe mais elle est efficace. C’est à dire qu’elle est agissante. Vous voyez à cela une contradiction logique. A partir du moment où vous constatez la présence d’une réalité invisible, il semble que rien ne vous empêche d’avoir une relation avec elle. Ce qu’enseigne les religions, c’est la façon d’entrer dans cette relation et que cette relation est efficace, c’est à dire qu’elle va être bonne pour vous.

                                  Pour le reste la mort des religions ? disons que les religions sont mortes pour vous. Seulement vous n’êtes pas le monde.

                                  Philouie


                                  • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 22:12

                                    Bonsoir Philouie

                                    Quand je dis qu’il y a une contradiction dans toute religion, je ne veux pas dire par là que toute religion est nulle est non avenue. Je développerai ce point dans la suite de cet article. En fait, je pense comme Hegel qu’il y a de la contradiction dans toute réalité, et en particulier dans l’esprit humain. La contradiction, loin d’être synonyme d’impossibilité, est ce qui rend la réalité mouvante et vivante. Mais il n’en demeure pas moins qu’elle est paradoxale, c’est-à-dire qu’elle nous semble bien souvent scandaleuse, voire totalement illogique. La mise en lumière des contradictions religieuses peut donc, au moins dans un premier temps, affaiblir une religion.

                                    Ensuite, vous dites que mon point de vue est christiano-centré, voire catholico-centré. Je n’en suis pas sûr du tout. Il est vrai que je parle beaucoup du christianisme, à la fois parce que je le connais bien, et parce que c’est surtout dans les pays de tradition chrétienne que le déclin de la religion est le plus visible. Mais ce que je dis des représentations religieuses ne vaut pas que pour le christianisme. J’ai pris l’exemple de la religion grecque et du judaïsme. Je pense que ma remarque pourrait aussi bien valoir pour votre religion. Je ne sais pas à laquelle vous appartenez, même si votre salutation pourrait me faire penser qu’il s’agit de l’islam. Toujours est-il que vous me parlez du « Tout Autre ». « Tout Autre » est une représentation, c’est-à-dire une médiation mentale qui renvoie à autre chose, à une signification sous-jacente. Et comme toute représentation religieuse, cette expression est inadéquate. Si vraiment la divinité est seulement ce qui est Tout Autre, si elle n’a absolument rien à voir avec l’homme, pourquoi l’homme serait-il attiré par elle, et comment pourrait-il entrer en contact avec elle ? Les mots sont ici inadéquats. D’ailleurs, l’expression « Tout Autre » le dit bien : si Dieu est vraiment tout autre, alors les mots humains qui servent à le désigner (comme « tout » et « autre ») ne sont que de pauvres approximations.

                                    Cela me fait penser à la religion musulmane. Sauf erreur de ma part, les musulmans récitent 99 noms d’Allah, mais ils ne connaissent pas le centième, qui est le vrai nom d’Allah, celui qui révèle son essence. Autrement dit, les noms habituels par lequels on s’adresse à la divinité contredisent par leur nature profane leur contenu sacré.


                                  • philouie 1er mars 2011 22:43

                                    Salam,

                                    D’un point de vue Islamique, Dieu n’a pas de nom, il a des attributs. Il se dit effectivement, que nous en connaissons 99, mais il pourrait y en avoir d’avantage que nous ne connaissons pas.

                                    Maintenant il y a effectivement toujours des représentations mentales, des mots simplement pour le dire.
                                    Mais les représentations mentales sont les produits de la conscience. Il est normal qu’il y en ait. Mais elles ne disent pas tout.

                                    Seulement la base de la religion c’est la prière. Et même s’il y a des rites qui donnent le rythme, des moments, des temps, des textes, des formules que l’on répète, il y a in fine la prière.
                                    Et la prière c’est être là seul face à Dieu. Et là évidement il n’y a rien à dire parce que c’est la vie de chacun.

                                    Il ne faudrait pas faire sur la religion un jugement reposant uniquement sur le spéculatif et faire abstraction de la pratique. Ce serait croire que le problème est résolu alors que la question est mal posée.

                                    philouie


                                  • philouie 1er mars 2011 22:53

                                    « les noms habituels par lequels on s’adresse à la divinité contredisent par leur nature profane leur contenu sacré. »

                                    Il n’y a de dieux que Dieu.

                                    Philouie


                                  • DOMI84 1er mars 2011 21:23

                                    « il ne suffit pas de croire en Dieu pour avoir une religion au sens strict du
                                    terme : il faut aussi appartenir à une communauté humaine avec laquelle on
                                    partage des croyances, mais aussi des rites »

                                    Cela n’a méme strictement rien a voir, on peut étre, embrigadé dans une secte, sans croire en Dieu , mais seulement le gourrou !

