Réponse à Roro46

La question n’est pas seulement de savoir si on autorise ou pas le libre échange des œuvres....

on peut tres bien défendre cette interdiction, ou au contraire défendre l’instauration d’un droit à échanger « hors marché », mais sous condition (paiement d’une redevance, etc...), tout en étant opposé à l’abomination HADOPI

Hadopi est extrêmement discutable juridiquement, débile techniquement, rétrograde économiquement, couteuse et totalement inefficace* ! Voila la réalité ! réalité indiscutable même si on est opposé à ces échanges... et avec la conséquence mentionnée dans l’article : la Franc est maintenant devenue de fait un état où la liberté d’utiliser le net est bafoué.

Rappelons en résumé, car on pourrait y passer des heures, que :
- Hadopi ne sanctionne pas directement celui qui télécharge, (trop compliqué à contrôler), et préfère donc sanctionner le titulaire de la ligne dont l’adresse IP a été utilisée pour télécharger (présumant que cette personne et le téléchargeur ne font qu’un), en inventant un nouveau délit (passible d’une coupure d’accès) : celui de ne pas avoir suffisamment sécurisé sa connexion... tout ça alors que n’importe quel expert sérieux en sécurité informatique vous expliquera que sécuriser et contrôler à 100% un accès est techniquement infaisable... et que le faire ne serait-ce que partiellement requiert un très haut niveau de connaissance technique (très éloigné du niveau de l’écrasante majorité des internautes). En gros, Hadopi menace les internautes de leur couper leur accès à Internet s’ils n’arrivent pas à faire quelque chose d’infaisable ! cool comme concept ! Khadafi n’aurait pas fait mieux !
- Hadopi ne peut techniquement que s’attaquer au P2P, donc aux échanges directs d’usagers à usagers hors marché, cad la forme la moins « moralement criticable » (voire la plus défendable) de « piratage ». Par son action contre le P2P, Hadopi incite les internautes à se tourner vers d’autres solutions techniques d’échange... qui pour beaucoup font intervenir des intermédiaires basés à l’étrangers, qui en profitent pour s’en foutre pleine les poches sans contribuer à financer la création... et ce qui au passage fait exploser les coûts d’interconnexion internationale de nos FAIs français.
- Hadopi ne contribue pas à rapporter le moindre centime pour les créateurs

Bref, vous le voyez, il y a plein de raison d’être contre Hadopi, sans pour autant défendre le fait que le public ne contribue plus au financement de la création !!!!