Les chinois sont des marxistes...intelligents...on pourra dire exactement la même chose des Vietnamiens assez vite.
Le « simplisme » ne peut tenir lieu de raisonnement. Ce que dit Hurlevent dépeind la réalité entrepreneuriale mais la question est : sert-elle la communauté politique française ? L’individualisme, religion à la mode, n’est-il pas entrain de saper les fondements de nos sociétés ? Le « tout propriété privée » n’est-il pas le ferment de la dissolution de nos sociétés et de leurs cultures ?
Je crois qu’il faut comprendre que la société n’est pas au service des entreprises mais de ses membres concrets, c’est-à-dire les personnes physiques plutôt que les personnes morales. Ces dernières sont des fictions commodes dont la propriété permet de réduire le nombre de participants à la production de la richesse.
L’auteur de ce bon article nous narre à quel degré de gesticulations des gens peuvent parvenir quand ils nous trouvent pas la force de repenser la société dans son ensemble. Les « gens » sont nos politiques, incapables de penser un peu librement et de trouver des solutions innovantes à nos problèmes.
peut-être qu’il faut en finir avec la fiction du travail. Il n’y a de plein emploi que par accident historiquement parlant. Ce n’est donc pas un objectif possible, réaliste.
Peut-être qu’il faut admettre que les humains ont vocation à recevoir un revenu social de citoyenneté décent pour vivre mais que si on veut garder ce monde de production des richesses (intrinsèquement déséquilibré quant aux récipiendaires des richesses créées) alors le travail devra être mieux rémunéré. Les entrepreneurs étant libre d’embaucher ou non. La liberté a un prix que les économistes et décideurs en tout genre ne veulent pas assumer : développer les revenus sociaux en contre partie de leurs désinvestissements dans la sphère du travail. Ils veulent garder par la précarité organisée une pression maximale sur le prix du travail...
Je pense que cette contradiction interne au système conduira à des changements politiques brutaux dont tous seront victimes. Les données de la productivité sont claires : à investissement optimisé, le travailleur est plus productif car plus efficace. Il faut donc moins de travailleurs aujourd’hui pour faire ce qu’on faisait hier...en sachant qu’avec moins on fait plus !
L’autre grande erreur de notre temps, à mon sens, est de croire à un simple problème de qualification. De plus en plus de gens sans emplois sont effectivement des gens qualifiés et compétents (= ils ont fait des études adaptées et ils ont suffisamment travaillé pour savoir faire et être comme il convient en situation). Leur non employabilité découle de leur incapacité à surmonter les traumas ou chocs psychologiques encaissés lors des désillusions. Aucun accompagnement moral ou psychologique n’a vraiment lieu...trop cher.
Ces dernières années, nous capitalisons la violence...c’est ça qui est dangereux. Les gens les plus sensés que j’ai pu lire reconnaissent qu’en fait, ils ne savent pas ce qu’il faut faire. Pourtant ceux sont des économistes sérieux. Pas des Milton Friedman qui a servi la soupe aux riches. La science est une manière d’être. En l’occurence, ici, il convient de reconnaître que personne n’a la solution. Pour une simple raison : la solution ne peut venir que « d’en bas ». Or, ceux qui décident sont « en haut ». Ils n’ont aucune expérience personnelle, nécessaire et suffisante, pour savoir ce qu’il conviendrait de faire.
L’emploi forcé comme le souhaite Ségolène Royal ou bien le CDI à vie comme le veut Nicolas Sarkozy sont, il me semble des détonateurs sociaux. C’est le meilleur moyen de mettre le feu à notre société. Enfin, qu’ils le fassent, peut être qu’avec l’exaspération, nous trouverons un nouveau chemin inédit.
Pour moi un raisonnement économique basique suffit : l’emploi est une ressource rare, il ne peut y en avoir pour tous. Fin d’une mystification qui dure depuis trop longtemps. A partir de là soit on paie pour en avoir un, soit on est très bien payé pour en occuper un à condition qu’on soit vraiment plus que compétents et qu’on accepte moyennant indemnisations décentes de s’en aller si la donne change. Si on veut du travail, il faut en devenir comme « propriétaire » et créer son activité personnelle et utile. Le fonctionnariat est déjà dans un schéma d’hyper sélection. Les concours sont durs, et c’est justement là, une façon de payer pour accéder à l’emploi...c’est juste non dit. Mais je ne crois pas à la croissance du nombre d’emplois dans le public. Détendre le système consiste à relaxer tous le monde en assurant un revenu social de citoyenneté (RSC) sans contre partie. Il va falloir faire confiance aux gens. Ils s’ennuieront, voudront consommer plus, réaliser des rêves...ils en viendront eux-mêmes à mettre en oeuvre des projets originaux financés grâce à leur revenu stable (le RSC). Il y aura donc une libération de production de valeurs ajoutée réelle uniquement fondée sur les projets individuels ou collectifs. Mais pour cela, il faut ne plus se méfier d’autrui mais plutôt lui faire confiance moyennant des petits contrôles de temps à autre. Bloquer les gens n’est pas le meilleur moyen de sortir d’une crise sinon de créer « un mur artificiel » que tous voudront faire tomber d’un commun accord...même si par ailleurs ils ont des options de vie différentes.
Autrement...on peut se faire Chinois ou Tunisien ou Vietnamien...on peut se faire nomade et migrant, toujours à suivre le flux de la production des richesses mondialisée...
Reste un point : le discours sur le développement des services. Il ne tient pas plus la route que tout le reste, c’est de l’emploi, il est rare, pas très productif...pourtant dans quelques années des robots feront efficacement le travail : une nouvelle invention nous arrive : l’automate intelligent qui va réaliser en lui le rêve humain : le serviteur parfait. D’un point de vue économique, nous aurons là la réunion inédite de deux facteurs de production : le travail le et le capital : deux en un. En investissant dans un robot, vous obtenez du capital (machine-outil(s)) + un travailleur efficace.
Le Revenu Social de Citoyenneté est le seul avenir paisible pour tous. Ensuite seulement, nous aurons une nouvelle société avec des gens qui s’activeront pour créer de nouvelles valeurs (ajoutées) afin de satisfaire le désir humain toujours déjà insatiable. Les robots seront des multiplicateurs de puissance d’agir individuels, des facilitateurs d’actions...toujours disponibles.
Voilà, à chacun sa façon d’envisager les choses : sédentaires ou nomades !
10/01 09:56 - Fred
Pour confirmer ce que je viens de dire : http://www.industrie.gouv.fr/observat/bilans/bord/cpci2004
10/01 09:50 - Fred
Je n’ai pas confondu la duree de travail pour les seuls emplois a temps complet. La (...)
09/01 22:00 - Lola
Ne pas confondre la durée du travail pour les seuls emplois à temps complet et celle pour tous (...)
09/01 16:51 - Fred
Je vous conseille de lire l’etude suivante faite par l’INSEE. Effectivement, la (...)
05/01 21:29 - Jipé
05/01 20:59 - René Job
Les chinois sont des marxistes...intelligents...on pourra dire exactement la même chose des (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération