• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Engagement des salariés : respect et confiance plutôt que transparence (...)

Engagement des salariés : respect et confiance plutôt que transparence !

La glorification de l’autonomie et la décentralisation des ressources et responsabilités, tant prônées dans les entreprises depuis deux décennies, sont par nature ambiguës.

En sommant le salarié d’être autonome et en même temps de satisfaire à des normes strictes de fonctionnement d’une part, et de performances d’autre part, on le place en situation de totale incertitude ne lui donnant guère d’autre choix que de réussir (à cent pour cent ?!) dans le sens prévu pour lui par ses supérieurs.

Aussi, rien d’étonnant à ce que de plus en plus de jeunes, qui avaient déjà vu le sort réservé à leurs parents, parfois éjectés sans ménagement parce que jugés moins compétitifs ou trop revendicatifs, en soient venus à s’investir plus dans leur carrière que dans leur entreprise. Des entreprises en lesquelles ils perdent confiance et dont ils n’attendent d’ailleurs plus grand-chose, du moins en termes de réalisation personnelle. Ce qui peut conduire certains à concevoir chaque expérience nouvelle comme un tremplin vers d’autres horizons. Et par voie de conséquence ce qui peut placer en situation d’arroseur arrosé celles des compagnies qui auraient eu l’intention de conserver leurs collaborateurs et leur professionnalisme.

Dans le même temps, d’autres, face au surcroît de pression considèrent que « faire carrière » ne représente plus le Graal et préfèrent gagner moins mais rentrer plus tôt chez eux le soir (Journal du CNRS n°212).

Plus globalement encore, la tendance au désengagement des employés devient de nos jours un réel problème se manifestant de multiples façons : accroissement de l’absentéisme, démissions inopinées, laisser-aller, multiplication des retards ou des erreurs, attitude désinvolte à l’égard du client…

Dans ces (nouvelles) conditions, disons-le tout net au passage, l’entreprise serait bien inspirée de préparer dès maintenant le moment où le marché du travail redeviendra favorable aux employés. Elle pourrait, par exemple, se tourner vers Le management durable pour s’apercevoir que, contrairement à ce qui se dit depuis quelques temps, dans l’entreprise les éléments essentielles sont plus le respect et la confiance, que la transparence : c’est parce qu’ils me respectent, respectent leurs engagements et parce qu’ils respectent le secret professionnel que j’ai confiance en mon médecin, mon avocat, mon notaire, mon prêtre, mon banquier … et mon employeur !

L’entreprise ne doit pas hésiter à revendiquer sa part d’ombre pour autant, bien évidemment, qu’elle place l’éthique et la responsabilité comme valeur centrale de son activité.


Moyenne des avis sur cet article :  4/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

5 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 23 mars 2011 10:11

    L’article est court et le diagnostic intéressant.

    La conclusion par contre est tout à fait angélique d’après mon expérience du patronat. En général, il ne réagit que le couteau sous la gorge, non pas par manque de volonté mais parce que les problèmes à régler tous les jours remettent la gestion sociale au lendemain, c’est à dire à jamais.

    Il y a plusieurs années, un patron se plaignait : « Maintenant, les jeunes sont carriéristes », s’étonnait-il sans se rendre compte du ridicule d’un tel constat venant d’un homme qui avait hérité l’entreprise de son père.

    « Monsieur, si vous trouvez mieux ailleurs, meilleur salaire, meilleur travail, allez-y ! » Me disait un autre, pour mon bien. J’en ai fait la base de mes relations avec mes divers employeurs. Pour obtenir un gain de pouvoir d’achat, changer d’employeur jusqu’à trouver le bon job, avant 40 ans de préférence.

    Ce ne sont pas ceux qui travaillent le plus, qui gagnent le plus ou qui sont le moins exposés aux licenciements. Non seulement, ils ont souvent la tête dans le guidon, ne vivent plus leur vie d’homme, ne voient plus leur famille, mais en plus, répondant parfaitement à la norme attendue du bon petit soldat, il est naturel qu’on leur demande l’impossible puis qu’on les sacrifie lorsqu’ils donnent de signes de fatigues.

    N’attendez rien de votre patron, tout dépend de vous.


    • gaijin gaijin 23 mars 2011 13:49

      Bon article en effet
      juste une question : si, en tant que « Spécialiste de la communication et des relations interpersonnelles » vous regardez la photo qui illustre votre présentation personnelle qu’est ce qui s’en dégage ?
      Un des problèmes voyez vous des comuniquants et managers de tout poils c’est que vous sous estimez les effets de la communication non verbale.
      Une des fondations du malaise actuelle c’est que tout le monde ce rend compte qu’il n’y a rien derrière
      Le dirigeant se demande mais pourquoi il ( la variable d’ajustement ) ne me comprend pas j’ai pourtant bien dit ce qu’il fallait dire (et que j’ai apprit a dire auprès de spécialistes)
      La variable elle elle se dit « putain ce type essaye encore de m’enfumer »
      La seule chose qu’ils partagent c’est une incompréhension mutuelle et réciproque
      mon message : comuniquants de tout bord posez vos manuels arrêtez d’essayer de communiquer : soyez honnêtes
      ben oui je sais ça va faire désordre mais franchement au point de disfonctionnement ou on en est ça peut être pire ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès