Au delà de la compassion que l’on éprouve pour les victimes et pour les difficultés de toutes sortes qu’endure la population japonaise, force est de constater que les choix hasardeux et l’imprévoyance des uns sont à l’origine du malheur des autres.
Le séisme et le tsunami sont bien évidemment des évènements naturels, mais le fait que de si nombreuses personnes habitent en bordure de mer, alors que les autorités japonaises savent depuis toujours que des tsunamis balayent leurs côtes à intervalles « réguliers », les exposant à la mort, cela n’a rien de naturel et les remparts constitués par les digues sont bien dérisoires.
Pour les mêmes raisons, avoir construit des centrales nucléaires près de la côte semble une aberration.
Mais comment pourrait-il en être autrement ?
Avec une densité de population de 336 habitants au km² (3 fois celle de la France), il fallait bien « loger » les 127 millions de japonais quelque part sur l’île, dans des lieux à peu près vivables.
Avec des importations d’énergies fossiles représentant 96% de la consommation, il fallait bien essayer de produire (au moins) localement ce qui pouvait l’être, à savoir l’électricité (en important l’uranium quand même).
La catastrophe humaine actuelle est donc, pour partie, due à la surpopulation du Japon.
Cette catastrophe fait aussi penser à celle qui a frappé dernièrement Haïti. Les plus de 200.000 morts sont dus au fait que des millions de personnes étaient entassés dans des bidonvilles situés en zone sismique et cela pour la simple raison que les paysans, par leur trop grand nombre, avaient depuis belle lurette déforesté et épuisé les sols alentours et avaient donc été obligés de « descendre » vers la ville.
Et l’on pourrait continuer longtemps cette litanie...
Disons simplement qu’une Terre peuplée de 7 milliards d’êtres humains est une folie. Que les gigantesques mégapoles (actuelles) et du futur rendront les populations extrêmement vulnérables en cas d’évènement naturel majeur, du fait de l’impossibilité d’en sortir ou de s’y alimenter durablement. Ne parlons même pas de ce qu’il adviendra si, par malheur, nous atteignons les 9 milliards prévus pour 2050 !...