@ Jezebiel
J’avais bien compris que vous étiez juriste et aussi que
vous étiez trop jeune pour avoir compris grand chose à la société.
Vous vous entraînez peut-être à avoir le dernier mot, mais
pas à réfléchir au-delà de vos préjugés. Dans ces conditions, nous ne serons
pas d’accord en effet, mais contrairement à ce que vous dites, vous n’avez
donné aucun argument qui se tienne, sauf à affirmer que le jugement était juste
et de me rappeler la loi.
Même si ça ne vous plait pas, je répète une fois encore que
tout, dans ce jugement, est du domaine du subjectif, donc de l’arbitraire, y
compris votre raisonnement que je reprends :
« La justification, telle qu’il l’a faite, et que
vous appelez explication,
n’aurait pas été condamnable … »
• Il s’agissait en effet d’une explication, et ce n’est en
rien condamnable !
« … si
Eric Zemmour avait ajouté à son argumentaire que le contrôle au faciès était
interdit, ou qu’il déplorait que la police fasse des contrôle au faciès,
parce ces contrôles au faciès sont des discriminations raciales, interdites par
la loi. »
• Eric Zemmour n’a rien argumenté, il a donné une
explication en une phrase sans porter de jugement particulier, ni sur la police
ni sur la loi, ce qui n’était pas le sujet.
Le fait que ce que fait la police soit interdit par la loi
concerne la police et la loi et non Eric Zemmour. Il n’en a pas parlé parce que
ce n’était pas le problème et il n’avait pas à le faire.
« Or
Eric Zemmour n’a rien dit du tout sur cette interdiction, laissant donc
supposer que les
contrôles au faciès étaient tous à fait logiques et
normaux. »
Et nous y voilà : Ce qu’il n’a pas dit laissait
supposer que …
On condamne quelqu’un pour ce qu’il n’a pas dit et aurait dû
dire, ce qui laisse supposer que…
Vous ne vous rendez pas compte, vous, un juriste, quelles
énormités implique un raisonnement comme le vôtre et jusqu’où peuvent mener des
jugements basés sur une telle subjectivité !
Et vous osez dire que c’est moi qui suis de mauvaise foi
parce que je n’écoute pas vos arguments ? J’ai repris tous les mots de
votre phase et je voudrais bien savoir
où est l’erreur !
Les policiers n’ont pas attendu Eric Zemmour pour faire ces
contrôles, vous inversez la chronologie des choses. Ce n’est pas lui qui les a
« incités », il a seulement compris mieux que vous et que bien
d’autres, pourquoi ils avaient lieu.
Il ne les a ni condamnés ni justifiés, il les a simplement
constaté et expliqué. Pour le reste, il s’est tenu sur la réserve, probablement
parce qu’il parlait en public.
Maintenant, tant que le citoyen aura encore le droit de
discuter de la pertinence des lois, il pourra faire le raisonnement que
j’explique dans mon article et constater que cette loi est stupide parce
qu’elle n’est pas applicable. Je n’incite personne à faire de contrôle au
faciès, mais si la police le fait, il faut s’en prendre à la police et non à
moi.
Les juges ou les députés pourront toujours aller expliquer
aux policiers que si ils recherchent des dealers qui ont 25 chances sur 26
d’être noirs ou arabe, il faut contrôler un nombre équivalent de femmes
enceintes et de vieillards pour ne pas faire de discrimination !
Contrairement à ce que « cela vous laisse à
penser », si Eric Zemmour n’a
pas fait appel, c’est parce qu’il estimait que la loi n’avait pas légitimité à
juger d’une parole publique. C’eût été donner trop d’importance aux
associations qui ont porté plainte et qui organisent l’intolérance et
l’inquisition dans notre pays .
Bonne soirée.