@Jezebiel
Merci de votre opinion que vous avez longuement développé et
dont je vous remercie.
Contrairement à ce que vous semblez penser, je ne suis pas
fondamentalement en désaccord avec vous, mais vous m’avez mal lu, aveuglé
apparemment par vos préjugés ou votre passion et par la certitude que défendre
Zemmour au non de la liberté d’expression ne pouvait être qu’un prétexte
« raciste ».
Contrairement à ce que vous dites, je ne défends pas une
liberté d’expression sans limite ! Voici mes termes :
« Les limitations indispensables évidentes (protection des enfants, incitation au meurtre ou à
la haine, trouble à l’ordre public, diffamation, injures etc.) se devaient
d’être définies par la loi en effet, mais dans le cadre du maintient de l’ordre
public et non pour justifier d’autres lois d’inspiration stalinienne qui
interdisent de constater des faits ou de les dire »
Voici les vôtres :
« C’est une leçon de l’Histoire : laisser se propager
les idées racistes au nom d’une liberté d’expression sans limites peut conduire à des actes d’une extrème barbarie, et même au sein d’une civilisation éduquée
et cultivée. »
Vous me faites un procès qui n’est pas le mien puisque je
suis d’accord avec ça. Mais vous faites un amalgame comme le font les
associations antiracistes qui, sous prétexte qu’il y a eu la Shoah, voudraient
devenir les grands prêtres d’une nouvelle inquisition.
La méthode qui consiste à comparer Zemmour à Pol Pott ou
Sarkozy à Hitler, ne relève pas du débat d’idées mais de la propagande
partisane et ne m’intéresse pas.
Ce qui m’intéresse, c’est de montrer que ce que des gens de
bonne foi (comme vous peut-être) trouvent normal sous l’emprise de la
propagande antiraciste, est un danger mortel pour la liberté en général et pas
seulement la liberté d’expression. Je maintiens que le terme de racisme est
flou car il implique du suggestif (penser, croire, vouloir) qu’on est obligé
d’affirmer sans preuve et a de multiples acceptations selon ce qu’on veut bien
lui faire dire.
Le procès de Zemmour en est un exemple puisque le
journaliste n’a fait qu’expliquer les raisons d’un fait de société (qu’on soit
d’accord ou pas n’est pas le sujet) et que les juges on pu en faire une
appréciation toute suggestive qu’il « incitait à la discrimination et à la
haine raciale » !
Il n’a ni justifié ni incité et encore moins encouragé la
haine, il a expliqué pourquoi on tenait compte du faciès !
Toutes les enquêtes policières tiennent compte du faciès,
mais pas forcément celui des africains !
Si on cherche une femme, on contrôle les femmes, si on
cherche un chauve on contrôle les chauves, et s’il y a 25 chances sur 26 que ce
soit un noir ou un arabe, on contrôle les noirs et les arabes en priorité !
Si un historien explique les raisons d’un conflit dont il
comprend parfaitement les causes, on ne va pas dire qu’il en est responsable ou
a « incité » les belligérants à la guerre ?
Je vous met au défit de me dire ce qu’à dit de raciste
Zemmour ou qui incitait à la haine, en dehors de ce que vous pouvez vous-même
sous-entendre mais qu’il n’a jamais prononcé !
En particulier il n’a jamais dit nulle part qu’il y avait un
quelconque lien de cause à effet entre le phénotype africain et la délinquance.
Je l’ai expliqué longuement, c’est un marqueur incontournable dans le cas
particulier des dealers qui n’est nullement généralisable à tous les délits ni
à tous les lieux ni à toutes les époques, mais c’était le sujet du débat.
C’est cette possibilité d’interprétation subjective qui est
la marque d’une inquisition et un danger pour les libertés !
Lutter contre le racisme c’est à votre honneur, encore qu’il faudrait le faire dans
tous les cas et non avec des oeillères comme le font les associations que vous
défendez. Mais prenez conscience de ce que toutes les dictatures ont prospéré
sur les bons sentiments des naïfs qui les suivaient.
Ceci dit, je n’ai aucune raison de douter de votre
culture :
(« J’ai aussi une formation scientifique, mais aussi
une formation juridique, historique, et politique. ») Pourquoi en
douterai-je ?
Quand à moi j’ai conscience que je suis loin de tout
savoir, mais après 15 ans d’études et 30 ans comme consultant appliqué à
scruter la nature humaine, j’ai sans doutes quelques raisons de pouvoir à
l’occasion en comprendre les mécanismes dissimulés.