L’article est court et le diagnostic intéressant.
La conclusion par contre est tout à fait angélique d’après mon expérience du patronat. En général, il ne réagit que le couteau sous la gorge, non pas par manque de volonté mais parce que les problèmes à régler tous les jours remettent la gestion sociale au lendemain, c’est à dire à jamais.
Il y a plusieurs années, un patron se plaignait : « Maintenant, les jeunes sont carriéristes », s’étonnait-il sans se rendre compte du ridicule d’un tel constat venant d’un homme qui avait hérité l’entreprise de son père.
« Monsieur, si vous trouvez mieux ailleurs, meilleur salaire, meilleur travail, allez-y ! » Me disait un autre, pour mon bien. J’en ai fait la base de mes relations avec mes divers employeurs. Pour obtenir un gain de pouvoir d’achat, changer d’employeur jusqu’à trouver le bon job, avant 40 ans de préférence.
Ce ne sont pas ceux qui travaillent le plus, qui gagnent le plus ou qui sont le moins exposés aux licenciements. Non seulement, ils ont souvent la tête dans le guidon, ne vivent plus leur vie d’homme, ne voient plus leur famille, mais en plus, répondant parfaitement à la norme attendue du bon petit soldat, il est naturel qu’on leur demande l’impossible puis qu’on les sacrifie lorsqu’ils donnent de signes de fatigues.
N’attendez rien de votre patron, tout dépend de vous.