Je découvre par votre intermédiaire ce texte absolument consternant.
Consternant d’abord par la suite de poncifs qu’il contient et d’affirmations pseudo-scientifiques totalement erronées. Pour en prendre que cet exemple, les auteurs avancent que « Lorsque le nombre d’espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient », affirmation gratuite et en réalité tout à fait fausse (le nombre de vecteurs parasites est bien sûr proportionnel à celui d’hôtes potentiels).
Dans la même veine, on peut aussi questionner l’idée que « Dans le retour au religieux lui-même, on décèle souvent des motivations comparables : recherche de spiritualité, bien sûr, mais aussi aspiration à intégrer une sphère moins conflictuelle, plus fraternelle. » L’histoire des religions suggèrent que celles-ci sont bien plus souvent facteur d’exclusion que de vivre ensemble, et les auteurs mélangent allègrement la notion de religieux avec celle de spiritualité.
Plus grave est l’idée développée par les auteurs selon lesquels la réponse au réél sentiment d’exclusion d’une partie de notre population (« minorités ») devrait trouver sa solution dans un communautarisme vertueux et préservant une nécessaire diversité, tandis que l’intégration, ici confondue avec l’assimilation, ne serait qu’une réminiscence du colonialisme. Alors que nos faiblesse en matière d’intégration sont incontestables, ces auteurs considèrent que ce problème de l’intégration n’est ni solvable, ni même souhaitable, tandis qu’une société de coexistence culturelle lui est préférable. On tient là les recettes du désastre ! La coexistence sans mélange, sans « intégration » abouti toujours au même résultat : méfiance, tension, conflit... La mixité sociale et culturelle que proposent les auteurs n’est pas celle d’un mélange mais celle d’un replis identiaire. En niant la possibilité d’une intégration multiculturelle (on peut se sentir breton et Français et Européen, sans avoir à être breton ou français ou européen...), les auteurs font preuve au meux d’une naïveté confondante, au pire d’une lourde faute politique.
Enfin, quand à la conception historique et sociologique de la laïcité, comme le souligne l’auteur ici, on touche simplement le fond ! Alors que celle-ci a été le produit d’une lutte de plus d’un siècle contre le dogme d’une religion dominante et influençant l’ensemble des règles de la société, la voici accusée d’être une idéologie conservatrice et mélangée à la notion de nationalisme pourtant bien différente.
Si nul ne doute de la volonté positive de ses auteurs de régler des problèmes réels de vivre-ensemble, cet article démontre une telle incompréhension de notre société qu’elle ne peut que nous amener à nous poser des questions sur la capacité des responsables de ce parti politique à proposer des solutions pour notre pays. Si l’existence des écologistes est certainement essentielle dans notre paysage politique afin de défendre un environnement très menacé, ce type de texte suggère que ce parti n’est pas encore mûr pour aspirer aux plus hautes responsabilités du pouvoir et demeure engoncé dans une utopie sociétale irréaliste. Après 30 années d’existence de ce parti, il est fort regrettable de voir que tant de chemin demeure à parcourir par ses responsables qui risquent bien de se voir encore longtemps considérés comme pas sérieux.
31/03 22:54 - oleagineuse
27/03 23:15 - JL
Décevant, dites-vous, French-car ? C’est que vous n’aviez pas l’opinion qui (...)
27/03 22:23 - french_car
27/03 22:22 - french_car
27/03 20:49 - franc
Mettre tous les systèmes religieux ou philosophiques sur le même plan sans aucun discernement (...)
27/03 10:02 - criticaldistance
commentaires édifiants ! La pastèque jette l’anathème au lieu d’évoquer des faits (...)
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