Je viens de prendre connaissance de ces échanges très utiles et courtois concernant les remous actuels autour de la création d’un cadre légal à la pratique de l’ostéopathie ; je me permets d’apporter deux précisions :
- nombre des témoignages concernant les bienfaits de l’ostéopathie proviennent de patients qui ont été soigné par des médecins ostéopathes ou d’anciens kinés ostéopathes. Vers 1920 ce sont des médecins qui ont introduit l’ostéopathie en France, ensuite, après la deuxième guerre mondiale, des kinésithérapeutes ont développé cette pratique ; ce sont les créateurs des écoles plein temps existant maintenant (dans les années 1990 c’est un nouveau débouché qui s’est imposé à leurs écoles à temps partiel qui n’arrivaient plus à recruter suffisamment de professionnels de santé). Actuellement les 3 ou 4000 ostéopathes installés et exerçant en France ont eu une formation initiale de médecin ou de kiné. Moins d’un millier sont issus des formations plein temps post-baccalauréat.
- ce ne sont pas les médecins qui ont voulu s’approprier le titre d’ostéopathe mais bien les ni-ni (cf. leur communiqué commun lu à la dernière réunion ministérielle du 26/10/06). C’est cette volonté de s’approprier ce titre unique qui nous a amené à nous opposer à leurs organisations alors que nous avons mis beaucoup d’énergie d’Octobre 2001 à novembre 2005 pour trouver une solution respectant les uns et les autres et surtout les patients. Malheureusement les prétentions et le business des écoles de ni-ni a entraîné leurs élèves dans une impasse et les décrets risquent, à cause de cette attitude délirante, de mener ces nouveaux ostéopathes dans l’impasse.
Dr Bruno Burel - Pdt d’Ostéos de France - Association des Médecins Ostéopathes de France