Merci de relever ce point.
J’essaye de lever des lièvres.
Le terme de meurtre me semble contenir directement le jugement négatif sur l’action. En effet, quand c’est un tribunal qui tue, il ne dit pas qu’il commet un meurtre et , assez singulièrment, personne, sur des millions qui sont informés de la pendaison ou décapitation, personne n’utilisera le terme de meurtre. Ce n’est que si le Pouvoir ayant ordonné ces exécution vacille ou est renversé qu’enventuellement, on parlera des meurtres qu’il aura commis.
Quand un bandit tue un rival, de son point de vue, il aura tué (là c’est factuel) et aura accompli une vengeance (là il se juge de manière positive). Et ce sont les autres qui condamneront cet assassinat en parlant de meurtre.
Selon que l’on est prince ou manant, on peut tuer selon différentes qualifications.
Il est difficile d’éviter une connotation positive ou négative quand on narre le fait qu’une personne soit tuée. Comme le tuage des animaux est dénué de jugement de valeur, c’est encore le terme que je préfère utiliser pour ne pas préjuger.
(quand je parle de soldats qui s’entretuent, je parle de tuage ; de tuerie quand je veux commencer à connoter négativement ; de boucherie quand je veux connoter très négativement et quand je veux introduire une notion de psychosociologie, j’appelle ça du suicide collectif résultant de manipulations, de névroses ou d’hystéries)