Le billet étant devenu l’équivalent de tout (avec des billets ont peut se procurer un rein neuf, un amour) il est très logique de parler d’argent au moment où soudain on semble manquer de tout.
Et ici, notre ami Santi évoque le fait qu’il faille réduire le coût de l’argent mais que celui-ci étant déjà à ras de terre, comment le rendre moins cher ?
En fait il n’y a pas de « Il faudrait réduire le coût de l’argent » quand on est dans un contexte comme celui que le Monde vit depuis 5 jours. Automatiquement, l’argent vaut moins.
Comme énormément de choses lui sont constamment rattachées par leur prix courant, on ne dispose pas d’aune absolue pour juger du la valeur du billet mais en réalité l’argent est en train de dévaloriser.
Au moment où les prisonniers des camps nazis, dans la salle de douche, comprenaient enfin qu’ils étaient gazés, pendant ces quelques 3 minutes d’agonie, ça faisait des centaines de personnes qui n’accordaient aucune valeur à l’argent, à l’or, aux diamants, au pain. Ils auraient tout donné pour de l’air non empoisonné.
A part la vie, ce qui prend énormément de valeur depuis 5 jours c’est l’air propre, l’eau propre.
Et cet air propre, cette mer propre, ça ne dépend pas des masses d’or ou d’argent dont nous disposons ou que nous pouvons prêter ou donner.
Dans un tout premier temps, ça dépend de ce qu’on a déjà comme matériel de disponible là tout de suite (hélicos, pompes échelles, robots, cordes) et du courage, de l’endurance et de l’intelligence de 300 personnes qui opérent sur Fukushima.
Après cet épisode urgentissime, il y aura deux hypothèses. Soit il n’y aura quasiment pas de pollution et on sera alors dans un cas similaire à un lendemain de guerre où une injection massive d’argent de tous horizons pourra permettre le relèvement. Soit le Japon au moins sera mortellement pollué et tous les ors et prestiges du monde perdront de leur valeur.