                                    De méme : Les staliniens ne croyait pas en dieu


                                    • Jordi Grau J. GRAU 1er mars 2011 21:52

                                      C’est exact. Ma formule n’était pas parfaite, j’en conviens.


                                    • Vent d'est Vent d’est 1er mars 2011 22:40

                                      Même si les religions reculent dans les pays occidentaux ou développé d’une manière générale, des noyaux dur se constituent et même s’étendent : c’est le cas des évangélistes américains qui rêvent de transformer les USA en théocratie, c’est le cas des juifs orthodoxe qui imposent leurs règles à Jérusalem, c’est le cas des cathos traditionalistes en Europe... Mais c’est surtout le cas avec cette déferlante islamique que nous vivons dans de différentes parties du monde et même en Europe...


                                      • Rounga Roungalashinga 2 mars 2011 07:59

                                        La question que j’aurais plutôt tendance à poser est la suivante : est-ce que la vision moderne de l’Homme pris comme une individualité séparée de son environnement, et privée des moyens de se connecter à la fois au cosmos et à son Soi profond (ce qui est la même chose), n’ayant d’autre moyen de se dépasser que l’usage utilitariste de la raison, est-ce qu’une telle vision est vouée à durer ?


                                        • Nanar M Nanar M 2 mars 2011 08:01

                                          Jésus à dit, on l’oublie trop souvent, RELIGION PIEGE A CONS


                                          • kéké02360 2 mars 2011 08:19

                                            les religions sont pas prêtes de disparaitre , trop juteux le business !!!! smiley

                                            c’est une playlist çà << s’enchaine >> automatiquement :

                                            http://www.dailymotion.com/playlist/x1gfrz_one_manatole_show_defamation#videoId=xdfobk 


                                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 2 mars 2011 16:30

                                               « Spinoza, qui était irréligieux sans être athée »


                                              Formule intéressante mais ambiguë : le Dieu de Spinoza est la nature immanente entant qu’auto-productrice (nature naturante) d’elle même (nature naturée). En cela il est tout le contraire d’un dieu sauveur et aimant : il ne poursuit aucune finalité, il n’aime, ne promet et ne menace personne (soi-disant toujours par amour). Il ne connait aucune morale et n’a aucune volonté transcendante. Il est entièrement et mécaniquement déterminé par des causes naturelles que l’on peut connaitre et ne délivre aucun message. 

                                              Ce dieu est un anti-dieu, c’est en cela qu’il nous libère de la crainte et nous enjoint de ne rechercher que la joie humaine dans le désir actif que la connaissance de la nature peut seule rendre possible. Il nous fait renoncer à toute religion et à toute espérance divine. En cela en effet il est anti-religieux et nous permet de refuser toute soumission à un pouvoir surnaturel et mystérieux.

                                              Les églises (chrétiennes et juive) ne se sont pas trompées, à l’époque, en considérant que la philosophie de Spinoza conduisait à une forme d’athéisme : celle d’un panthéisme débarrassé de toute espèce de culte collectif et ritualisé au profit de la seule philosophie rationnelle.

                                              Un dieu anti-religieux (la nature) et un anti-dieu surnaturel immanent sont une seule et même chose.

                                              • vin100 28 mars 2011 17:20

                                                On peut faire un copié / collé de références parcellaires scientifiques ou historiques comme vous le faite cela ne donne en rien une conclusion justifiée.

                                                Vous pourrez faire 1, 2 ou 3 épisodes cela ne changera rien.
                                                L’article est dans la grande lignée du SCIENTISME.

                                                C’est assez amusant de voir que ce courant de pensée dépassé qui date du XVIII et a fait florès au XIX est encore recyclé aujourd’hui.

                                                Le Scientisme est mort en 1914, pendant la Grande Guerre quand l’humanité s’est aperçu qu’il ne pouvait y avoir de Solution, malheureusement grâce à la Science qui se retrouvait comme la cause de cette grande boucherie technologique.

                                                Alors continuez, d’essayer de nous faire comprendre ce que vous ne comprenez pas.
                                                Continuez votre idéologie désormais de pacotille, pour essayer de réduire ce qui vous dépasse, vos arguments quelques soient les découvertes récentes sont dépassés.

                                                Vous êtes dans la Doxa contemporaine qui recycle avec toujours un a deux siècles de retard, les idées désormais intégrées quand elles sont dépassées.

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Jordi Grau

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