C’est un peu facile !
dire que les pauvres ne votent pas à gauche n’a pas de sens si l’on ne définit pas ce qu’est la gauche.
La bonne question à poser est : « pour qui votent les pauvres », et pour y répondre, il faut inventorier les offres politiques en présence, tant dans le paysage politique que dans le paysage médiatique.
Il faut savoir que, historiquement, le PC traditionnellement le parti des prolétaires, a toujours été productiviste et allié objectif du Capital, ce qui faisait de lui, avant Mitterrand et le « Programme commun », l’ennemi historiques du parti socialiste lequel était alors considéré comme le parti du grand capital et l’ennemi de la classe ouvrière.
Le clivage était donc : grand capital contre petits patrons. Et c’est tout naturellement que, dans ce contexte, les poujadistes se sont situés à l’extrême droite. Il faut ajouter à cela que les enfants des poujadistes d’hier, aujourd’hui employés pour la plupart, sont restés traditionnellement attachés à l’extrême droite, même s’ils font partie des classes défavorisées.
Aussi sûrement que, dans notre hémisphère la force de Coriolis dévie les vents à droite, le sens de l’histoire déplace les clivages politiques de la gauche vers la droite.
Et l’offre politique nouvelle de gauche peine à s’imposer : les raisons sont multiples, évidemment.
Le Front de Gauche est le parti populaire moderne qui a vocation à s’imposer, maintenant ou jamais parce que le productivisme est l’ennemi des générations futures et le FDG est le seul parti qui saura imposer une économie soutenable.