1. La naissance d’Israël
De fortes pressions s’exercent sur la Grande Bretagne de la part de la communauté juive qui revendique la création d’un état hébreu en Palestine. Déjà la déclaration Balfour de 1917 en est une illustration : Le 11 mai 1942 est adopté sous l’impulsion de David Ben Gourion le programme de Biltmore qui revendique : la création d’un état juif, l’immigration illimité et la création d’une armée juive. La pression devient telle que le ministre britannique Lord Moyne est assassiné en novembre 1944 au Caire par des membres du groupe Stern. C’est ensuite dans l’affaiblissement de la Grande-Bretagne que se dessine après guerre la nouvelle carte du moyen Orient. Par ailleurs, la violence de l’holocauste a tant frappé les opinions publiques qu’elles sont acquises à la cause juive. Enfin, sur place, le rapport des forces évolue en faveur des juifs, passés de 411 000 (1936) à 608 000 (1946). Le plan Morrison-Grady, présenté le 31.07.1946 est repoussé à la fois par les juifs et les arabes. Une conférence de la Table Ronde, ouverte à Londres en Septembre n’aboutit pas davantage. Ben Gourion, chef de la conférence sioniste mondiale, pressé, a dès octobre 1945 appelé à la lutte armée. Lassé, Attlee annonce le 14.02.1947 que son gouvernement transmet aux nations unies l’ensemble du dossier. Un rapport y est adopté le 29 novembre par 33 voix (dont celles des USA, de la France et de l’URSS) contre 13 (les pays arabes) et 10 abstentions (dont la GB) : ce rapport préconise un retrait britannique et une division de la Palestine assez conforme à celle proposée par la commission Peelde 1937. Division assez favorable aux juifs, qui obtiennent 55% du territoire pour 1/3 de la population. Le 15 mai la Grande-Bretagne se retire, laissant le territoire sans administration ni défense. La veille a été proclamé l’état d’Israël par Ben Gourion.