Je suis effaré par la malhonnêteté intellectuelle de l’article et, je le crains, de l’auteur dont j’ai du mal à croire qu’il soit à ce point inconscient de sa propre réthorique.
C’est bien mignon de jouer le savant géographe qui nous en donne une tartine sur la géologie (qui fait si facilement consensus) mais il s’agit aussi d’avoir un minimum de connaissance sur les points qui fâchent et qui font tâche.
Or la question de l’eau est ici CRUCIALE.
Pouvez-vous nous dire... :
1) l’identité des 560 substances qui vont être introduites avec l’eau dans la roche fracturée ?
2) la quantité de ces substances que recevra chaque forage ?
3) le devenir (la trajectoire) de ces substances ?
4) le seuil de l’inacceptable concernant l’impact sur les nappes phréatiques ?
A supposer que vous soyez capable de répondre aux questions 1 et 2, ce dont je doute, il est sûr que vous êtes absolument incapable de répondre aux questions 3 et 4, les plus importantes.
Le fait est que vous ne vous en êtes posé aucune. Vous seriez payé par les pétroliers que je n’en serais pas étonné outre-mesure.
En réponse à la question 4 je proposerais volontiers que nous appliquions le principe pollueur -payeur. C’est-à-dire que pour chacune de ces 560 substances, chacune des molécules retrouvées dans les nappes phréatiques soit taxée 1 euro.
C’est pas cher 1 euro, mais le nombre d’Avogadro étant ce qu’il est, je pense que les pétroliers renonceraient vite à leur visées dévastatrices s’ils devaient payer ainsi l’impact écologique.
Je pose donc la question : qu’attends-t-on pour opérationnaliser le principe pollueur-payeur, de cette manière ou d’une autre ?