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Commentaire de Ecométa

sur Energie atomique : de la chimère à la démesure


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Ecométa Ecométa 19 mars 2011 10:39

Je vous rejoins relativement mais il faut aller bien plus loin encore ... car nos problèmes sont surtout de nature fondamentale : ils relèvent des fondements mêmes de notre savoir !

Vous écrivez : « Cependant, le désastre japonais est dû non pas à une malversation ou un refus de modernisation technologique, ou même à un mauvais calcul des probabilités mais, justement, au refus de prendre en compte la fraction, la variante inconnues, voire l’improbable.

Le phénomène du tremblement de terre ou celui du tsunami sont loin d’être du domaine de l’inconnu, ou de celui de l’improbable. Ce qui se passe au Japon relève de la négligence humaine pure ! On pourrait même parler de la cupidité humaine à laquelle les hommes et femmes politiques devraient s’attaquer au nom de la démocratie républicaine, des principes de la Républiques, ou encore du principe d’humanité qui les rejoignent !

Si nos gouvernements dits « modernes », luttaient contre la spéculation, contre la cupidité humaine en fait, ceci au nom de la société de la même façon qu’ils luttent contre l’inflation, les choses iraient déjà nettement mieux !

Vous écrivez encore : « Toute crise, qu’elle soit énergétique, financière, économique ou sociétale devrait participer à une mise en cause radicale de ces décisions et ne pas se limiter aux applications épiphénoménales qui en découlent ».

Toute crise, quelle qu’elle soit devrait participer à une remise en cause avant tout « fondamentale » des choses : il nous faut venir à des fondamentaux, non pas de simplification simpliste, de simplisme, mais de complexité ! Venir à des fondamentaux réellement intelligent, qui relèvent de l’entendement entre les choses, entre les gens, entre les systèmes humains,  et non de leur opposition dichotomique sans nul doute vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le ma voire du plus récent manichéisme !

Paranoïaque et schizophrénique ce monde est « savamment » et « délibérément » malade ; il est malade de son savoir et de sa culture : de son savoir exclusivement rationalo technoscientiste et de sa culture individualiste ! Le terme même de « société individualiste » relève de l’antinomie.

Totalement indépassable, c’est la raison qui fait la logique, qui elle-même fait le savoir qui fait la culture et la civilisation dans laquelle nous vivons ; à raison, logique, savoir et culture paranoïaque et schizophrénique : civilisation et société forcément paranoïaque et schizophrénique !

Pour paraphraser Einstein, le plus grand scientifique de tous les temps :  « Nos problèmes actuels, et quels qu’ils soient, sociétaux, comme écologiques,  ne pourront pas être résolus par le niveau de conscience qui les a engendrés ;  la résolution de ces problèmes nécessite un état de conscience bien supérieure...  et l’écologie, ou l’écosystémie, la logique d’ensemble, l’entendement entre les choses, entre nos différents savoirs : tout ceci participe de cet état de conscience supérieure » » !

Une question se pose : pourquoi la science et la technique ne seraient pas de conception écologique ? C’est une affaire d’état d’esprit de simple éducation : changeons d’éducation et état d’esprit ! Tout est relatif et pourtant nous enseignons l’absolu ; tout d’abord celui de la religion et ensuite celui de la science !

Le temps est dialectique disait Plotin, autrement dit, c’est la temporalité humaine qui fait l’intelligence humaine ! Enseignons le doute raisonnable, le relatif, la complexité, la temporalité humaine en lieu et place du temps de la science et de la technique. Enseignons les acquits intellectuels du 20 è siècle : les principes d’incomplétude, d’incertitude et d’impossibilité ; observons la nature et les états de nature au lieu de les nier, au lieu de la nier,  et non cette certitude technoscientiste !


Inventons une science raisonnée et raisonnable, écologique, écosystémique, liée à la complexité des éléments composant et composés ... à leur unité systémique ; à partir d’un savoir « relativement possible » et non « absolument impossible » : un savoir basé sur l’entendement et non la dichotomie !


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