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Commentaire de ffi

sur Le discours du président au Puy-en-Velay sur les racines chrétiennes de la France : « Pas en notre nom »


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ffi ffi 13 mars 2011 00:58

Je suis en accord sur l’article.

Sauf sur un détail : comme beaucoup, vous propagez une erreur sur « l’universel » chrétien.

Il ne signifie pas que « nature commune », mais aussi direction commune. Au sens littéral « unis vers ». Universum veut dire en latin « tourné d’un même élan vers ». Pour l’église, cela signifie un rite pour tous « tournés vers le Dieu Amour ». Economiquement, cela signifie que les artisans s’assemblent en fonction de leur activité pour l’administrer par eux-mêmes : universités d’activité, c’est-à-dire corporations (ministerium en latin a donné ministère / métier). Localement, sur une même activité, un seul ministère, un seul gouvernement suffit : l’université des artisans locaux a le monopole (grec monos politia = 1 seul gouvernement).

Chacun des artisans ayant une convoitise commune pour ce qui les fait survivre (l’activité), la société de l’amour fraternel consiste à leur faire gérer ensemble celle-ci pour éviter toute concurrence entre eux et des conflits inutiles.

L’universel chrétien consiste à s’unir vers des buts communs (bien commun), tandis que l’universalisme républicain consiste à considérer que tout le monde il est à priori pareil.

Ce n’est pas trop gênant d’avoir des différences, si l’on consent à converger au futur. La République est logiquement vouée à nier les différences pour garder la cohésion (uniformité et assimilationnisme historique). Il manque à son universel la profondeur du temps, et surtout une vision du futur (au-delà des élections).

La diversité est à la division ce que l’université est à l’union.


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