@ Sam Lowry
« Mais le contexte est différent »
Absolument pas et les chinois l’ont très bien compris :
« La Chine fait une pose dans son programme nucléaire »,
peut on lire dans la presse occidentale. Ce que cette dernière oublie
de préciser, c’est que la décision chinoise n’a rien à voir avec un
quelconque abandon d’une politique en faveur de l’atome, mais, tout à
voir, au contraire, avec un engagement pour
un « nucléaire du futur » offrant des avantages incontestables.
Ainsi, alors que le monde entier se préoccupe de la sécurité des centrales nucléaires, la Chine, a décidé d’accélérer son projet d’un réacteur de quatrième génération de fabrication chinoise.
D’après le journal China Business News, les autorités
chinoises viennent de donner leur aval à la construction, à Rongcheng,
dans la province orientale de Shandong, d’un réacteur de quatrième
génération d’une capacité de 200 Mégawatts. Ce réacteur sera construit
en quatre ans et coûtera 550 millions d’euros. Ma Zhanying, le directeur
général de China Nuclear Engineering Group a précisé que cette centrale
répondra à des critères de sécurité plus élevés que ceux de Fukushima
(réacteurs à eau bouillante de première génération).
En cas d’accident, le cœur du réacteur chinois de quatrième
génération est conçu pour résister à des températures supérieures à 1600
degrés pendant plusieurs centaines d’heures sans faire fondre la cuve.
La construction de ce prototype de réacteur à haute température (HTR),
utilisant de l’hélium comme fluide caloporteur, doit débuter dès le mois
prochain.
Alors qu’Areva et Westinghouse se disputent la première place
mondiale pour devenir les champions du nucléaire de IIIe génération,
l’Inde, en développant des réacteurs au thorium et la Chine, en prenant
le devant dans le domaine du nucléaire de IVe génération, investissent
dans l’avenir.