Toujours amusant de lire un article et des commentaires du bureau multimédia du FNJ. Et de voir l’énergie dépensée pour poser des + ou des - sur les commentaires, créer des profils inventés de toute pièce, etc.. Je ne sais pas bien si ça a le moindre impact, mais bon ça les occupe plus que savoir développer un discours argumentatif cohérent. Et c’est pas plus mal.
En parlant de discours, reprenons point par point.
1. Démission MAM
Rien à signaler, la même chose qu’on entend partout.
2. Sondages
Tiens, la pourfendeuse des sondages les aime bien tout à coup quand ça l’arrange. Mais bon là encore c’est comme tout le monde. Suivi d’un bel amalgame entre programme économique et réforme des retraites. Évidemment le journaleux ne le relève pas. Il aurait aussi pu relever le ridicule du programme économique du FN, mais bon, j’avoue que je préfère qu’elle affronte des gens qui savent de quoi ils parlent lors de la campagne (bien qu’évidemment de tels ’détails’ passent au dessus de la tête de 90% de l’électorat possible de ce parti).
3. Repousser les migrants dans les eaux internationales.
Donc, si je comprends bien, plutot que de renvoyer les migrants chez eux, on les noie. En effet c’est tout un programme, ça. Elle à beau crier à la « caricature », vu les coquilles de noix depuis lesquels ils débarquent, les repousser avant le sol, c’est un appel au meurtre directement. Je veux bien imaginer qu’elle ne voulait pas dire cela exactement, malgré les TROIS confirmations qu’a demandé le journaliste. Mais j’y vois plutôt un appel du pied à la frange la plus extrême du mouvement qui se sentait délaissée jusqu’à présent.
4. Immigration.
Elle affirme que la France est LE pays (européen, s’entend) de choix des immigrants illégaux. C’est à moitié vrai. C’est surtout le pays le plus central, une majorité d’entre eux s’en servent comme point d’accès pour d’autres pays à la législation plus souple. Là encore ce n’est pas relevé, hélas.
Au final, c’est bien faible tout cela. Des approximations à la pelle, du bon gros populisme, des mots simples pour un public qui l’est tout autant. M’enfin ça marche en temps de crise, ce genre de choses, alors elle a probablement raison de continuer comme ça.
Et par pitié, à quand des journaleux qui se documentent avant *et pendant* (l’oreillette et internet c’est pas fait pour les chiens) l’interview d’un politique. Quelque soit le bord du politique et du journaliste, à chaque fois ils laissent passer des énormités aussi bien dans les faits que dans l’argumentation elle même. C’est pitoyable.